Strasbourg, 25 septembre 2023 CDBIO (2023) 11 REV 2
COMITÉ DIRECTEUR POUR LES DROITS DE L'HOMME
DANS LES DOMAINES DE LA BIOMÉDECINE ET DE LA SANTÉ (CDBIO)
Projet de Recommandation sur le respect de l'autonomie
dans les soins de santé mentale
Revu par le Bureau
à la lumière des commentaires reçus des délégations au CDBIO
Projet de Recommandation sur le respect de l'autonomie
dans les soins de santé mentale[1]
Préambule
Le Comité des Ministres, en vertu de l'article 15.b du Statut du Conseil de l'Europe,
Considérant que le but du Conseil de l'Europe est de réaliser une union plus étroite entre ses Etats membres, notamment en promouvant des normes communes et en développant des actions dans le domaine des droits humains ;
Rappelant la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (STE n° 005) et la Convention sur les droits de l'homme et la biomédecine Convention d’Oviedo) (STE n° 164) ;
Rappelant la Convention pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (STE n° 126) ;
Rappelant les normes internationales pertinentes[2] , y compris la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées et l'initiative QualityRights de l'Organisation mondiale de la santé ;
Vu la jurisprudence pertinente de la Cour européenne des droits de l'homme ;
Vu les travaux du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants ;
Rappelant les principes de la Rec (2004)10 concernant la protection des droits de l'homme et de la dignité des personnes atteintes de troubles mentaux ;[3]
[Rappelant le [projet] de protocole additionnel sur la protection des droits de l'homme et de la dignité des personnes à l'égard du placement et du traitement involontaires dans les services de santé mentale] ;
S’appuyant sur le Recueil de bonnes pratiques du Conseil de l'Europe pour promouvoir les mesures volontaires dans les services de santé mentale ;
Affirmant l’importance des principes de la Convention d’Oviedo relatifs à la protection de la dignité humaine, à la primauté de l’être humain et à la non-discrimination,
Soulignant les principes du consentement libre et éclairé, de l’accès équitable aux soins de santé et des normes professionnelles établis dans cette Convention ;
Soulignant que le respect de l'autonomie est au cœur du respect de la dignité humaine[4] ;
Recommande aux gouvernements des États membres :
a) de faire preuve de volontarisme dans l'intégration du respect de l'autonomie dans les soins de santé mentale en veillant à ce que les lignes directrices contenues dans la présente recommandation soient reflétées dans la législation, les politiques publiques et les pratiques nationales ;
b) de prendre des mesures appropriées pour garantir que des ressources[5] adéquates sont allouées aux soins de santé mentale afin que les présentes lignes directrices puissent être mises en œuvre ;
c) d'examiner, au sein du Comité des ministres, la mise en œuvre de la présente recommandation au plus tard cinq ans après son adoption, puis tous les cinq ans.
LIGNES DIRECTRICES
Chapitre I – Objet et champ d'application
Article 1 – Objet
La présente recommandation vise à garantir le respect de l'autonomie[6] dans la prestation des soins de santé mentale et à prévenir[7] le recours à la coercition.
Article 2 – Champ d'application
La présente Recommandation s'applique aux personnes[8] recevant des soins de santé mentale[9] quel que soit le cadre dans lequel ces soins[10] sont dispensés.
Chapitre II – Principes généraux
Article 3 – Règle générale
1. Les mesures en matière de soins de santé mentale ne devraient être appliquées qu’avec le consentement libre et éclairé de la personne concernée ou, lorsque selon la loi la personne n’a pas la capacité à consentir, en respectant ses souhaits[11].
2. Toute exception à la règle générale devrait être soumise à des garanties juridiques strictes.[12]
Article 4 – Accès aux soins de santé mentale
Les personnes ayant des problèmes de santé mentale devraient avoir un accès équitable à des soins de santé mentale, y compris une prise en charge dans un cadre communautaire.[13]
Elles devraient avoir accès à des soins de santé mentale le plus tôt possible[14] .
