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L'organe anticorruption du Conseil de l'Europe
Infolettre du GRECO - Décembre 2024
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Meilleurs voeux
Meilleurs voeux

Alors que l’année 2024 s’achève bientôt, et que nous nous tournons vers 2025, une année remplie d'étapes passionnantes, y compris le lancement du 6ème cycle d'évaluation du GRECO, nous aimerions vous remercier pour votre soutien et votre coopération tout au long de cette année.  

Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d'année et une bonne année !

Secrétariat du GRECO

Le GRECO élit son Bureau pour le sixième cycle d'évaluation
Le GRECO élit son Bureau pour le sixième cycle d'évaluation

Le GRECO, composé de représentants de 48 États membres, est ravi d'annoncer qu'il a élu David MEYER, du Royaume-Uni, pour être son nouveau président à partir du 1er janvier 2025. Il succède à Monsieur Marin MRČELA, juge de la Cour suprême de la République de Croatie.

Pour le sixième cycle d'évaluation, le GRECO a également élu M. António DELICADO (Portugal) en tant que vice-président, ainsi que les membres du Bureau suivants : Mme Alexia KALISPERA (Chypre), Mme Lise CHIPAULT (France), Mme Panagiota VATIKALOU (Grèce), M. Sorin TĂNASE (Roumanie) et M. Olivier GONIN (Suisse).

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Le GRECO marque la Journée de lutte contre la corruption : « Les États doivent prendre des mesures résolues pour protéger la démocratie contre la corruption »
Le GRECO marque la Journée de lutte contre la corruption : « Les États doivent prendre des mesures résolues pour protéger la démocratie contre la corruption »

À l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, organisée chaque année le 9 décembre, le Président du Groupe d'États contre la corruption du Conseil de l'Europe (GRECO), Marin Mrčela, a fait la déclaration suivante :

« La corruption est au cœur de nombreuses difficultés auxquelles les démocraties sont aujourd'hui confrontées, qu'il s'agisse de l'affaiblissement des institutions démocratiques ou des injustices et des inégalités.

En mai 2023, les chefs d'État et de gouvernement des 46 États membres du Conseil de l'Europe ont adopté dans une Déclaration les Principes de Reykjavik pour la démocratie, dans laquelle ils s'engagent à garantir et à renforcer la démocratie et la bonne gouvernance à tous les niveaux en Europe, notamment en menant une lutte sans relâche contre la corruption, y compris par la prévention, et en demandant des comptes à ceux qui exercent l’autorité publique. ».

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Conférence de la journée de lutte contre la corruption de l'OSCE : Le rôle du GRECO dans la formation de la volonté politique de lutter contre la corruption
Conférence de la journée de lutte contre la corruption de l'OSCE : Le rôle du GRECO dans la formation de la volonté politique de lutter contre la corruption
Le 9 décembre 2024, David Meyer, président élu du GRECO, a participé à la conférence de la Journée internationale de lutte contre la corruption de l'OSCE intitulée » Regarder en arrière et vers l'avenir sur la lutte contre la corruption ». Contribuant à une table ronde sur le rôle critique de la volonté politique dans la lutte contre la corruption, il a souligné que la mise en œuvre réussie des recommandations du GRECO dépend de la volonté politique et qu'elle nécessite un engagement politique durable . En outre, il a souligné que la méthodologie de suivi du GRECO favorise activement la volonté politique, ce qui en fait un outil attrayant pour les États membres afin d'améliorer leurs cadres de lutte contre la corruption et de mener des réformes significatives.
Marin Mrčela reçoit la médaille Pro Merito du Conseil de l'Europe
Marin Mrčela reçoit la médaille Pro Merito du Conseil de l'Europe

Marin Mrčela, actuel président du GRECO et juge de la Cour suprême de Croatie, a reçu la prestigieuse médaille Pro Merito du Conseil de l'Europe en reconnaissance de son engagement inébranlable envers les valeurs du Conseil de l'Europe et de son leadership exceptionnel dans la lutte contre la corruption.

