SESSION D’ETE

COMMISSION EDUCATION ET CULTURE

CONF/EDUC(2015)SYN2

Strasbourg, le 27 novembre 2015

PROJET DE CARNET DE BORD

DE LA REUNION DU 23 JUIN 2015

A L’ATTENTION DES MEMBRES DE LA COMMISSION EDUCATION ET CULTURE

La Commission Education et culture, sous la présidence de Sabine Rohmann

1.       A adopté le projet d’ordre du jour [CONF/EDUC(2015)OJ2]

2.       A adopté le projet de Carnet de bord [CONF/EDUC(2015)SYN1]

3.       A pris connaissance de la participation de la commission à diverses réunions et projets :

-        Comité directeur pour les politiques et pratiques éducatives (CDPPE). Voir l’intervention de Jean-Philippe Restoueix au point 4 ;

-        Comité directeur sur les médias et la société de l’information (CDMSI)

-        Conférence du Conseil de l’Europe des Ministres en charge du patrimoine (22-24 avril 2015 à Namur, Belgique)

-        Sessions du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux (22-24 mars et 19-20 octobre 2015, Strasbourg). Un travail commun sur la diversité culturelle pourrait être envisagé.

-        Comité ad hoc d’experts sur les questions Roms (27-28 mai 2015, Strasbourg)

-        Projet de séminaires « Pour une Europe inclusive : apprendre à mieux vivre ensemble avec nos convictions différentes» : projet conduit par le GERFEC  et le G3i.

4.         Présentation par Jean-Philippe Restoueix, Administrateur, Direction de la citoyenneté démocratique et de la participation.

Champs d’activité : culture, éducation, jeunesse… Cela concerne la gouvernance démocratique, la dignité humaine et l’égalité.

-        L’éducation englobe l’enseignement supérieur, l’enseignement des langues, le Programme Pestalozzi, l’histoire, la mémoire de l’Holocauste. Travail en cours sur le descriptif des compétences démocratiques et interculturelles.

-        La jeunesse : Deux centres européens de la jeunesse (Strasbourg / Budapest). La gestion du Fonds Européen pour la Jeunesse nécessite une coopération inter-gouvernementale et une cogestion pour approuver les projets par les organisations de jeunesse et les gouvernements

Défis :

-        Avoir une vision cohérente de l’ensemble de ces domaines d’activités ;

-        Assurer les synergies nécessaires dans le respect de ce qui a déjà été accompli ;

-        Un travail visant à ce que les deux secteurs se connaissent mieux (Education et jeunesse) ;

-        Tenter de développer un narratif commun répondant aux défis communs ;

Quelques éléments d’un possible narratif :

Education :

•      Eduquer, enseigner, former : enjeu démocratique et européen

•      Penser l’éducation tout au long de la vie

•      Penser dans une perspective européenne

•      Nous reconnaitre comme apprenant, en tant qu’être humain, de citoyen

•      Le tout fondé sur des valeurs : « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ».

Enseignant, formateur, apprenant :

•      Placer l’apprenant au centre du processus ;

•      Décloisonner et ouvrir le système scolaire ;

•      Accepter l’échange de méthodes pédagogiques : formelles et non formelles.

Du bon usage des médias numérique :

•      Dompter sans fascination, organiser des plates-formes d’échanges ;

•      Comment en faire un outil d’inclusion, de savoir, d’apprentissage ;

•      Travail contre le discours de haine en ligne, constitution d’une plate-forme contre la corruption.

Enseignement de l’histoire :

•      La multi-perspectivité : l’Europe, un continent pluriel qui est le continent de pôles contradictoires (ex : continent des Lumières et continent d’Auschwitz).

Vivre ensemble dans l’égale dignité :

•      Dialogue interculturel comme ciment ;

•      Paix jamais acquise : le pire n’est jamais impossible ;

•      Gérer notre passé pour mieux connaître notre futur ;

•      Ne pas se laisser désespérer par la lecture des signes des temps

Une responsabilité commune pour atteindre les priorités communes :

•      Limite de l’intergouvernemental : les OING ont un rôle d’huile de moteur et de mouche du coche.