Chapitre III – Politiques et pratiques
Article 5 – Principes directeurs
Les politiques et les pratiques devraient refléter l’objectif de maximisation du respect de l'autonomie dans les services de soins de santé mental. Les responsabilités pour atteindre cet objectif devraient être définies à tous les niveaux[15].
Article 6 – Participation des personnes ayant une expérience vécue
Les personnes ayant une expérience vécue des soins de santé mentale[16] devraient être impliquées dans l'élaboration de politiques et de pratiques qui respectent l'autonomie[17] et leur implication devrait bénéficier de ressources appropriées.
Chapitre IV – Soins de santé mentale
Article 7 – Information et assistance en matière de droits des patients
Les personnes bénéficiant de soins de santé mentale devraient être individuellement informées de leurs droits en tant que patients et avoir accès à une assistance afin de leur permettre de comprendre et d’exercer de tels droits, y compris d’exprimer leurs préférences et prendre des décisions concernant leur prise en charge.[18]
Article 8 – Planification préalable des soins
Les personnes bénéficiant de soins de santé mentale devraient être encouragées à exprimer leurs préférences et leurs souhaits en matière de soins avant une future crise ou une détérioration de leur santé mentale[19].
Article 9 – Environnement des établissements de santé mentale
L'environnement physique et social des établissements de soins de santé mentale devrait être revu et, si nécessaire, adapté, en tenant compte de la nécessité de respecter l'autonomie des personnes concernées.
Article 10 – Réseaux de services
Les services de soins de santé mentale devraient avoir des liens étroits avec d'autres services qui peuvent contribuer à la promotion et au respect de l'autonomie des personnes concernées.[20]
Article 11 – Réseaux familiaux et sociaux
Sous réserve du respect de la confidentialité, de la vie privée et de l'autonomie de la personne concernée, les avantages potentiels de l'implication de la famille et du cercle social dans les soins prodigués à la personne devraient être pris en compte.[21][22]
Article 12 – Procédure de dépôt de plaintes
1. Les personnes bénéficiant de soins de santé mentale devraient avoir un accès effectif à une procédure de dépôt de plaintes.[23]Elles devraient être informées de cette procédure et toute plainte devrait recevoir une réponse appropriée.
2. Les informations issues de ces plaintes qui pourraient contribuer à accroître le respect de l'autonomie, devraient être rendues disponibles.
3. Les documents relatifs aux plaintes concernant des cas où l'autonomie n'a pas été respectée devraient être mis à la disposition des organismes chargés du contrôle de la qualité et du suivi[24], sous réserve de la protection appropriée de la vie privée et de la confidentialité de la personne concernée[25] .
Chapitre V – Compréhension du public et prévention de la stigmatisation
Article 13 – Compréhension du public
Il convient de promouvoir la compréhension par le public de :
i. l'importance du respect de l'autonomie en matière de droits humains[26] ;
ii. la prévention, la reconnaissance et le traitement des problèmes de santé mentale et les avantages d'un accès précoce aux services de soins de santé mentale[27]
Article 14 – Prévention de la stigmatisation et de la discrimination
Des mesures devraient être prises pour lutter contre la stigmatisation et les préjugés liés aux problèmes de santé mentale et pour prévenir et éliminer la discrimination à l'encontre des personnes souffrant de tels problèmes.
Chapitre VI – Éducation et formation
Article 15 – Éducation et formation
1. L’ensemble du personnel[28] impliqué dans les soins de santé mentale et les services connexes devrait bénéficier d’une formation suffisante pour comprendre l'importance du respect de l'autonomie en tant que question de droits humains.
2. Le respect de l'autonomie en matière de droits humains devrait être intégré dans la formation dispensée aux étudiants et aux professionnels dans tous les domaines concernés.[29]
3. Les professionnels de santé impliqués dans les soins de santé mentale et les personnes travaillant en première ligne pour répondre aux urgences[30] devraient bénéficier d’une formation appropriée sur les pratiques respectueuses de l'autonomie.