Dans ses remarques, le directeur général des droits de l'homme et de l'état de droit, Gianluca Esposito, qui a remis la médaille au nom du secrétaire général du Conseil de l'Europe, a fait l'éloge du dévouement infatigable de M. Mrčela et de ses contributions significatives à l'avancement de la mission du Conseil de l'Europe. Il a salué son expertise professionnelle, son leadership visionnaire et sa rigueur, qui ont activement contribué à faire du GRECO l'un des organes les plus respectés du Conseil de l'Europe. Les treize années passées au service du GRECO ont été marquées par une volonté résolue de promouvoir la transparence, l'intégrité et la bonne gouvernance

Echange de vues entre le Président du GRECO et le Comité directeur sur la démocratie
Echange de vues entre le Président du GRECO et le Comité directeur sur la démocratie

Le président du GRECO, Marin Mrčela, a participé à un échange de vues avec le Comité directeur sur la démocratie (CDDEM) organisé lors de la deuxième réunion plénière du Comité (29-30 octobre 2024).

Le CDDEM est chargé d'élaborer des Paramètres pour faciliter l'application et la mise en œuvre des Principes de Reykjavik pour la démocratie , et une première discussion sur les Paramètres a eu lieu à cette occasion. 

Cet échange de vues a été l'occasion d'attirer l'attention des membres du CDDEM sur le travail du GRECO et sur l'importance de la lutte contre la corruption en tant que pierre angulaire de l'État de droit et élément clé de la démocratie. Son intervention s'est concentrée sur les conclusions du GRECO qui sont pertinentes pour le projet de Paramètres en cours de préparation, et sur les éléments spécifiques qui devraient être pris en compte dans le processus de rédaction. Le Président Mrčela a souligné que nous ne pouvons pas lutter contre la corruption en luttant uniquement contre la corruption, et que le projet de paramètres relatifs à la lutte contre la corruption devrait être lu en conjonction avec un certain nombre d'autres paramètres, tels que ceux relatifs à l'intégrité politique, au financement des partis, aux pratiques de lobbying, à la participation civile, à l'indépendance du pouvoir judiciaire, à l'accès à l'information.
Conférence sur « Les aspects du constitutionnalisme dans les Etats de petites dimensions territoriales » - Le GRECO souligne sa collaboration positive avec les Etats de petites dimensions territoriales
Conférence sur « Les aspects du constitutionnalisme dans les Etats de petites dimensions territoriales » - Le GRECO souligne sa collaboration positive avec les Etats de petites dimensions territoriales

Le 14 octobre 2024, Mme Panagiota Vatikalou, membre du Bureau du GRECO, a participé à une conférence sur les "Aspects du constitutionnalisme dans les Etats de petites dimensions territoriales", organisée par le ministère des Affaires étrangères de Saint-Marin et la Commission de Venise, sous les auspices du Secrétaire général du Conseil de l'Europe, Alain Berset. A cette occasion, elle a parlé de la collaboration entre les Etats de petites dimensions territoriales et le GRECO et a partagé les bonnes pratiques, les défis et quelques leçons apprises au cours des cycles d'évaluation successifs du GRECO.

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Slovaquie : une délégation de haut niveau du GRECO demande des progrès tangibles pour prévenir la corruption et renforcer l’intégrité au sein du gouvernement central et de la police
Slovaquie : une délégation de haut niveau du GRECO demande des progrès tangibles pour prévenir la corruption et renforcer l’intégrité au sein du gouvernement central et de la police

À l’issue des réunions qui se sont déroulées le 26 septembre à Bratislava pendant une visite à haut niveau, le Groupe d’États contre la corruption (GRECO) du Conseil de l’Europe a appelé la République slovaque à mettre intégralement en œuvre les recommandations du GRECO visant à prévenir la corruption et à renforcer l’intégrité au sein du gouvernement central (hautes fonctions de l’exécutif) et des forces de police.