Priorités pour 2016 – 2017 :

        Lutter contre le terrorisme, l’extrémisme…

•      Construire des société inclusives

        Education pour la citoyenneté démocratique

5.         Présentations des groupes de travail

-      Dialogue interculturel – Vivre ensemble en Europe, Roseline Moreau

-      L’éducation aux média numériques – un défi pour l’éducation formelle et non formelle, Didier Schretter

-      L’enseignement de l’histoire – une éducation à la citoyenneté démocratique, Jérôme Grosnon

-      L’enseignant en interaction avec son environnement : une responsabilité partagée, Brigitte Besson

6.         Travaux dans les groupes

Les travaux dans chaque groupe de travail sont présentés en fin de document, tels qu’ils ont été validés par leurs membres respectifs.

7.         Présentation de la médiation animale

Exemple de liens entre personnes générés et re-générés par la médiation d’un animal et l’implication d’un club canin. Intérêt dans la motivation d’enfants, de pensionnaires en EPHAD, etc.

8.         La communication entre les sessions

Linkedin : groupe de discussion COMED – Numérique et éducation

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Annexe

GROUPES DE TRAVAIL – RESUME DES TRAVAUX

A.         « DIALOGUE INTERCULTUREL – VIVRE ENSEMBLE EN EUROPE » animé par Roseline Moreau

1.   Introduction

•      Bref historique de la mise en place du projet, par Roseline Moreau, présidente du groupe de travail

        Objectif de la réunion : « poser les bases de notre groupe de travail : objectifs et fonctionnement »

-        Formuler des propositions innovantes à partir de l’analyse de « pratiques inspirantes », en éducation interculturelle. Nous porterons une attention particulière aux actions réalisées avec des personnes issues de minorités culturelles (Roms…) ;

-        Une investigation sera menée dans les lieux d’éducation formelle,non formelle et informelle. Nous prendrons en compte le réseau des Villes interculturelles, les ONG et associations des Etats-membres.

•      Au lieu de nous en tenir aux « constats d’échecs », nous mettrons en valeur les « succès »,  afin de les analyser et d’en extraire des conditions de réussite. Cela permettra –nous l’espérons-, de les démultiplier en les adaptant aux contextes spécifiques des régions ou des pays.

•      Les défis de l'éducation interculturelle par Lilia Bensedrine-Thabet, juriste, diplômée en religion, droit et société, islamologie. Partant de sa propre expérience interculturelle, celle-ci a souligné l'importance et l'urgence de l'éducation interculturelle

-      Face aux constats et nombreux défis  de la société d’aujourd’hui, le dialogue interculturel doit être développé.

-      Celui-ci passe par l’« agir ensemble ».

-      Chacun doit d’abord reconnaître ses multi-appartenances et vivre avec la richesse de celles-ci.

•      De même, chacun ne doit pas réduire l’autre à une seule appartenance (ethnique, nationale, religieuse, culturelle, etc.), mais voir en lui ses multi-appartenances, clés de compréhension de son univers d’aujourd’hui.

•      Jalons pour une méthode de travail, par Fernand Jehl, membre du comité de pilotage du groupe de travail :

Méthodologie (par un travail en sous-groupe) pour déboucher sur un guide opératoire de pratiques « inspirantes » en termes d’éducation interculturelle auprès des jeunes, des adultes, des seniors. Il  pourra être diffusé aux 47 Etats membres et à la société civile de ces pays.

2   Conclusions des trois sous-groupes de travail

•      Elaborer ensemble un outil d’investigation de pratiques « inspirantes » ou d’expériences « réussies » (animation : Fernand Jehl) :

-      Le sous-groupe a retenu l’idée d’un outil d’investigation (questionnaire ou autre) qui sera, dans un premier temps, testé auprès d’un panel significatif ;

-      Cet outil a comme objectif de recueillir les pratiques « inspirantes » ou expériences « réussies » repérées par les OING de la Conférence.

-      Il faudra s’organiser pour traiter et évaluer de façon idoine les réponses quand ce document (questionnaire par exemple) sera diffusé plus largement, auprès de l’ensemble des OING de la Conférence.

•      Mobilisation de « nos » OING, afin qu’elles s’investissent dans nos travaux, créer des liens avec le quadrilogue, avec les cités interculturelles, avec les organismes d’éducation : oui, mais comment (animation : Roseline Moreau) :

-      Le « Vivre ensemble » passe par le « Faire ensemble ».

