CPL (12) 12 PART 2

Jeunesse et nouvelles technologies de l’information et de la communication : une nouvelle chance pour la démocratie locale12

Rapporteurs: Dario GHISLETTA Suisse
Chambre des pouvoirs locaux, Groupe Politique : SOC
et
Oleksandr POPOV Ukraine,
Chambre des pouvoirs locaux, Groupe Politique : SOC

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EXPOSE DES MOTIFS

1. Introduction

La Commission de la culture et de l’éducation de la Chambre des pouvoirs locaux a souhaité préparer un rapport sur ce sujet afin de sensibiliser les élus locaux au potentiel des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour favoriser la participation des jeunes à la vie publique locale et donc préparer leur citoyenneté de demain. Cette citoyenneté pourra d’ailleurs prendre des formes nouvelles grâce aux TIC, TIC qui continuent d’évoluer rapidement ce dont il faudra bien sûr tenir compte également.

Ce rapport s’inscrit de plus dans le cadre de l’Année européenne de la citoyenneté par l’éducation, déclarée en 2005 par le Conseil de l’Europe et il constitue une contribution concrète du Congrès à cette Année.

D’autre part, ce rapport constitue un prolongement du travail précédent de la Commission de la culture et de l’éducation du Congrès sur la révision de la Charte européenne de la participation des jeunes à la vie locale et régionale. Cette Charte, depuis, a été adoptée par le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe sous forme de Recommandation adressée aux Etats membres [Recommandation (2004) 13].

Cette Charte souligne en particulier dans le paragraphe II 3, que « les technologies de l’information et de la communication peuvent offrir de nouvelles possibilités d’informer et de faire participer les jeunes. Les collectivités locales et régionales devraient les utiliser dans leurs politiques d’information et de participation en s’assurant de leur accessibilité à tous en termes de lieux d’accès et de formation à ces nouveaux outils. »

Face à l’apparent désintérêt des jeunes pour les débats et les enjeux de la démocratie locale, les TIC peuvent donc offrir un moyen pour les collectivités locales de regagner leur intérêt, de leur présenter de façon plus attractive les processus démocratiques au niveau local, de les inciter à prendre une part active dans les débats et les consultations qui les concernent en vue de développer pour le futur leur citoyenneté active.

Enfin, ce rapport veut également tenir compte de la Conférence de Komsomolsk, Ukraine (24-25 juin 2005) sur la mise en œuvre de la charte européenne révisée de la participation des jeunes à la vie locale et régionale, et de ses conclusions qui sont particulièrement axées sur la diffusion de la Charte auprès des acteurs concernés en Europe et sur l’échange de bonnes pratiques pour sa mise en œuvre.

Afin de faciliter la lecture de ce rapport, les sigles et les termes techniques sont développés et expliqués dans un glossaire à la fin du document.

Ce rapport s’appuie sur trois textes du Conseil de l’Europe :

Enfin il faut aussi mentionner la Déclaration sur les droits de l’Homme et l’état de droit dans la Société de l’information adoptée au Sommet de Varsovie en mai 2005, [CM (2005) 56 final] qui mentionne en particulier, paragraphe 7, que «  Les Etat membres doivent examiner les utilisations des TIC propres à favoriser les processus démocratiques afin de renforcer la participation, l’initiative, les connaissances et l’engagement des citoyens, d’améliorer la transparence et la prise de décisions démocratiques ainsi que la responsabilité et la réceptivité . »

Les rapporteurs remercient l’expert, Bernard Dumont, Rapporteur Général de l’audition organisée sur ce sujet le 8 avril 2005, pour sa contribution fondamentale à la rédaction de ce rapport.

2. Collectivités locales et TIC

Actuellement en Europe, toutes les régions, toutes les grandes villes, et même beaucoup de petites collectivités locales disposent de sites web. L’investissement pour leur création n’est pas très élevé et la mise à jour des informations peu coûteuse. Néanmoins ni le graphisme – souvent très classique - ni les informations qui s’y trouvent n’incitent les jeunes à les découvrir et encore moins à penser y participer. Sur les aspects de la vie démocratique, on trouve principalement des comptes rendus de conseils, certains en vidéo, des annonces de rencontres avec les élus ou leur agenda. Quant aux contenus pouvant intéresser des jeunes, ils semblent surtout s’adresser aux parents pour « occuper » leurs enfants durant les vacances, ou des renseignements pratiques pour les inscriptions scolaires. Il est clair que les jeunes sont considérés comme des « sujets », souvent par adulte interposé, et rarement comme des « acteurs » qui s’expriment, qui informent d’autres jeunes.