Cette visite à haut niveau fait suite à la conclusion formulée par le GRECO en décembre 2023 selon laquelle la République slovaque n’a pas suffisamment progressé dans la mise en œuvre des recommandations formulées dans le cadre du Cinquième cycle d’évaluation de ce pays, ce qui a conduit le GRECO à appliquer la procédure de non-conformité. La visite a permis de discuter de la meilleure marche à suivre pour mener à bien les changements législatifs et politiques recommandés par le GRECO.

La délégation du GRECO s’est entretenue avec le Premier ministre, M. Róbert Fico, le président du comité des conseillers auprès du Premier ministre, M. Erik Kaliňák, la directrice générale du service de la sûreté de l’État et de la prévention de la corruption, Mme Andrea Pobocik, la secrétaire d’État auprès du ministère de l’Intérieur, Mme Lucia Kurilovská, le secrétaire d’État auprès du ministère de la Justice, M. Milan Hodás ainsi qu’avec d’autres hauts responsables.

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Derniers rapports publiés (15 juillet – 15 décembre 2024)

5ème cycle : Prévention de la corruption et promotion de l’intégrité au sein des gouvernements centraux (hautes fonctions de l’exécutif) et des services répressifs

Italie – Rapport d’Evaluation

Monaco – Rapport d’Evaluation

Saint-Marin - Rapport d'Evaluation

Suisse – Rapport d’Evaluation

Finlande – Addendum au 2e Rapport de conformité

Islande – Addendum au 2e Rapport de conformité

Irlande – Rapport de conformité

Monténégro – Rapport de conformité

Slovénie – Addendum au 2e Rapport de conformité

4ème cycle : Prévention de la corruption des parlementaires, juges et procureurs

Andorre - Addendum au 2e rapport de conformité

Arménie - Addendum au 2e rapport de conformité

République de Moldova – 3e Rapport de conformité intérimaire

Roumanie – 2e Rapport de conformité incluant le Rapport de suivi au rapport ad hoc (Article 34)

Suisse – 2e Addendum au 2e Rapport de conformité

Premier et Deuxième Cycles conjoints :

Kazakhstan – Rapport de conformité

Réunions plénières

GRECO 98, 18-22 novembre 2024

Prochaines plénières du GRECO et visites d'évaluation (janvier - juin 2025)
Prochaines plénières du GRECO et visites d'évaluation (janvier - juin 2025)

Le GRECO tiendra ses 99ème et 100ème réunions plénières, respectivement, du 17 au 19 mars et du 3 au 6 juin 2025 à Strasbourg. Les rapports d'évaluation et de conformité de l’Albanie, l’Azerbaïdjan, l’Allemagne, du Kazakhstan, des Pays-Bas, de la Macédoine du Nord, de la Norvège, de la Pologne, du Portugal, de la Suède et du Royaume-Uni seront examinés et adoptés.

Deux visites d'évaluation dans le cadre du 6ème cycle d'évaluation sont prévues dans la première moitié de l'année :

- Estonie (7-11 avril 2025)

- République slovaque (19-23 mai 2025)

Jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme à signaler
Jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme à signaler

Veuillez trouver ci-dessous certains arrêts définitifs rendus par la Cour européenne des droits de l'homme, présentés dans un ordre chronologique, qui peuvent susciter un intérêt particulier pour la communauté du GRECO.

Kezerashvili c. Géorgie (no. 11027/22, 5 décembre 2024) concerne une procédure pénale engagée contre un ancien ministre de la Défense, dans le cadre de laquelle il a été jugé, acquitté et finalement condamné, par contumace, pour détournement de fonds. La Cour a conclu à une violation de l'article 6 § 1 en raison d'un manque d'impartialité objective de la Cour suprême, et à une non-violation de l'article 6 §§ 1 et 3 en raison de l'annulation par la Cour suprême de l'acquittement du requérant par les juridictions inférieures.