-      Ce « Faire ensemble » peut emprunter plusieurs vecteurs :

-      Renforcement des liens entre les OING et :

Ø leurs antennes locales, dans les 47 pays

Ø les réseaux sociaux où, en lien avec les jeunes de nos associations respectives déjà très mobilisés sur ces réseaux, nous pourrons développer des échanges d’expériences intergénérationnelles.

-        Investigations concernant des pratiques « inspirantes » ou expériences « réussies » :

Ø tout en valorisant le capital socioculturel de ceux qui ont vécu le dialogue interculturel (qui pourraient alimenter une « Réserve citoyenne dans le monde de l’Education, à l’instar de celle lancée en France début janvier 2015, suite aux attentats de Paris),

Ø en développant des « cafés du vivre ensemble » (lieux de débats citoyens, en s’inspirant du concept des « cafés des âges » présents en France, en Belgique, au Luxembourg, au Québec, etc.), dans tous les Etats-membres, grâce à la mobilisation de tous les réseaux locaux des OING de la Conférence.

Ainsi notre repérage des pratiques « inspirantes » ou d’expériences « réussies » permettra de faire rencontrer les uns et les autres localement et facilitera les actions entre ceux-ci, au-delà d’un simple constat de ces pratiques.

•      Objectifs et  fonctionnement du groupe de travail « Minorités culturelles » (animation Sabine Rohmann) :

-      Quelles sont, dans le domaine de l’éducation interculturelle, (formelle, non formelle, informelle), les « pratiques inspirantes » qui ont mobilisé des personnes issues de minorités culturelles, et, en particulier, des Roms ? Quelles investigations mener pour repérer ces pratiques, les analyser et construire en conséquence des propositions d’actions innovantes pour les années à venir ?

-      Agatha de Latour va coordonner le travail de ce groupe en lien avec Sabine Rohmann, responsable. Une réunion avec M. Bunjes, Représentant spécial du Secrétaire Général pour les questions des Roms est prévue le 7 juillet. Agatha de Latour, Roseline Moreau et Sabine Rohmann y participeront afin de discuter les procédures et les possibilités d’une coopération. Sera également discuté l’envoi d’un questionnaire aux membres de la conférence des OING.

B.      « L’ENSEIGNANT EN INTERACTION AVEC SON ENVIRONNEMENT : UNE RESPONSABILITE PARTAGEE, animé par Brigitte Besson.

Les enjeux du groupe de travail : (cf. fiche d’information)

Sur la base du Manifesto « Eduquer au changement - Changer l’éducation », le groupe de travail exploitera les thématiques cruciales concernant le métier d’enseignant, son rôle dans l’éducation du XXIème siècle, les innovations à enclencher, le soutien à donner à tous les partenaires actifs dans le domaine de l’éducation.

L’organisation du travail du groupe :

Deux étapes :

-    Appropriation commune du Manifesto

-    Propositions des différentes OING représentées

En préalable, une constatation faite au cours de la discussion : nos échanges sur l’école, le métier d’enseignants ne sont pas uniquement le fait de professionnels de l’éducation. Les ONG et  chacun d’entre nous, avons également  une expertise « citoyenne »  sur la question.

Manifesto : Quelles sont pour les différentes ONG les priorités dans les constats du Manifesto ?

     L’accueil positif et la prise en charge de tous, enfants, jeunes, adultes dans leur diversité et leurs talents multiples, avec une mention particulière dans la discussion et en raison de la composition du groupe pour

-     les enfants à haut potentiel, qui paradoxalement peuvent se trouver en situation d’échec scolaire ;

-     les enfants en situation de précarité et les apprenants d’origine étrangère ;

-     les étudiants à l’université.

La préoccupation du respect de chacun ne se limite pas à l’enseignement mais concerne aussi le processus d’orientation, trop souvent fondé davantage sur l’échec que sur le potentiel. 