Pourtant, les collectivités territoriales, n’ayant pas les mêmes objectifs que les systèmes éducatifs vis-à-vis des TIC, peuvent se permettrent de prendre en compte leur dimension ludique. Pour la majorité des jeunes l’informatique et Internet ne représentent ni un moyen d’apprendre ni un moyen de s’informer, mais uniquement un support de jeux, de téléchargement facile et gratuit de musiques et de films. C’est pourquoi « Toute politique ou action de promotion de la participation des jeunes doit […] comporter une dimension de divertissement et plaisir. » [Rec (2004) 13, préambule]. Les créateurs de sites web et ceux qui les font vivre et évoluer doivent intégrer des formes d’expression - codes graphiques et langage – adaptées aux publics jeunes afin que ceux-ci se reconnaissent et se sentent suffisamment en confiance pour vouloir contribuer à ce média et participer ainsi à la vie démocratique de leur cité ou de leur région.

Ces actions visant les jeunes doivent donc éviter les risques de blocage et de désaffection, en prenant en compte les usages réels que les jeunes font des TIC et les représentations qu’ils en ont.

Néanmoins, une mise en garde s’impose :
Les TIC ne sont pas une panacée qui vont permettre de résoudre tous les problèmes de communication entre les collectivités territoriales et les jeunes ou augmenter la motivation de ceux-ci pour participer à la vie démocratique locale.
Plus modestement, ces technologies sont un moyen supplémentaire de communiquer et surtout de toucher des jeunes que les autres médias traditionnels, tels que la presse écrite, ne touchent pas.

De plus, il convient de souligner que les TIC font largement évoluer les méthodes et processus éducatifs, notamment à l’école. Par conséquent les autorités locales et régionales ayant des responsabilités en matière d’éducation devraient coopérer étroitement avec les institutions éducatives afin de tenir compte de cette évolution.

3. Favoriser la participation de tous

L’Europe n’est pas un espace homogène en terme d’accès aux TIC : des différences technologiques (équipements, infrastructures) existent d’un pays à l’autre, mais aussi, dans chaque pays, entre les régions, entre les zones urbaines et rurales. Des différences fortes subsistent aussi au niveau des individus et le « risque d’une fracture numérique » est désormais ressenti et pris en compte par l’ensemble des responsables politiques.

« La prestation de services de gouvernance électronique devrait viser à atténuer la fracture numérique en adaptant les technologies afin de les rendre accessibles à toute personne, indépendamment de ses caractéristiques individuelles, sociales ou culturelles et de sa localisation géographique. » [Rec (2004) 15]

Favoriser la participation des jeunes à la vie démocratique locale via les TIC nécessite de prendre en compte ces inégalités pour tenter de les atténuer et ne pas priver les plus défavorisés des nouveaux outils de communication et d’accès à l’information.

Participation des jeunes filles, des jeunes en difficulté de communication et des plus défavorisés

"Une attention particulière devrait être portée à la promotion de la participation à la vie locale et régionale par des jeunes venant des milieux les plus défavorisés de la société ou appartenant à des minorités » [Rec (2004) 13, 3]”

Cette préoccupation vise, en priorité, deux catégories de jeunes :
· Tout d’abord les jeunes filles restent moins attirées par les outils technologiques et font donc un usage moins intense des TIC que les garçons.

Les collectivités territoriales doivent donc veiller à inciter les jeunes filles à utiliser ces modes de communication en leur fournissant les moyens de s’y former et surtout de s’y exprimer.

· Ensuite, les responsables locaux doivent palier les difficultés des jeunes n’ayant pas, chez eux, les moyens d’accéder aux technologies liées à l’Internet. Leurs besoins sont de deux natures : d’une part un accès à des lieux équipés – avec un matériel performant et un accès haut débit pour éviter des frustrations et des comparaisons négatives avec ce que d’autres jeunes possèdent – et, d’autre part, un soutien pour découvrir, s’approprier puis maîtriser ces outils, ce qui nécessite un encadrement humain, de préférence par d’autres jeunes bien intégrés dans la vie locale et proches de ces jeunes. Il est important de prendre en compte les barrages naturels que ces jeunes peuvent rencontrer en termes de langage écrit (le clavier reste une interface privilégiée avec l’ordinateur), de représentation de l’information et de communication verbale ou non.

Pour ces deux catégories, il ne faut pas négliger les usages très répandus des technologies n’utilisant pas Internet comme le téléphone portable et les SMS, qui présentent aussi l’avantage de permettre des communications non écrites ou écrites avec un codage très simplifié. Les jeunes sont habitués, sous l’influence des radios en particulier, à répondre à des enquêtes d’opinion, à des jeux, le plus souvent payants hélas.

Les collectivités territoriales pourraient, par exemple, demander par SMS l’avis de leurs jeunes administrés avant de prendre une décision les concernant, les faire voter sur des projets ou des productions artistiques d’autres jeunes...

