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Infolettre du GRECO - Juillet 2025
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Lancement d'un nouveau 6eme cycle d'évaluation du GRECO : Prévenir la corruption et promouvoir l'intégrité au niveau infranational
Lancement d'un nouveau 6eme cycle d'évaluation du GRECO : Prévenir la corruption et promouvoir l'intégrité au niveau infranational

Le Groupe d'États contre la corruption (GRECO) a lancé son 6e cycle d'évaluation le 20 mars 2025, avec la participation et la formation de plus de 82 évaluateurs pour le nouveau cycle provenant de 44 États membres. Ce nouveau cycle se concentrera sur la prévention de la corruption et la promotion de l'intégrité au niveau infranational.

Le GRECO examinera le système de gouvernement aux niveaux national et infranational, la répartition des compétences et le rôle des autorités nationales dans la promotion de l'intégrité et la prévention de la corruption au niveau infranational. Il évaluera l'applicabilité et la mise en œuvre des politiques et/ou stratégies nationales de lutte contre la corruption et les résultats obtenus en matière de délits de corruption au niveau infranational. L'évaluation portera également sur le cadre institutionnel des autorités infranationales, y compris leurs politiques de lutte contre la corruption et d'intégrité, les évaluations des risques, les normes de conduite, les réglementations éthiques et les mesures visant à résoudre les conflits d'intérêts. Une attention particulière sera accordée à la transparence, à l'accès à l'information, à la participation du public, aux mécanismes de contrôle et de responsabilité, ainsi qu'à la dénonciation des cas de corruption, à la protection des lanceurs d'alerte et à l'application des règles et sanctions pertinentes.

À travers ce cycle d'évaluation, le GRECO vise à renforcer l'intégrité et la transparence au niveau infranational, en veillant à ce que les politiques de lutte contre la corruption soient effectivement mises en œuvre dans ses États membres.

Plus d'informations sur le nouveau cycle du GRECO ›
Principes clés, tendances et défis du 5e cycle d'évaluation : une nouvelle étude du GRECO publiée
Principes clés, tendances et défis du 5e cycle d'évaluation : une nouvelle étude du GRECO publiée

Le Groupe d'États contre la corruption (GRECO) du Conseil de l'Europe a publié une nouvelle étude exhaustive analysant les efforts déployés pour promouvoir l'intégrité et prévenir la corruption au sein des hautes fonctions exécutives des gouvernements centraux et des services répressifs, dans le cadre de son 5e cycle d'évaluation en cours.

L'étude constate que des progrès notables ont été accomplis en matière d'amélioration de l'accès à l'information et de la transparence. Des progrès particulièrement lents ont été observés en ce qui concerne les fonctions de direction dans la mise en œuvre des contrôles d'intégrité, les restrictions postérieures à l'emploi, le renforcement des mécanismes d'examen des déclarations et la réglementation des contacts avec les lobbyistes et les tiers.

Le rapport souligne la nécessité de règles plus claires pour gérer les conflits d'intérêts perçus, potentiels et réels, pour le contrôle des déclarations de patrimoine, pour une plus grande transparence des activités de lobbying, ainsi que pour une mise en œuvre plus efficace des cadres d'intégrité et un contrôle plus strict afin de garantir la responsabilité publique au plus haut niveau du gouvernement.

Les domaines les plus problématiques au sein des forces de l’ordre comprennent les déclarations de patrimoine, de revenus, de passifs et d’intérêts, la politique de rotation et de mobilité, les conditions de recrutement et les procédures de nomination, ainsi que les contrôles d’intégrité.

La nouvelle étude vise à enrichir la base de connaissances du GRECO et à constituer une ressource précieuse pour toutes les personnes engagées dans la prévention de la corruption. En mettant en lumière les moyens par lesquels les acteurs clés des institutions démocratiques peuvent préserver l'intégrité du service public, elle encourage une plus large adhésion aux principes de bonne gouvernance.

L’étude entend également accompagner ces acteurs en identifiant les tendances et les pratiques efficaces susceptibles de renforcer leur capacité à prévenir la corruption en leur sein.