4. Les professionnels de santé chargés des soins primaires devraient bénéficier d’une formation appropriée en matière de détection précoce des problèmes de santé mentale et de mise en place de soins appropriés respectant l’autonomie.
Chapitre VII – Recherche et échange de bonnes pratiques
Article 16 – Recherche
Les recherches visant à accroître le respect de l'autonomie dans les soins de santé mentale devraient être encouragées[31] .
Article 17 – Échange de bonnes pratiques
Les services de soins de santé mentale devraient partager les bonnes pratiques et échanger des informations afin de garantir le respect de l'autonomie dans soins de santé mentale[32] .
Chapitre VIII – Suivi, réexamen et information du public
Article 18 – Suivi
Des systèmes devraient être en place pour assurer le suivi du respect des normes établies par la présente recommandation.[33]
Article 19 – Révision locale
Les pratiques locales en matière de soins de santé mentale devraient être régulièrement réexaminées en vue de garantir le respect de l'autonomie.
Article 20 – Information du public
Les informations qui peuvent contribuer à accroître le respect de l'autonomie dans les soins de santé mentale et qui permettent d'évaluer l'évolution dans le temps de ce respect devraient être rendues publiques, en particulier par ceux chargés du suivi au titre de l'article 18.
[1] L’exposé des motifs (ci-après EM) devra préciser que la recommandation couvre le respect de l'autonomie en ce qui concerne les interventions dans le contexte des soins de santé mentale. Dans la vie quotidienne, il existe normalement des limites à l'autonomie en termes de liberté de choix (par exemple, le montant du loyer que l'on peut se permettre de payer) et, dans un établissement, il peut y avoir des limites à l'autonomie sur des questions telles que l'endroit où il est possible de fumer ou la nourriture disponible sur le menu.
[2] Les principes clés de la CDPH pourraient être soulignés dans l'EM.
[3] L’EM devrait expliquer que le Conseil de l'Europe dispose d'une série de mesures relatives à la protection des personnes souffrant de problèmes de santé mentale. Certaines, comme la Rec (2004)10, ont un champ d'application large. Les principes plus larges énoncés dans cette recommandation, par exemple concernant l'exercice des droits civils et politiques, sont également pertinents pour le respect de l'autonomie. D'autres dispositions détaillées concernant, par exemple, la prestation de services de santé et les normes professionnelles, ne sont pas reprises dans les présentes lignes directrices mais sont pertinentes pour assurer des soins de santé mentale de haute qualité.
[4] L’EM expliquera que la dignité humaine s’applique sur le plan moral de façon égale à tous les êtres humains, indépendamment de la mesure dans laquelle la personne est capable de faire des choix autonomes.
[5] L’EM devrait expliquer qu'il s'agit à la fois des ressources financières et des ressources humaines.
[6] L’EM devrait expliquer qu'il n'existe pas de définition unique du terme "autonomie". Dans la présente Recommandation, le terme est utilisé en lien avec la prise de décision. Le respect de l'autonomie implique de à veiller à ce qu'une personne participe le plus possible à la prise de décision concernant son traitement et ses soins, indépendamment de sa capacité juridique Il est de plus en plus reconnu que les personnes ne prennent pas de décisions de manière isolée. L'autonomie a donc une composante relationnelle, lorsqu'une personne prend une décision en consultation avec d'autres. Dans le contexte de la santé mentale, il peut s'agir de professionnels de la santé et d'autres personnes impliquées dans les soins de la personne, ainsi que de membres proches de sa famille et de son cercle social.
[7] L’EM expliquera que le but ultime est que la coercition ne soit pas utilisée dans les soins de santé mentale. La recherche et l’expérience clinique ont démontré comment le recours à la coercition peut être considérablement réduit par rapport aux pratiques anciennes. En conséquence, la présente recommandation vise à garantir que le recours à la coercition est réduit au minimum et éliminé dès que cela est possible.
[8] L’EM devrait expliquer que la présente Recommandation s’applique aux mineurs [en fonction de leur âge et degrés de maturité]
[9] L’EM pourrait préciser que sont inclues ici les évaluations de santé mentale.