Sortir de l’anonymat et de l’individualisme

Les TIC jouent ici un rôle paradoxal dont les responsables politiques doivent être conscients. De nombreux jeunes se réfugient dans les mondes virtuels offerts par ces technologies du jeu, en particulier les jeux de rôles en réseau où ils peuvent vivre au travers de pseudonymes devenant des personnalités doubles et s’isolant du monde qui les entoure. Cette réalité est à combattre car il s’agit d’un risque d’éloignement des jeunes de leur environnement. Au contraire les TIC peuvent être le moyen pour les jeunes de sortir de l’anonymat si elles leur permettent de s’exprimer, de parler de leur vie, de leurs projets, si elles leur permettent d’échanger avec d’autres jeunes proches ou non. Intéresser les jeunes à la démocratie locale passe par leur socialisation et leur prise de conscience de leur place et du rôle qu’ils ont à jouer dans leur environnement humain. Les collectivités doivent donc prendre en compte cette réalité et lutter contre elle, grâce notamment à l’implication de jeunes qui sont capables de comprendre ces situations et d’identifier des jeunes isolés puis de mettre en œuvre des activités susceptibles de « raccrocher » ces jeunes à la société réelle qui les entoure.

Des services pour les jeunes ruraux

«  Les jeunes ruraux ne devraient pas avoir à se contenter d’un niveau de prestations et de services sociaux inférieur à celui dont jouissent les citadins. » [Rec (2004) 13, 26 i]

Les collectivités territoriales doivent mettre à profit les évolutions technologiques pour trouver des solutions adaptées à l’environnement géographique (par exemple utiliser du wi-fi en zones de montagne ou d’habitat dispersé, là où l’on ne peut installer de l’ADSL). Il est important pour ces jeunes de garder un contact avec les collectivités locales et qu’ils puissent se sentir concernés, qu’ils puissent – à distance – participer à la vie de la communauté. Cela demande aux élus de prendre quelques précautions :

Prendre en compte la diversité des publics jeunes

Favoriser la participation de tous ne signifie pas que l’on peut s’adresser à tous les jeunes de la même façon ni proposer les mêmes activités. De même qu’une attention toute particulière a été conseillée en ce qui concerne les jeunes filles et les jeunes ruraux, les différences d’âge sont à prendre en compte, et il est recommandé de veiller à différencier les messages et les actions à destination des enfants, des pré-adolescents et des adolescents.

4. Aider à former les animateurs (hors systèmes éducatifs)

« Afin de développer le secteur associatif local et régional, les collectivités locales et régionales devraient, par des moyens appropriés, aider tout particulièrement les organismes qui forment les animateurs et responsables d’associations et d’organisations de jeunes, ainsi que les professionnels de la jeunesse, acteurs indispensables de cette vie associative locale et régionale. » [Rec (2004) 13, 5]

La formation de ces professionnels intègre la maîtrise des outils liés aux TIC mais aussi une connaissance des usages licites et illicites qu’en font les jeunes. Elle doit prendre en compte aussi le développement du citoyen, sa responsabilité au sein de la communauté, favoriser sa participation en connaissant ses droits et ses possibilités d’expression.

Pour aider les animateurs à acquérir ces compétences, à les développer et surtout à les mettre à jour régulièrement pour tenir compte de l’évolution rapide des technologies, il est important de favoriser la création et le soutien de groupes virtuels de professionnels, en proposant en particulier des espaces :

5. S’appuyer sur les systèmes éducatifs...mais ne pas se reposer sur eux

« Afin de parvenir à une véritable participation des jeunes, […] développer la formation des jeunes à la participation, de les maintenir informés, de leur fournir des moyens de communication et une aide à la réalisation de leurs projets, et de reconnaître et valoriser leurs engagements et le bénévolat. » [Rec (2004) 13, 42] 

« La généralisation des pratiques pédagogiques utilisant des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les systèmes éducatifs devrait comprendre:
- la mise à la disposition des enseignants et des élèves, des infrastructures matérielles, logicielles et d’accès haut débit à Internet, en nombre et en qualité suffisants pour permettre la réalisation d’activités pédagogiques liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et intégrées aux enseignements prévus dans les programmes scolaires ;

- un accès Internet haut débit dans les établissements scolaires, disponible pour les élèves en dehors des heures de cours, en particulier dans les centres de documentation. » [MED 21-10, 1.2-1.3] « Les collectivités locales et régionales, en partenariat avec les jeunes, les associations, les responsables de l’éducation et les employeurs, devraient mettre en place des dispositifs qui reconnaissent et valident les activités bénévoles dans le système éducatif formel et le monde du travail.» [Rec (2004) 13, 51 ii]

« La généralisation des pratiques pédagogiques utilisant des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les systèmes éducatifs devrait comprendre: la généralisation de la validation et de la reconnaissance des compétences en matière des technologies de l’information et de la communication (TIC) et leur valorisation dans les cursus. » [MED 21-10, 1.5] Les systèmes éducatifs sont engagés dans l’intégration des TIC mais les collectivités territoriales ne peuvent pas se reposer sur eux pour tout ce qui concerne ces nouveaux outils de communication. D’une part, les TIC y sont vus comme des outils au service des apprentissages plus que de la communication ou de la créativité et, d’autre part, les moyens disponibles sont limités.