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Le Groupe d'États contre la corruption du Conseil de l’Europe appelle les États à renforcer l’indépendance judiciaire et à garantir l’intégrité politique et la transparence
Le Groupe d'États contre la corruption du Conseil de l’Europe appelle les États à renforcer l’indépendance judiciaire et à garantir l’intégrité politique et la transparence

Dans son rapport annuel pour 2024, le Groupe d’États contre la corruption (GRECO) du Conseil de l’Europe exprime de vives préoccupations face aux menaces persistantes pesant sur l’indépendance de la justice dans certains États membres. Tout en saluant les réformes positives engagées dans certains pays, il exhorte les États à renforcer les structures assurant la séparation des pouvoirs.

Le GRECO appelle également à des réformes législatives pour combler les lacunes en matière de transparence du financement politique, en instaurant des mécanismes de contrôle plus efficaces et des sanctions dissuasives en cas de violations des règles. Le rapport souligne que les évolutions récentes montrent la nécessité d’améliorer les mécanismes garantissant la transparence du financement politique et de mettre à jour les normes anticorruptions existantes en matière de financement des partis et des campagnes électorales.

Dans son rapport annuel, le GRECO a constaté que le niveau général de conformité aux recommandations du 5e cycle d’évaluation reste insuffisant. A la fin de 2024, le GRECO avait publié des rapports évaluant la conformité avec ces recommandations concernant 26 États. Selon les rapports de suivi publiés au 31 décembre 2024, 63 % des recommandations concernant les hautes fonctions de l’exécutif avaient été pleinement ou partiellement mises en œuvre (contre 58 % à la fin 2023). Pour les services répressifs, le taux des recommandations pleinement ou partiellement mises en œuvre est passé de 67 % à 71 % entre 2023 et 2024.

Concernant le 4e cycle d’évaluation relatif à la prévention de la corruption des parlementaires, juges et procureurs, au 31 décembre 2024, les États membres avaient pleinement mis en œuvre 59 % des recommandations du GRECO, 29 % partiellement, et 12 % restaient non mises en œuvre. Les parlementaires affichaient le plus fort taux de non-mise en œuvre (16,6 %), contre 10,9 % pour les juges et 8,4 % pour les procureurs.

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Evénement parallèle du GRECO avec des ONGs sur la prévention de la corruption et l'intégrité
Evénement parallèle du GRECO avec des ONGs sur la prévention de la corruption et l'intégrité

À l'occasion de sa 100e réunion plénière, le Groupe d'États contre la corruption (GRECO) du Conseil de l'Europe a organisé

un événement de sensibilisation à Strasbourg et en ligne, intitulé « Passage du 5ème au 6ème cycle d’évaluation et collaboration avec les ONG ». Cet événement a réuni des délégués nationaux, des experts internationaux en matière de lutte contre la corruption et des représentants de nombreuses organisations de la société civile.

La première partie de l'événement a été consacrée à la présentation d'une nouvelle étude analysant les conclusions du 5e cycle d'évaluation, qui était axé sur les fonctions exécutives de haut niveau au sein des administrations centrales et des services répressifs. Les participants ont partagé leurs expériences nationales, soulignant à la fois les défis et les opportunités liés à la mise en œuvre des recommandations du GRECO.

La deuxième partie était consacrée au 6e cycle d'évaluation, qui porte sur les systèmes d'intégrité au niveau infranational. Des représentants de la société civile ont présenté des projets de lutte contre la corruption et discuté des risques locaux, en particulier dans des domaines tels que les marchés publics et la transparence dans la prise de décision. Les experts ont examiné plus en détail des stratégies innovantes, notamment la protection des lanceurs d'alerte, l'accès à l'information et la diversité des genres.