     La formation des enseignants en particulier sur les points suivants :

-     Les évolutions de la relation enseignants-élèves : les élèves et les étudiants sont demandeurs d’une relation de confiance, qui ne se limite pas à l’apport de savoirs mais qui aide à comprendre le monde et à y trouver sa place, qui donne des repères. Les enseignants se sentent parfois seuls, démunis et impuissants face à des demandes, des attitudes auxquelles ils ne se sentent pas préparés ;

-     La nécessité impérative de s’ouvrir, d’avoir une approche pluridisciplinaire, de travailler en équipe, de collaborer avec les parents, avec d’autres professionnels de l’éducation et de la santé, (en particulier pour ce qui concerne les troubles des apprentissages), de se tourner vers d’autres systèmes éducatifs qui ont expérimenté d’autres solutions.

     Le numérique change la relation entre les enseignants et les élèves ou étudiants. L’utilisation massive par les jeunes et leur maîtrise des outils de communication, des réseaux sociaux désoriente parfois les enseignants et les familles et modifie la relation au savoir. Il sera nécessaire pour cela de travailler avec le groupe « le bon usage des médias ».

Avant la prochaine rencontre, les participants du groupe pourront prendre plus précisément connaissance du Manifesto et nous échangerons plus précisément sur les propositions d’action contenus dans le Manifesto et/ou proposées par les membres du groupe.

C.        L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE – UNE EDUCATION A LA CITOYENNETE, animé par Jérôme Grosnon

1-  Introduction et problématique

Objectif : développer la démocratie inclusive dans les 47 pays du Conseil de l’Europe, promouvoir les valeurs démocratiques et la culture de coopération, faire percevoir aux publics concernés les avantages de vivre dans des sociétés plurielles et inclusives.

Moyens : donner une éducation aux jeunes, et donc à leurs enseignants, qui ouvre leur esprit critique, les forme aux techniques de dialogue pour la résolution des conflits, les arme pour mieux comprendre les autres et renforce leur résistance à la manipulation. L’enseignement de l’Histoire est un domaine privilégié pour développer ces compétences.

Pour notre travail, il conviendra de s’appuyer sur les précédents projets du Conseil de l’Europe, sur la documentation de la DGII et sur les documents clefs élaborés par le Comité des Ministres et l’Assemblée parlementaire.

2   Objectifs du groupe de travail

-    favoriser l’engagement des OING et leur travail autour de l’enseignement de l’Histoire

-    rédiger un vade-mecum promouvant la multiperspectivité dans l’enseignement de l’Histoire, élaborer des recommandations pratiques et des documents d’orientation

-    établir des relations et travailler avec la DGII en réel partenariat

-    interpeler les publics concernés sur la problématique et principalement les décideurs politiques, enseignants, formateurs, concepteurs de manuels

3   Méthodes de travail, leur articulation avec les objectifs stratégiques prioritaires

-    création d’une équipe rapprochée de 4 à 6 membres, incluant des historiens, des personnes d’horizons divers : disponibles, actifs, opérationnels

-    analyser ensemble la problématique, les enjeux, les sources à consulter, les partenaires à contacter

-    établir un plan d’actions et assurer l’alignement avec les objectifs de la Commission éducation et culture

-    valider le Plan d’actions avec la Commission

-    les réunions du groupe de travail lors des séances plénières de la Conférence des OING enrichissent et complètent le travail fourni par cette équipe rapprochée

4   Coordination interne et externe

-    réunions ad hoc de l’équipe rapprochée (Skype, conférences téléphoniques, mails, réunions présentielles)

-    définition des rôles et responsabilités en amont

5   Communication interne et externe

-    cela concerne la Commission et doit donc être validé avec la Présidente et les Vice-Présidents, surtout pour ce qui concerne la communication externe

-    quelques règles fondamentales : transparence, respect, être factuel

-    utiliser les outils de communication virtuelle proposés par la Commission éducation et culture : Skype, Twitter, Facebook, LinkedIn, Google drive

6   Outils de suivi des activités

-           tableaux de bord matriciels

-           simplicité et lisibilité

-           documentation à l’appui de ces indicateurs

-           revue périodique (à déterminer) de ces indicateurs

D.        DU BON USAGE DES MEDIAS NUMERIQUES – UN DEFI POUR L’EDUCATION FORMELLE ET NON FORMELLE, animé par Didier SCHRETTER.

Un document sera remis en réunion lors de la session de janvier 2016