Les collectivités territoriales doivent envisager une collaboration, un partenariat, un partage de ressources avec les systèmes éducatifs, chacun comprenant clairement les objectifs spécifiques de l’autre en termes d’usage des TIC auprès des jeunes.

Des cours sur la démocratie

« Il est essentiel que les jeunes se familiarisent avec la participation et la démocratie pendant leur scolarité et bénéficient de cours bien documentés sur la démocratie, la participation et la citoyenneté. » [Rec (2004) 13, 15]

Les collectivités territoriales peuvent contribuer à la mise à disposition des enseignants de ressources sur la démocratie, par exemple : des guides d’activités pédagogiques pour un usage en présentiel, de la documentation en ligne et à la création de wikis dédiés à la démocratie.

Les autorités locales peuvent proposer aux jeunes et aux enseignants des forums de discussion sur des thèmes d’actualité en rapport avec les dossiers qu’elles traitent afin d’intéresser les jeunes à la vie publique locale, et également des thèmes de discussion sur des dossiers d’actualité nationale ou européenne.

Elles peuvent également soutenir la participation des enseignants et des élèves à des projets soutenus par la Commission européenne comme SchoolNet qui permet des échanges entre enseignants des pays de l’Union européenne et aussi des échanges virtuels via Internet de classes.

Accompagnement de la formation continue des enseignants

« L’évolution du métier d’enseignant devrait être encouragée par les décideurs politiques à travers la possibilité offerte aux enseignants en poste de se former de manière régulière tout au long de leur carrière, afin de pouvoir suivre l’évolution des techniques et des pratiques pédagogiques, à la lumière des résultats des recherches dans ce domaine. » [Rec (2004) 13, 2.3]

« La volonté et la capacité des citoyens à participer en toute confiance aux processus démocratiques par le biais des technologies électroniques devraient être renforcées par une information adéquate et des activités éducatives et d’assistance à tous les niveaux, ainsi que dans le cadre de l’apprentissage de la citoyenneté démocratique. » [Rec (2004) 15, 4]

Les collectivités locales peuvent soutenir cette formation continue des enseignants en les associant à des activités liées à la vie démocratique des jeunes et à leur expression au travers des TIC. De cette manière les enseignants pourront découvrir, en dehors du cadre scolaire, d’autres usages des TIC par des jeunes, leur créativité et leur implication dans la vie en société.

On trouvera, en annexe, le travail mené dans le Canton de Genève dans le cadre du projet « Plate-forme Eurocité » comme exemple d’une telle collaboration fructueuse.

6. Soutenir la mobilité des jeunes en Europe

« Les collectivités locales et régionales devraient soutenir les organisations ou groupements qui favorisent la mobilité des jeunes (jeunes travailleurs, étudiants ou bénévoles) par des politiques d’échange, afin de développer la solidarité, la construction de l’Europe et une prise de conscience de la citoyenneté européenne.» [Rec (2004) 13, 16]

Le développement de la conscience d’une appartenance à l’Europe chez les jeunes passe par une meilleure connaissance des autres pays et de la façon dont des jeunes de leur âge y vivent. C’est pourquoi les institutions européennes et les instances communautaires notamment favorisent la mobilité des jeunes et les échanges interculturels.

Un effort particulier peut être fait à cette occasion pour présenter aux jeunes et aux enseignants les différentes organisations européennes et leur domaine d’action, puisque le public en général a encore bien du mal à s’y retrouver et confond très souvent par exemple l’Union européenne et le Conseil de l’Europe.

Les TIC peuvent contribuer aussi à ces objectifs et les collectivités locales devraient soutenir des initiatives en ce sens. A titre d’exemple, on peut proposer  :

De telles productions, venant de jeunes européens à destination d’autres jeunes européens, pour favoriser le développement d’une citoyenneté européenne, pourraient donner lieu à des concours, récompensés par des bourses de voyages ou de l’équipement informatique par exemple, sur la base de vote des jeunes par Internet ou SMS.

Pour élargir le champ des échanges, de telles initiatives doivent être accompagnées d’aides à l’apprentissage des langues.

«Les collectivités locales et régionales devraient […] être prêtes à […] accorder un soutien financier, afin de favoriser l’apprentissage des langues, les échanges interculturels et le partage d’expériences. » [Rec (2004) 13, 17]

Des outils sont disponibles mais nécessitent des formations pour en tirer le meilleur profit, comme pour l’utilisation de traducteurs ou d’aides à la prononciation. Les animateurs de centres de ressources ou d’espaces numériques devraient être à même de les faire connaître et de conseiller les jeunes sur leur utilisation, en complément de ce qui se fait ou pourrait se faire à l’école.