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Renforcer la déontologie et l'intégrité dans les parlements : contribution du GRECO à la table ronde de l’APCE (Londres, 31 mars 2025)
Renforcer la déontologie et l'intégrité dans les parlements : contribution du GRECO à la table ronde de l’APCE (Londres, 31 mars 2025)

Le Président du GRECO, David Meyer, et l’évaluatrice Marja Tuokila (conseillère auprès de la Commission des affaires juridiques du Parlement finlandais) ont participé à une table ronde sur l’éthique et l’intégrité parlementaires, organisée à la Chambre des communes. Cet événement, organisé par la Commission du Règlement de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), s’inscrit dans le cadre d’un projet financé par l’Allemagne visant à renforcer les normes éthiques au sein de l’APCE et des parlements des États membres du Conseil de l’Europe.

Les parlementaires et les experts ont débattu des différentes mesures mises en place dans les parlements nationaux pour prévenir, détecter et enquêter sur les manquements aux normes éthiques et les cas de corruption, ainsi que des moyens d’améliorer ces dispositifs. Ils ont également examiné les différents modèles adoptés en Europe et au-delà pour garantir des normes éthiques élevées, allant d’organes de contrôle indépendants à des procédures disciplinaires internes.

Cette rencontre a permis de renforcer la compréhension, par les parlementaires, des constats et recommandations du GRECO, notamment dans des domaines essentiels à l’éthique et à l’intégrité parlementaires. Elle a également réaffirmé l’engagement du GRECO en faveur de réformes permettant aux parlements de mettre en place des systèmes plus solides de transparence et de responsabilité. À travers ses évaluations, le GRECO souligne de manière constante l’importance de règles claires sur les conflits d’intérêts, de systèmes de déclaration de patrimoine robustes et de codes de conduite applicables — des outils indispensables pour instaurer la confiance du public et garantir des normes éthiques au sein des institutions parlementaires
Le président du GRECO appelle au renforcement de l'état de droit lors de la 142e session plénière de la Commission de Venise
Le président du GRECO appelle au renforcement de l'état de droit lors de la 142e session plénière de la Commission de Venise

Le 14 mars 2025, David Meyer, président

du GRECO, a participé à la 142e session plénière de la Commission de Venise, contribuant aux discussions sur la liste de contrôle de l'état de droit.

Il a souligné sa pertinence dans un monde en constante évolution, où les principes démocratiques fondamentaux doivent rester inébranlables malgré les nouveaux défis.

M. Meyer a souligné l'importance de maintenir la liste de contrôle dynamique et réactive, en particulier parce que la corruption, la désinformation et la pression politique menacent de plus en plus les institutions démocratiques. Il a mis en avant la nécessité d'une coopération et d'un engagement soutenus, exprimant l'espoir que les évaluations du GRECO soutiendront les efforts continus de la Commission de Venise, en particulier pour faire face aux risques de corruption et aux conflits d'intérêts dans le paysage complexe de la gouvernance d'aujourd'hui. Reconnaissant le rôle de la Commission de Venise dans l'élaboration de normes démocratiques essentielles, M. Meyer a réaffirmé la solide collaboration entre les deux organismes. Il a souligné leur responsabilité commune pour assurer la résilience et l'adaptabilité des principes de l'État de droit face à des défis en constante évolution.
Le Président du GRECO rencontre le Commissaire européen Michael McGrath
Le Président du GRECO rencontre le Commissaire européen Michael McGrath

Le 16 juin 2025, David Meyer, Président du Groupe d'États contre la corruption (GRECO), a rencontré Michael McGrath, Commissaire européen chargé de la démocratie, de la justice et de l’Etat de droit, lors d’une visite à Strasbourg.

La réunion a réaffirmé les valeurs communes et l'engagement en faveur de la promotion de l'intégrité, de la transparence et de la responsabilité dans la vie publique. Le Commissaire McGrath et le Président Meyer ont souligné l'importance cruciale des efforts soutenus de lutte contre la corruption afin de renforcer la confiance du public dans les institutions démocratiques et de préserver l'État de droit à travers l'Europe.