Ferrero Quintana c. Espagne (no 2669/19, 26 novembre 2024) concerne l'imposition d'un âge maximum de 35 ans pour un concours public visant à pourvoir plusieurs postes d'officiers de police de rang inférieur dans les forces de police. La Cour a estimé qu'il était établi que la restriction de l'accès aux postes d'officiers de police du rang le plus bas dans les forces de police en fixant un âge maximum de 35 ans, à l'époque pertinente, avait été nécessaire pour assurer et maintenir la capacité fonctionnelle de ces forces de police autonomes. Pas de violation de l'article 1 du Protocole n° 12 (interdiction générale de la discrimination) à la Convention.

Bakradze c. Géorgie (no 20592/21, 7 novembre 2024) concerne l'échec de la requérante, qui était juge, à deux concours judiciaires en Géorgie, qu'elle alléguait être le résultat d'une discrimination en raison de son rôle dans une organisation non gouvernementale. La Cour a estimé qu'il y avait eu violation de l'article 14 (interdiction de la discrimination) combiné avec les articles 10 (liberté d'expression) et 11 (liberté de réunion et d'association) en raison du fait que les juridictions nationales n'ont pas traité le grief prima facie de discrimination de la requérante en raison des questions concernant l'activité de l'ONG de la requérante posées lors de ses entretiens.

Gadzhiyev et Gostev c. Russie, (nos 73585/14 et 51427/18, 15 octobre 2024) concerne des mesures disciplinaires (c'est-à-dire le licenciement) prises à l'encontre des requérants pour avoir soulevé publiquement des questions d'intérêt général (relatives au problème de la corruption au sein des forces de police et aux lacunes du système de métro). La Cour a conclu à la violation de l'article 10 (liberté d'expression) car l'ingérence dans la liberté d'expression des requérants (c'est-à-dire leur licenciement) n'était pas « nécessaire dans une société démocratique ».

Shlosberg c. Russie (n° 32648/22, 3 septembre 2024) concerne la disqualification d'un candidat de l'opposition aux élections législatives en raison de sa participation à un rassemblement jugé extrémiste par les autorités et pour lequel il avait été sanctionné en violation de la Convention. La Cour a conclu à une violation de l'article 3 du protocole n° 1 (droit à des élections libres) de la Convention car la disqualification du requérant, bien que formellement conforme au droit positif, était fondée sur des motifs arbitraires.

Hrachya Harutyunyan c. Arménie (no 15028/16, 27 août 2024) concerne une violation alléguée du droit du requérant à la liberté d'expression au titre de l'article 10 de la Convention en relation avec une procédure pour injure et diffamation engagée contre lui après qu'il eut dénoncé des activités de corruption présumées de son ancien collègue dans une correspondance privée avec la hiérarchie de ce dernier. La Cour a considéré que lorsque la dénonciation d'une faute professionnelle alléguée avait eu lieu après la fin de l'emploi, le régime de protection de la liberté d'expression des dénonciateurs ne devait pas automatiquement cesser de s'appliquer simplement parce que la relation de travail avait pris fin. Au contraire, cette protection pourrait, en principe, s'appliquer à condition que les informations d'intérêt public aient été obtenues alors que le « dénonciateur » y avait un accès privilégié en vertu de sa relation de travail. Au vu des principes établis dans sa jurisprudence, la Cour conclut à la violation de l'article 10.

Ždanokac. Lettonie (no 2) (no. 42221/18, 25 juillet 2024) concerne la radiation du nom de la requérante d'une liste de candidats aux élections législatives de 2018 en raison de sa participation active passée au Parti communiste de Lettonie pendant les luttes post-indépendance contre l'Union soviétique. Ses activités politiques ont été considérées comme une menace pour l'indépendance de la Lettonie et risquaient de porter atteinte aux principes d'un État démocratique régi par l'État de droit. La Cour a estimé qu'en interdisant à la requérante de se présenter aux élections législatives, les autorités lettones n'avaient pas outrepassé leur pouvoir discrétionnaire (« marge d'appréciation ») pour décider de telles questions. Il n'y a pas eu violation de l'article 3 du Protocole n° 1 (droit à des élections libres) à la Convention.

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