7. Impliquer les responsables politiques

Pour mettre en œuvre une politique visant à tirer profit des TIC pour favoriser la participation des jeunes à la vie démocratique locale, il est nécessaire que les responsables politiques soient formés à ces TIC mais pas uniquement. Ils doivent prendre conscience du potentiel de ces TIC pour toucher les jeunes mais aussi des différences existant entre ce que eux, en tant qu’adultes, perçoivent des ces technologies et de ce qu’on peut en faire, et ce que les jeunes en font au quotidien. Ceci s’applique en particulier pour des technologies de communication qui sont de plus en plus utilisées par les élus et les hommes politiques, comme par exemple : courriels, chat, forums.

Pour opérer ce changement radical de point de vue, les responsables politiques doivent intégrer auprès d’eux et dans les équipes en charge de la communication, des jeunes compétents dans ces technologies et maîtrisant, de l’intérieur, les usages, le langage et les codes pratiqués par les jeunes de leur territoire.

8. Ethique, déontologie et contrôle

Les responsables politiques ne perdront pas de vue les problèmes connexes à l’usages de TIC qui relèvent de l’éthique et de la déontologie. Chaque pays européen s’est doté, ou le fera prochainement, de textes réglementaires ou législatifs encadrant en particulier la diffusion d’informations sur Internet et la protection des jeunes. Les sites web construits sous la responsabilité des collectivités territoriales doivent respecter ces règles et être sur ce point exemplaires.

La participation des jeunes à la rédaction de rubriques en ligne, l’hébergement de blogs ou de forums, doivent être en conformité avec une Charte écrite aisément accessible en ligne , et être très régulièrement contrôlés par une instance officielle.

9. Conclusion

Les TIC présentent donc toute une palette d’outils possibles pour toucher les jeunes et les amener à s’investir dans la vie démocratique des collectivités locales. Les choix stratégiques sur « quelles technologies pour toucher quels jeunes » ne peuvent reposer que sur une bonne connaissance de ces TIC, de leur usage chez les jeunes, des avantages et inconvénients, des potentiels et des menaces qui leur sont inhérents. Il est essentiel de recourir à des supports diversifiés et – dans tous les cas – d’intégrer, au sein de l’équipe chargée de la communication et/ou des liaisons avec les jeunes, des jeunes eux-mêmes en leur offrant les compléments de formation dont ils peuvent avoir besoin, en les rendant vraiment acteurs des créations en ligne (rédacteurs, journalistes, animateurs, graphistes, illustrateurs sonores…). Les jeunes seront alors plus à même de participer à la vie démocratique de la collectivité où ils vivent.

ANNEXE 1

Glossaire

ADSL

Ce sigle signifie « Asymmetric Digital Subscriber Line » que l’on peut traduire par « Ligne numérique asymétrique d'abonné » . Il s’agit d’une technologie de transmission de données à haut débit sur le réseau téléphonique traditionnel qui permet en particulier aux opérateurs de téléphone de fournir des services d'accès à Internet de très bonne qualité.

Blog

Abréviation de weblog (de « log » : journal de bord dans l’aviation et la marine). Journal personnel publié sur le web grâce à des outils d’édition simplifiés.

Blogueur (blogueuse)

Personne tenant un blog de manière régulière.

Chat

(se prononce “tchate”) Lieu virtuel de discussion synchrone sur Internet principalement de 1 à 1 mais parfois aussi de 1 vers plusieurs. Les participants peuvent « se cacher » derrière des pseudonymes.

Forum

Lieu virtuel de discussion asynchrone sur Internet. Permet des discussions thématiques suivies dans le temps. Les participants peuvent « se cacher » derrière des pseudonymes.

Messenger

Logiciels de messagerie instantanée synchrone permettant de dialoguer, d’échanger des fichiers et même d’utiliser des webcams pour l’affichage d’une image vidéo des interlocuteurs. Par exemple Hotmail et Yahoo offrent gratuitement un service de type Messenger.

Moteur de recherche

Système de recherche permettant, par l’intermédiaire de mots-clefs ou d’analyse sémantique, de trouver des pages web partout dans le monde. Le plus connu de ces moteurs est Google.

Pseudo 

Abréviation de pseudonymes. Dans les chats et les forums les participants remplacent souvent leur prénom par un nom d’emprunt ou une expression imagée, évoquant la personnalité qu’ils se donnent.

SMS

Short Message Service. Messages écrits courts échangés via les téléphones portables.

SPIP

Système de publication pour l'Internet partagé

TIC

Technologies de l’information et de la communication

Webcam

Petite caméra pouvant être branchée sur un ordinateur pour transmettre des images vidéo via Internet.

Wi-Fi

Contraction de « WIreless FIdelity ». Concerne les réseaux d’accès à Internet sans fil. S’écrit aussi WiFi.