[10] L’EM expliquera que cela exclue la prise en charge par les membres de la famille ou le réseau social et est centré sur les soins de santé mentale délivrés par des professionnels, que cela soit dans un service de soins de santé mentales ou par un service connexe.
[11] Formulation basée sur celle de l’article 3.1 du projet de Protocole additionnel. L’EM pourrait expliquer que cela signifie que l’accord de la personne concernée devrait être systématiquement recherché pour tout soins de santé sur cette personne, avec l’objectif de ne pas prendre des mesures qui vont contre la volonté de la personne.
[12] Les exceptions sont traitées dans d'autres instruments, par exemple la CEDH et la Convention d'Oviedo.
[13]Des services communautaires efficaces peuvent aider les personnes à obtenir de l’assistance pour des problèmes de santé mentale à un stade précoce, et potentiellement prévenir une aggravation des problèmes ainsi que d’éviter l'admission dans des établissements hospitaliers. L’article 10 i de la Rec (2004)10 remande à ce que les soins de santé mentale devraient inclure « des services de qualité appropriée afin de répondre aux besoins en matière de santé mentale des personnes atteintes de troubles mentaux, en tenant compte des différents besoins de ces diverses catégories de personne. »
[14] Plus une personne se présente tôt dans un service pour recevoir un traitement, moins il est probable qu'une situation aiguë se produise. En conséquence, il peut être nécessaire d’agir pour accroitre la sensibilité du public à la reconnaissance et aux traitements de problèmes de santé mentale afin d’encourager les personnes à se faire prendre en charge lorsqu’elles ne se sentent pas bien et garantir que si une personne cherche une prise en charge, elle puisse rapidement avoir accès à des soins de santé mentale de qualité appropriée.
[15] Ainsi, par exemple, les gouvernements nationaux sont responsables de la fixation d’un objectif précisant la direction de la politique publique, ainsi que d’assurer que celle-ci est largement disséminée auprès des autorités compétentes et des autres parties prenantes.
[16] Cela inclurait les anciens usagers ou ceux ayant actuellement recours à des soins de santé mentale, qu’ils soient ou non membres d’organisations représentant les usagers.
[17] L’EM pourrait mentionner l'importance de veiller à ce qu'un large éventail de secteurs et de parties prenantes soient impliqués dans l'élaboration des politiques et des pratiques, en plus des personnes ayant une expérience vécue.
[18] L’importance d’informer les patients de leurs droits et de leur assurer une assistance pour les exercer est soulignée à l’article 6 de la Rec (2004)10. Permettre aux personnes d’exprimer leur autonomie est un exemple de ce principe. Comme cela a été précisé précédemment, l’autonomie a une composante relationnelle, dans laquelle les personnes prennent des décisions en coopération avec d’autres. Le besoin d’assistance varie : certaines personnes souhaiteront prendre leur décision seule, en consultation avec des professionnels impliqués dans leurs soins et d’autres pourront souhaiter avoir le soutien de leur famille, amis ou d’autres personnes dans leur réseau social. D’autres pourront ne pas souhaiter impliquer dans ces discussions, des personnes avec lesquelles elles ont des relations personnelles, ni tout autre personne, mais bénéficieraient d’une aide pour exprimer leurs préférences ou prendre la bonne décision pour eux. Il est important que ces personnes puissent accéder à de l’assistance indépendante des professionnels impliquées dans leurs soins. Il y a de nombreuses façons de réaliser cela, des réseaux de soutien par des paires par exemple (afin que la personne puisse bénéficier de consultations avec des personnes ayant une expérience vécue), des défenseurs personnels ou des services de soutien des usagers et il peut être utile de pouvoir offrir toute une gamme d’options.
[19] L’EM pourrait inclure des exemples concrets de mesures d’anticipation en matière de soins de santé mentale tels que des plans en cas de crise ou des directives anticipées.