Le président Meyer s'est félicité de l'occasion qui lui était offerte de participer à un échange constructif sur les développements récents au niveau de l'UE, de mieux comprendre les initiatives en cours de la Commission européenne et de présenter les dernières informations sur les travaux actuels du GRECO. La réunion a également permis d'identifier des pistes concrètes pour renforcer la coopération entre le GRECO et la Commission européenne à l'avenir.
Une délégation à haut niveau du GRECO appelle à une action rapide pour prévenir la corruption et promouvoir l'intégrité au sein du Parlement et du système judiciaire en Türkiye
Une délégation à haut niveau du GRECO appelle à une action rapide pour prévenir la corruption et promouvoir l'intégrité au sein du Parlement et du système judiciaire en Türkiye
Lors des réunions tenues à Ankara le 18 juin 2025, une délégation à haut niveau du Groupe d’États contre la corruption (GRECO) du Conseil de l’Europe a appelé la Türkiye à mettre pleinement en œuvre les recommandations du GRECO visant à prévenir la corruption et à renforcer l’intégrité parmi les membres du Parlement, du système judiciaire et du Parquet.
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Une délégation à haut niveau du GRECO appelle à une action rapide pour prévenir la corruption et promouvoir l'intégrité au sein du Parlement et du système judiciaire en Türkiye
Danemark : une délégation de haut niveau du GRECO appelle à une action rapide pour renforcer les cadres de prévention de la corruption et d'intégrité au sein du Parlement, du gouvernement central et de la police au Danemark

À l'occasion de réunions qui se sont tenues à Copenhague le 7 avril, le Groupe d'États contre la corruption (GRECO) du Conseil de l'Europe a appelé le Danemark à mettre pleinement en œuvre les recommandations du GRECO visant à prévenir la corruption et à renforcer l'intégrité au sein du Parlement, du gouvernement central (personnes occupant de hautes fonctions de l'exécutif) et des forces de police.

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Première visite d'évaluation du 6ème cycle effectuée en Estonie par la délégation du GRECO
Première visite d'évaluation du 6ème cycle effectuée en Estonie par la délégation du GRECO

Du 7 au 11 avril 2025, une délégation du GRECO s'est rendue en Estonie pour lancer la première évaluation sur place dans le cadre de son nouveau 6e cycle, visant à prévenir la corruption et à promouvoir l'intégrité au niveau infranational en renforçant les systèmes d'intégrité locaux et les mesures de lutte contre la corruption. L'équipe, composée d'évaluateurs de Finlande, d'Allemagne, de Roumanie et de Slovénie, ainsi que de trois membres du Secrétariat, s'est concentrée sur la manière dont l'Estonie lutte contre la corruption dans ses villes et municipalités. Tallinn, la capitale de l'Estonie, et Tartu, la deuxième plus grande ville, se sont portées volontaires pour participer à cette évaluation.

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Première visite d'évaluation du 6ème cycle effectuée en Estonie par la délégation du GRECO
Le GRECO conclut sa visite en Slovaquie afin d’évaluer les mesures locales et régionales de lutte contre la corruption (19-23 mai 2025)

Une délégation du GRECO, l'organe anticorruption du Conseil de l'Europe, a conclu aujourd'hui une visite d'évaluation de cinq jours en République slovaque. Cette visite s'inscrit dans le cadre du 6^e cycle d'évaluation du GRECO, qui met l'accent sur la prévention de la corruption et la promotion de l'intégrité au niveau infranational. L'équipe d'évaluation, composée d'experts de la Tchéquie, de Moldavie, des Pays-Bas et de Macédoine du Nord, ainsi que de membres du Secrétariat du GRECO, a concentré son évaluation sur les cadres d'intégrité et les mesures anticorruption mis en œuvre par la région autonome de Trenčín et la capitale Bratislava.

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Björn Janson (1958–2025)
Björn Janson (1958–2025)

C’est avec une profonde tristesse que nous vous informons du décès de Björn Janson, survenu le 8 juin 2025, à l’âge de 66 ans.

Juriste de formation et de conviction, Björn a servi le Conseil de l’Europe avec distinction depuis 1991. En 2001, il a rejoint le Secrétariat du Groupe d'États contre la corruption (GRECO), où il a contribué de manière significative à sa mission. Il a été promu Secrétaire exécutif adjoint du GRECO en 2016, poste qu’il a occupé jusqu’en 2021. Cette année-là, il a été nommé Responsable de l’éthique du Conseil de l’Europe, un rôle qui témoignait de la confiance et du respect qu’il inspirait au sein de l’Organisation jusqu’à son départ à la retraite en 2024.