Wiki

De l'hawaïen « wikiwiki » signifiant « vite ». Site web dont la principale caractéristique est de permettre à ses utilisateurs d'éditer de façon simple et rapide n'importe laquelle de ses pages, dans une optique de collaboration et de co-rédaction. Ward Cunningham, créateur du système Wiki en 1995, a choisi ce terme pour désigner le premier site utilisant ce principe, le WikiWikiWeb. (pour plus de détails : http://fr.wikipedia.org/wiki/Wiki).

Sites web utiles

http://www.coe.int

Site web du Conseil de l’Europe

http://www.coe.int/T/F/CPLRE

Site web du Congrès

http://www.coe.int/T/E/Integrated_Projects/democracy/lit_start_en.html

The Internet Literacy Handbook. A guide for connected educators”. Un site du Conseil de l’Europe (« Making Democratic Institutions Work ») à destination des éducateurs de jeunes, abordant en particulier les problèmes de sécurité sur Internet.

http://www.eun.org/portal/index.htm

Portail du projet européen SchoolNet

http://www.etwinning.net/

L’action eTwinning, soutenue par la Commission européenne, a pour objectif de généraliser les partenariats entre deux établissements scolaires situés dans des pays européens différents. Les partenariats s'articulent autour de l'utilisation des TIC pour coopérer et tirer des bénéfices pédagogiques, sociaux et culturels de cette expérience.

http://www.saferinternet.org/

« Insafe » est un réseau, soutenu par la Commission européenne, assurant la liaison entre les organismes nationaux européens en charge de la sécurité sur Internet, et offrant une information régulièrement mise à jour, en particulier pour ce qui concerne la protection des enfants et des adolescents.

http://myeurope.eun.org/

Le projet myEurope – soutenu par la Commission européenne - aborde la citoyenneté européenne et l’éducation interculturelle par le biais d’activités destinées aux niveaux primaire et secondaire. Il regroupe en réseau plus de 4 000 établissements de l’Union européenne, d’Europe centrale et de l’Est.

http://www.eurocite.ch

Plate-forme Eurocité du Canton de Genève (cf. étude de cas en annexe)

http://www.edu.pitea.se/cmit/eng/english.htm

Site web du CMIT suédois (cf. étude de cas en annexe)

http://www.linux-france.org/prj/jargonf/

Dictionnaire d'informatique francophone

http://fr.wikipedia.org/

Le principal wiki francophone

http://www.spip.net/

Site de référence pour le « Système de publication pour l'Internet partagé »

http://spip-edu.edres74.net/

Un exemple de SPIP en éducation

http://www.place-publique.fr/

Site français d’une association pour l’expression citoyenne. C’est un exemple de SPIP comprenant un espace dédié aux 15-25 ans et intégrant la participation des lecteurs à la rédaction des informations.

http://www.google.fr

Moteur de recherche

Panorama des TIC actuellement disponibles :

Cette annexe présente un bref panorama des TIC disponibles à l’heure actuelle, les usages qu’en font les jeunes et les éventuels problèmes que ces technologies peuvent soulever.

Téléphonie mobile et SMS

Le téléphone portable est un support de communication très répandu chez les jeunes, même parfois chez les très jeunes, les parents y trouvant un moyen rassurant de garder le contact avec leurs enfants. Mais en dehors de l’utilisation pour la parole, ces téléphones permettent des échanges de courts messages écrits appelés SMS. Il faut prendre en compte la très grande utilisation de SMS par les jeunes et les particularités de la communication associée. D’une part il s’agit certes d’écrit mais les règles ne suivent en rien celles du langage courant. Il s’agit avant tout de faire court car le nombre de caractères par message est limité et le clavier n’est pas pratique. On écrit donc « 2M1 » au lieu de  « demain », qui peut se comprendre en lisant à haute voix, mais on utilise aussi des abréviations moins compréhensibles pour les néophytes comme « MDR » pour « mort de rire » ou bien tous les « smileys » utilisés auparavant dans les courriels comme : - )  représentant J.
Les jeunes ont ainsi créé un nouveau langage – peu compréhensible pour les parents et les adultes en général – leur permettant de partager aisément leurs sensations, leurs sentiments, leurs envies, avec souvent beaucoup d’humour.

Courrier électronique – courriel

Ce mode de communication – qui est le premier outil de communication véhiculé par Internet – est désormais banalisé, même parmi les responsables politiques. Cela reste un moyen simple et efficace de communiquer entre élus et électeurs, en raccourcissant – au moins apparemment – les chemins d’accès. Néanmoins les règles habituelles de la communication écrite ne sont pas appliquées en général par les jeunes qui préfèrent des modes d’expression simplifiés (cf. codes pour les SMS).

Sites web

Ce mode d’affichage et de circulation de l’information est très répandu dans les collectivités locales et aussi dans les partis politiques, voire même chez les élus. Pour être accessibles aux jeunes, leur construction et les modes d’expression choisis doivent être adaptés aux publics visés. De plus, il faut s’assurer d’une grande visibilité afin d’être référencé sur les moteurs de recherche de type Google.