[20] L’EM devrait expliquer qu'il s'agit notamment des services liés à la fourniture d’un logement approprié, à l'aide à l'emploi et aux prestations de sécurité sociale, ainsi qu'aux activités favorisant l'engagement social des utilisateurs de services au sein de la communauté. Il s'agit également des services d'urgence de première ligne, tels que les pompiers et les services d'ambulance, qui peuvent être en contact avec des personnes souffrant de problèmes de santé mentale.
[21] L’EM pourrait expliquer que le terme "famille" est utilisé au sens large et ne se limite pas aux liens du sang ; il inclut les partenaires. Le point de vue de la personne concernée devrait toujours être recherché quand il s’agit de décider des personnes à impliquer dans sa prise en charge. Il ne sera généralement pas possible d'éviter d'impliquer la famille d'un enfant, quel que soit le point de vue de ce dernier (et la Convention relative aux droits des personnes handicapées donne des précisions concernant les droits des enfants).
[22] L’EM pourrait expliquer qu'une telle implication peut contribuer à trouver des solutions appropriées pour la prise en charge des personnes concernées. Il peut également souligner l'importance du soutien disponible pour les membres d'une famille ou d'un cercle social qui s'occupent d'une personne souffrant de problèmes de santé mentale.
[23] La formulation est basée sur celle de l’article 37.1.v de la Rec (2004)10,
[24] Chapitre VII de la Rec (2004)10
[25] L’EM pourrait expliquer qu'il est important que les témoignages personnels soient mis à la disposition des organes compétents, sous réserve des droits de la personne concernée.
[26] L’EM pourrait faire référence à l'article 28 de la Convention sur la biomédecine
[27] L’EM pourrait noter la valeur du témoignage personnel de personnes ayant une expérience vécue dans ce contexte.
[28] C'est-à-dire non seulement les professionnels de la santé et de l'aide sociale, mais aussi le personnel administratif et autre. L’initiative QualityRights de l’OMS, à laquelle il est fait référence dans le préambule, propose tout une gamme de cours en ligne dans différentes langues à l’intention des professionnels fournissant des services à tous les niveaux.
[29] Il s'agit notamment de l'éducation et des politiques publiques, ainsi que de la santé et de la protection sociale.
[30] L’EM pourrait donner des exemples de professionnels des urgences tels que le personnel des brigades de pompiers, des services d'urgence des hôpitaux, des services de triage d'urgence en ligne ou par téléphone et des centres de crise qui peuvent avoir un premier contact avec une personne ayant des problèmes de santé mentale à la fois pendant une période de crise de santé mentale et à d'autres moments. Une telle formation peut couvrir les techniques de désescalade et les moyens de prévenir le recours à la coercition.
[31] L’EM pourrait faire référence à des programmes fondés sur des normes de bonnes pratiques, par exemple celles mises en avant par le Compendium ou l'OMS, et expliquer que, par exemple, il est nécessaire de mieux comprendre les variations démographiques dans l'utilisation de la coercition et la manière de transposer des services performants dans des zones présentant des caractéristiques différentes. Un renvoi pourrait être fait au préambule pour souligner la nécessité de disposer de ressources appropriées.
[32] L’EM pourrait faire des renvois aux bonnes pratiques du Compendium (soulignées dans le préambule) et aux informations disponibles liées à des plaintes (article 11) et autres rapports pertinents.
[33] L’EM pourrait renvoyer à l'appel lancé aux États dans le préambule pour qu'ils fassent preuve de volontarisme et à l'article 5 - Principes directeurs. Le système de suivi de la conformité pourrait être le même que celui chargé de l'assurance et du contrôle de la qualité au chapitre VII de la Rec (2004)10. Comme l'EM de cette recommandation l'a clairement indiqué, les États disposent de différents systèmes pour assumer ces fonctions. Aucun système particulier n'est prescrit, mais la responsabilité du suivi des normes établies par la présente Recommandation devrait être explicite. Le Toolkit de l’initiative QualityRights de l’OMS, basée sur une évaluation du respect des normes essentielles de la Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées, est un exemple d’outil international qui peut contribuer au suivi.