Björn était unanimement apprécié pour sa sagesse, son intégrité et sa présence apaisante. Il s’est vu confier certaines des évaluations les plus complexes au sein du GRECO, offrant toujours un soutien indéfectible aux experts. Son empathie, son professionnalisme et son approche respectueuse avec tous les interlocuteurs ont contribué à instaurer le climat de confiance indispensable à l’efficacité et à la réputation du GRECO.

Derniers rapports publiés (15 décembre 2024 – 15 juillet 2025)

5ème cycle : Prévention de la corruption et promotion de l’intégrité au sein des gouvernements centraux (hautes fonctions de l’exécutif) et des services répressifs

Albanie – 2e Rapport de conformité

Autriche – 2e Rapport de conformité

Bosnie-Herzégovine – Rapport d’Evaluation

Bulgarie – Rapport de conformité

Danemark – 2e Rapport de conformité

Liechtenstein – Rapport d’Evaluation

Pays-Bas – Addendum au 2e Rapport de conformité

Macédoine du Nord – Addendum au 2e Rapport de conformité

Norvège – 2e Rapport de conformité

Espagne – 2e Rapport de conformité

Suède – Addendum au 2e Rapport de conformité

4ème cycle : Prévention de la corruption des parlementaires, juges et procureurs

Autriche – 3e Rapport de conformité intérimaire

Bosnie-Herzégovine – 3e Rapport de conformité intérimaire

Danemark – 4e Rapport de conformité intérimaire

Pologne – 3e Rapport de conformité intérimaire incluant le suivi du rapport Ad hoc (Article 34)

Espagne – 2e Addendum au 2e Rapport de conformité

Ukraine – Addendum au 2e Rapport de conformité

Réunions plénières

GRECO 99, 17-19 mars 2025

GRECO 100, 3-6 juin 2025

Prochaines plénières du GRECO et visites d'évaluation (Juillet-Décembre 2025)
Prochaines plénières du GRECO et visites d'évaluation (Juillet-Décembre 2025)

Le GRECO tiendra sa 101ème réunion

plénière du 18 au 21 novembre 2025 à Strasbourg. Les rapports de conformité de la Belgique, la Croatie, la France, la Finlande, l’Islande, la Roumanie et la Slovénie seront examinés et adoptés.

Deux visites d'évaluation dans le cadre du 6ème cycle d'évaluation sont prévues dans la seconde moitié de l’année :

- Luxembourg (22-26 septembre 2025)

- Slovénie (24-28 novembre 2025)

Jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme à signaler
Jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme à signaler

Veuillez trouver ci-dessous certains arrêts définitifs rendus par la Cour européenne des droits de l’homme, présentés dans un ordre chronologique, qui peuvent susciter un intérêt particulier pour la communauté du GRECO.

Cavca c. République de Moldova (n° 21766/22, 9 janvier 2025) concerne l’utilisation alléguée d’un piège tendu dans le cadre d’un test d’intégrité personnelle dans le contexte de la lutte contre la corruption, ayant conduit au licenciement disciplinaire du requérant (un fonctionnaire). Se fondant sur l’article 6 § 1 (procès équitable), le requérant allègue que la procédure dans son affaire a été inéquitable, principalement parce que les tribunaux n’ont pas examiné son moyen tiré du piège tendu par les autorités. Violation de l’article 6 § 1.

Denysyuk et autres c. Ukraine (n° 22790/19 et 3 autres, 13 février 2025) concerne la surveillance audio et vidéo secrète du premier requérant et l’interception des communications téléphoniques des deuxième et troisième requérants dans le cadre d’opérations policières menées au cours d’une procédure pénale relative à un vaste système de corruption ou de détournement de fonds publics à leur encontre, donnant lieu à un recours au titre de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et de la correspondance). Violation de l’article 8.