Chat et messenger

Ces outils permettent des dialogues synchrones, sur Internet, à base de textes mais qui peuvent être enrichis, pour les Messenger, de transfert de documents et d’affichage de vidéo à partir d’une webcam. Ils peuvent être utilisés, par exemple, pour du conseil individualisé à distance.

Forums

Ces outils sont destinés aux dialogues asynchrones. Ils sont surtout intéressants pour ouvrir des lieux virtuels d’échanges, sur des thèmes précis, pouvant rassembler des communautés virtuelles d’intérêt. Pour bien fonctionner, un forum doit avoir une thématique précise et un modérateur devant aiguiller les discussions hors sujets vers d’autres forums et contrôler la teneur des propos échangés en regard de la législation en vigueur. Comme leur nom l’indique, ils sont bien adaptés à l’expression libre des citoyens, et en particulier celle des jeunes.

Blogs

Cet outil récemment apparu sur Internet est tout à fait adapté à des formes d’expression collectives. Les blogs sont des journaux personnels publiés sur Internet grâce à des logiciels gratuits très simples. Les blogueurs peuvent parler de ce qu’ils font, de ce qu’ils aiment, afficher des photos et surtout engager des discussions avec leurs visiteurs virtuels. La plupart des sites qui offrent cet hébergement demandent aux utilisateurs de respecter une charte de « bonne conduite » et suppriment les blogs qui s’en écartent. Certains sites d’hébergement invitent les visiteurs à noter les blogs et mettent ainsi en avant ceux qui sont le plus appréciés. En général les blogueurs proposent des liens vers d’autres blogs qu’ils recommandent. Se tisse ainsi un réseau virtuel que chacun est libre de visiter, où chacun est libre de discuter, critiquer, apporter son point de vue ou son expérience et, bien entendu, de créer son propre site.

Fig.1. Exemple d’hébergeur de blogs en Belgique

Ce phénomène est en fort développement et pourrait être encouragé par les collectivités territoriales comme un moyen d’inciter les jeunes, déjà engagés dans la vie démocratique d’une région ou d’une ville, à se faire connaître et à exprimer ce qu’ils y font.

Cependant, pour que les forums ou les blogs permettent l'apprentissage de ces noucelles pratiques démocratiques, il est nécessaire qu'un médiateur puisse intervenir pour contrôler le contenu et éviter les débordements (insultes, injures racistes etc.).

Wiki

C’est un site web dynamique qui permet à tout visiteur de compléter ou modifier les pages à sa guise. Il permet non seulement de communiquer et diffuser rapidement des informations, mais en les structurant pour les retrouver facilement. Le principe est simple : il s'agit d'un modèle coopératif de rédaction de documents. Concrètement, n'importe quel visiteur a la possibilité de modifier la page qu'il est en train de lire. Les modifications sont ensuite enregistrées et toutes les versions historiques restent accessibles ainsi, un premier auteur rédige un article, un second le complète puis un visiteur en corrige d'éventuelles erreurs qu'il aura remarquées en naviguant sur le site.

Fig.2. Exemple de wiki : wikipédia

SPIP

Ce sigle signifie : Système de publication pour l'Internet partagé. Il s’agit d’un logiciel libre qui permet d'éditer collectivement un site dans une perspective éditoriale, comme des magazines en ligne.

SPIP est très largement utilisé par des réseaux structurés, des institutions publiques ou privées, mais aussi par des individus.

Fig.3. Exemple de SPIP l’expression citoyenne (http://www.place-publique.fr/espacejeunes/)

Radio et télévision Internet

Internet a permis l’arrivée d’anciennes technologies qui profitent des caractéristiques de ce nouveau média pour trouver le moyen d’atteindre un public plus large et surtout plus motivé, puisqu’on ne trouve pas ces radios et télévision par hasard ! Les investissements de départ étant beaucoup moins onéreux pour le lancement de telles chaînes, elles se créent plus facilement. Ce peut être un moyen d’intéresser des jeunes à des activités de journalistes et d’animateurs dont les messages seront plus aisément reçus par les autres jeunes.

ANNEXE 2

Etudes de cas présentées à l’audition du 8 avril 2005

1. Choix politiques et expériences à Piteå en Suède
D’après l’intervention de Gunilla Dahlblom

« Les TIC aident les personnes de tous les âges à apprendre. Elles apportent aussi un bon soutien à l’amélioration des écoles, par exemple comme instrument d’analyse des évaluations ou comme canal pour trouver de l’information sur la façon dont les écoles progressent ailleurs dans le monde  » Agence Nationale Suédoise pour l’amélioration de l’école

Le travail conduit au CMIT (Centre for Media and IT) pour les écoles de la municipalité de Piteå illustre les choix politiques faits en Suède depuis de nombreuses années pour mettre l’utilisation des TIC au service de la communication, de l’égalité et de la démocratie.

