25 novembre 2022

"À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, je tiens à réaffirmer le ferme engagement de l’Islande en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la protection des progrès durement acquis en matière de droits fondamentaux des femmes et des filles. Ensemble, nous devons combattre toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, en tout temps et en tous lieux. Il s’agit malheureusement de la violation des droits humains la plus répandue à travers le monde, et elle existe dans tous les États membres du Conseil de l’Europe. Si des avancées importantes dans la lutte contre la violence fondée sur le genre ont été marquées au cours de décennies d’actions militantes, de nouvelles formes de violence sont cependant apparues."

La division de l'égalité de genre du Conseil de l'Europe a organisé sa session de formation annuelle pour les rapporteur·es pour l'égalité de genre (GERs) intitulée "Ambassadeurs et Ambassadrices du changement: formation sur l'égalité de genre et l’approche intégrée de l’égalité de genre". Les objectifs de la formation étaient l’acquisition par les GERs de connaissances théoriques sur les concepts et les normes liés à l'égalité de genre et qu’ils et elles acquièrent des compétences pratiques sur des questions telles que l'analyse de genre, la communication sensible au genre ou la manière de gérer les résistances à l'égalité de genre.

La Recommandation du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre le sexisme adoptée en 2019 est disponible en 26 langues, en plus des versions officielles en anglais et français.
La Campagne contre le sexisme: Vois-le, dis-le, stoppons-le! vise à sensibiliser aux causes du sexisme et à ses diverses formes ainsi qu’à identifier les moyens de le prévenir et de le combattre. Sa page d'action sur le sexisme est à présent disponible en 28 langues. Celle-ci ainsi que la vidéo sur le sexisme ont également été traduites en trois langues régionales et minoritaires (frison, limbourgeois et romanche), en coopération avec le Secrétariat de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires (ECRML).

L'Unité de coopération pour l'égalité de genre, dans le cadre du projet COVAW, a soutenu une meilleure protection des femmes et des filles réfugiées, migrantes et demandeuses d'asile, grâce à la traduction de la Recommandation sur la protection des droits des femmes et des filles migrantes, réfugiées et demandeuses d’asile, et le manuel contenant des conseils sur les demandes d'asile et le non-refoulement fondées sur le genre: articles 60 et 61 de la Convention d'Istanbul (en anglais).
La Recommandation est désormais disponible en 6 langues, en plus des versions officielles anglaise et française. L'étude est disponible en
7 langues (voir ci-dessous sous "Publications récentes").

Le 9 décembre, le projet a réuni des représentant·es d’institutions de l’Etat arménien et les professionnel·les clé afin de présenter les résultats obtenus.
Ce projet avait pour but de renforcer les capacités des principales parties prenantes impliquées dans la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, la protection des victimes et la poursuite des auteurs de violence, ainsi que la promotion de l’égalité de genre. Celui-ci a également permis de partager des connaissances sur les normes européennes pertinentes.

Les sessions de renforcement des capacités sur la coopération interinstitutionnelle en Azerbaïdjan se sont poursuivies les 3-4 novembre. 15 participante·s ont eu accès aux outils essentiels afin de rédiger un plan de coopération coordonnée interinstitutionnelle. Du 29 novembre au 1er décembre, une délégation azerbaïdjanaise s'est rendue en Espagne afin d’échanger sur les pratiques prometteuses et de s’informer sur l'expérience espagnole de mise en œuvre de la Convention d'Istanbul. De plus, un nouvel outil a été préparé dans le cadre du projet pour promouvoir les échanges entre pairs au sein des institutions. Une brochure a également été élaborée pour présenter les avantages potentiels de la Convention pour l'Azerbaïdjan.

Pour la deuxième année consécutive, le Bureau du Conseil de l'Europe en Géorgie a été l'un des partenaires du DataFest 2022 de Tbilissi en novembre. L'objectif était de sensibiliser les représentant·es de divers secteurs, y compris les décideurs et décideuses politiques, les professionnel·les de l'industrie et experts techniques, sur le fait que les systèmes d'IA ne sont pas objectifs et qu'ils cartographient les préjugés qui existent dans la société au niveau technologique. Les projets sur "Promouvoir une approche intégrée pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes et renforcer l'égalité entre les femmes et les hommes en Géorgie«, «Promouvoir la protection efficace de l'égalité et de la non-discrimination en Géorgie« et «Soutenir la liberté des médias et d'Internet en Géorgie" étaient présents à cet événement sous forme d’un stand offrant aux participant·es des informations sur la violence à l'égard des femmes, la violence domestique, la diversité et la liberté d'expression.