Girginova c. Bulgarie (n° 4326/18, 4 mars 2025) concerne le refus d’accorder à un journaliste l’accès aux motifs de l’acquittement d’un ancien ministre de l’Intérieur après que l’affaire pénale très médiatisée dont il faisait l’objet a été classée, ce qui a donné lieu à une requête au titre de l’article 10 (liberté de recevoir et de communiquer des informations). Violation de l’article 10.

Kulák c. Slovaquie (n° 57748/21, 3 avril 2025) concerne la perquisition du cabinet d’avocats du requérant et la saisie de son ordinateur professionnel pendant près de quinze mois, sur la base d’un consentement téléphonique du procureur, sans mandat de perquisition écrit, ce qui a donné lieu à une plainte au titre de l’article 8 (vie privée et domicile). Violation de l’article 8. 

Green c. Royaume-Uni (n° 22077/19, 8 avril 2025) concerne l’utilisation de l’immunité parlementaire par un député pour divulguer à la Chambre l’identité du requérant faisant l’objet d’une injonction provisoire de protection de la vie privée en attendant son procès, et l’impossibilité d’engager une procédure civile contre ce député pour violation de l’injonction, ce qui a donné lieu à des griefs au titre des articles 8 (vie privée) et 6 § 1 (accès à un tribunal). Pas de violation de l’article 8Grief tiré de l’article 6 § 1 irrecevable.

Bădescu et autres c. Roumanie (n° 22198/18 et 2 autres, 15 avril 2025) concerne l’imprévisibilité de l’infraction d’abus de pouvoir pour laquelle les requérants – des juges – ont été condamnés à la suite d’une décision judiciaire qu’ils avaient rendue, donnant lieu à une requête au titre de l’article 7 § 1 (pas de peine sans loi). Irrecevable à l’égard du troisième requérant. Pas de violation de l’article 7 à l’égard des premier et deuxièmes requérants.

Sytnyk c. Ukraine (n° 16497/20, 24 avril 2025) concerne le caractère prétendument inéquitable d’une procédure pour infraction administrative ayant abouti à la condamnation d’un haut fonctionnaire chargé de la lutte contre la corruption pour avoir accepté des cadeaux et à l’inscription de son nom pour une durée indéterminée dans un registre public des fonctionnaires corrompus, ce qui a donné lieu à des griefs au titre de l’article 6 § 1 (procès équitable ; tribunal impartial) ; l’article 8 (vie privée) ; l’article 18 (restrictions à des fins non autorisées) combiné avec les articles 6 et 8. Violation de l’article 6 § 1Violation de l’article 8Violation de l’article 18 combiné avec les articles 6 et 8.

Sadomski c. Pologne (n° 56297/21, 9 mai 2025) concerne la nomination par le président de la Pologne de juges à la chambre civile de la Cour suprême, malgré une ordonnance provisoire contraignante suspendant l’exécution de la résolution sur laquelle elle était fondée et en attendant son contrôle juridictionnel, et l’intervention du législateur excluant le droit à un contrôle juridictionnel dans de tels cas, ce qui a donné lieu à une requête au titre de l’article 6 § 1 (accès à un tribunal). Violation de l’article 6 § 1.

Păcurar c. Roumanie (n° 17985/18, 24 juin 2025) concerne la confiscation, sans condamnation, de biens d’origine inexpliquée appartenant à un haut responsable de la police sur la base d’un cadre juridique suffisamment clair et prévisible en matière d’intégrité dans la fonction publique, donnant lieu à des griefs au titre de l’article 6 § 1 de la Convention (procès équitable) et de l’article 1 du protocole n° 1 à la Convention (droit au respect des biens). Pas de violation de l’article 6 § 1Pas de violation de l’article 1 du protocole n° 1.

A.R. c. Royaume-Uni (n° 6033/19, 1er juillet 2025) concerne la divulgation par la police, dans le cadre d'un contrôle renforcé des antécédents professionnels, d'informations selon lesquelles le requérant avait été accusé de viol et acquitté lors de son procès, avec une description des circonstances de l'infraction présumée, ce qui a donné lieu à une plainte au titre de l'article 8 (respect de la vie privée) de la Convention.Violation de l'article 8.

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