Dans les années 80, les ordinateurs font partie du futur. De l’argent est investi mais il y a peu d’utilisateurs et la moyenne est d’un ordinateur pour 7 élèves.

Dans les années 90, on commence à utiliser des ordinateurs. L’informatique devient une matière scolaire et on annonce que « les logiciels pédagogiques vont résoudre tous les problèmes ».

Entre 2000 et 2005, des outils utiles pour le développement de l’éducation apparaissent qui facilitent la créativité, la communication, la démocratie et l’égalité. Pour le programme Itis 1999-2002, le gouvernement suédois investit 183 M€ et forme 70.000 enseignants.

Aujourd’hui, les TIC et les média ne font plus qu’un. Les ordinateurs sont au milieu des enfants. Des profits à long terme sont visibles aux niveaux éducationnel et communicationnel.

Les jeunes ont pris des habitudes nouvelles : le « chat » et le courriel, les pages web, les productions multimédias, les journaux scolaires numériques. Enseignants et élèves se retrouvent à égalité. Les élèves en savent plus sur les outils, ont plus d’idées créatives et maîtrisent mieux le langage des TIC que les enseignants. Ce nouveau langage est aussi un nouveau moyen d’être vu et entendu, particulièrement pour les enfants ayant des difficultés à apprendre et pour les filles.

Le CMIT développe des projets d’utilisation des TIC pour promouvoir l’égalité et la démocratie, en particulier à partir de festivals de films, de radio sur Internet et de publication (portails sur le web, CD, DVD). Ce centre est un lieu de recherche, de formation et de support. En effet, les enseignants ont besoin d’être aidés et les TIC aussi bien que les médias se développent encore.

Fig.4. Extrait du site web du CMIT

2. La Plate-forme Eurocité du Canton de Genève (Suisse)
D’après l’intervention de Frédéric Esposito.

Associant l’Université de Genève, le Ministère de l’Education et le Ministère de l’Economie du Canton de Genève et le Bureau de l’intégration de la Confédération, la Plate-forme Eurocité est un projet pilote qui offre depuis 2004 un programme d'activités associant éducation des jeunes (15–19 ans) et formation des enseignants pour contribuer à une meilleure information sur les questions européennes et favoriser un véritable débat démocratique sur l’Europe. Il s’inscrit aussi dans une réflexion plus générale sur la démocratie électronique.

Les formations continues offertes aux enseignants, appelées Euro-ateliers, leur apportent différents moyens de sensibiliser leurs élèves aux questions européennes et de susciter une citoyenneté active, à la fois européenne et suisse : des dossiers pédagogiques (la neutralité, la démocratie directe, l’intégration économique, les droits de l’Homme…) et des outils didactiques intégrant des TIC (en particulier un film sur DVD : « L’Europe, parlons-en… », et un site web : http://www.eurocite.ch).

Pour intéresser les jeunes aux questions européennes, le projet privilégie une approche basée sur la citoyenneté ainsi que sur la découverte de nouvelles formes d’expression de la démocratie.

L’utilisation du site du projet comme portail d’information, ainsi que l’organisation, dans les écoles, de consultations électroniques sur des questions relatives à la Suisse et à l’Europe, visent à améliorer les connaissances des jeunes sur les enjeux de politique locale et nationale, tout en explorant de nouvelles formes de participation à la vie démocratique.

Ces formations prennent aussi en compte le contexte dans lequel évolue les enseignants: nombre d'heures à disposition pour organiser un Euroatelier, comme la place de ces derniers dans le programme des cours (histoire, éducation citoyenne). Par conséquent, le concept de l'Euroatelier comme le matériel proposé doit être le plus possible en adéquation avec cette réalité.

Ce projet a débuté dans un premier temps à Genève, mais l’objectif est de le diffuser dans les autres cantons suisses et également dans les régions frontalières (Allemagne, Autriche, France et Italie notamment). La vocation de ce projet est d’être suisse et européen, tout en favorisant une dimension locale et régionale, à l'image du partenariat mis en place avec le Centre d'études européennes de Science Po Paris.

Fig.5. Extrait du site web du projet EuroCité

1 Pour débat à la Commission Permanente (Voir Article 15 du Règlement intérieur) Délai de dépôt des amendements : au plus tard à 16 h, la veille du jour où le débat est ouvert sur les textes auxquels ils se réfèrent (Article 27 du Règlement intérieur

2 Pour débat à la Commission permanente – voir Article 15 du Règlement intérieur du Congrès - Les éventuelles objections à l’examen en Commission permanente doivent parvenir au Directeur exécutif du Congrès une semaine avant la réunion de la Commission permanente ; si 5 membres du Congrès présentent des objections, le rapport sera soumis à la session plénière.