Un rapport a été publié, qui examine l'alignement des lois, politiques et autres mesures en place au Kosovo* sur les obligations de la Convention d'Istanbul et qui fournit des conseils pratiques pour renforcer l’action contre la violence. Celui-ci s’appuie sur la méthodologie de la procédure d’évaluation de référence du GREVIO. Le projet a soutenu le ministère de la justice dans le développement du "Curriculum pour la formation des professionnelˑles travaillant sur les programmes pour les auteurs de violence domestique".
Le 2 décembre, ce programme a été approuvé par le ministère de la justice et constitue désormais un document officiel qui pose les bases de l'établissement et du développement de programmes destinés aux auteurs de violences au Kosovo*.

Le projet a participé à la deuxième édition de la Conférence internationale sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et des filles et la violence domestique, intitulée "Nous nous tenons aux côtés de nos femmes et de nos filles", accueillie par la République de Moldova du 25 au 27 octobre. Le 8 novembre, le projet a organisé un séminaire sur la dimension numérique de la violence à l'égard des femmes présidé par La Strada Moldova. Celui-ci a réuni les autorités nationales, la société civile et le secteur privé pour identifier les mesures à prendre afin de cibler la violence en ligne à l'égard des femmes, également facilitée par les technologies de l'information.
Le 9 décembre, le projet a tenu sa réunion du Comité directeur à mi-parcours pour présenter les progrès réalisés depuis son lancement en avril 2022, ainsi que son plan de travail pour l'année 2023. 

Le projet a accordé des subventions à quatre organisations de la société civile ukrainienne qui apportent un soutien vital aux femmes pendant la guerre. Des projets ont été achevés avec succès en octobre, axés sur la protection et la promotion des droits humains des femmes pendant la guerre en Ukraine et la sensibilisation à la Convention d'Istanbul. Le 23 novembre, celui-ci a organisé une table ronde internationale en ligne qui a réuni environ 60 participantˑes pour discuter de la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul pendant un conflit armé, et a également présenté le nouveau manuel destiné aux professionnel·les ukrainien·nes de la santé mentale et des interventions d'urgence. Les résultats du projet ont été présentés lors de la réunion du comité de pilotage du 20 décembre.

Le projet a finalisé plusieurs publications qui permettront aux praticien·nes du droit, décideurs et décideuses et autres parties intéressées de se tenir au courant des normes européennes et internationales dans le domaine des droits des femmes et de l'accès des femmes à la justice. Le rapport de recherche "Comprendre les obstacles à l'accès des femmes à la justice et à l'aide juridique en Turquie" (en anglais) ainsi que deux manuels ont été produits sur l'accès des femmes à la justice en Turquie et sur les litiges stratégiques dans le domaine des droits des femmes. De plus, six ressources du Conseil de l'Europe ont été traduites en turc.  Par ailleurs, une formation en ligne offre un aperçu complet des droits des femmes et des normes d'égalité de genre, de la jurisprudence, ainsi que des normes pour les professionnel·les et les praticien·nes du droit. Dans le cadre du projet, 270 avocat·es ont été formé·es à ce jour par un tuteur certifié HELP.

L'événement de lancement du rapport "Impact de la Covid 19 sur l'accès des femmes à la justice" a eu lieu le 17 novembre. Ce fut une excellente occasion pour les membres de la Commission pour l'égalité de genre du Conseil de l'Europe, les autorités judiciaires nationales, les professionnel·les du droit et représentant·es de la société civile ainsi que le monde universitaire, de réfléchir aux progrès de la mise en œuvre au niveau national, de la Stratégie du Conseil de l'Europe pour l'égalité entre les femmes et les hommes 2018-2023, et plus particulièrement de son troisième objectif stratégique sur l'accès des femmes à la justice. De nouvelles langues sont disponibles du rapport de la table ronde sur le "Cadre pour mesurer l'accès à la justice, y compris les défis spécifiques auxquels sont confrontées les femmes". Ce rapport analyse la spécificité de l'accès des femmes à la justice, y compris le concept d'accès à la justice conformément aux normes internationales et du Conseil de l'Europe en matière de droits humains et décrit le rôle des gouvernements pour garantir l'égalité d'accès à la justice.