3 juin - Webinaire - Genre et migration Le 3 juin, le Réseau s’est joint aux commissions de l'APCE sur les migrations, les réfugiés et les personnes déplacées et sur l'égalité et la non-discrimination pour un webinaire sur le genre et les migrations. Les vulnérabilités spécifiques au genre et la discrimination sur le terrain ainsi que l'égalité de genre dans les politiques migratoires ont été discutées lors de deux sessions. La Secrétaire générale de l'Assemblée parlementaire, Mme Despina Chatzivassiliou-Tsovilis, a ouvert le webinaire, qui était modéré par les membres de la commission Petra Stienen et Sena Nur Çelik. En savoir plus sur l'événement Regardez l'événement ici (en anglais) 14 avril - audition - Renforcer la lutte contre les crimes dits d'« honneur » Le 14 avril, le Réseau a organisé une audition conjointe avec la Commission sur l'égalité et la non-discrimination de l'APCE sur Renforcer la lutte contre les crimes dits d'« honneur ». Mme Jasvinder Sanghera, CBE, fondatrice de Karma Nirvana et survivante d’abus fondés sur l’honneur (Royaume-Uni), Mme Rachel Eapen Paul, membre du GREVIO au titre de la Norvège et Mme Isabelle Gillette-Faye, sociologue, directrice générale du GAMS (Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles féminines, des mariages forcés et autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des enfants), France, ont participé à l'audition. Les membres ont d'abord entendu un témoignage puissant de Mme Jasvinder Sanghera, qui a décrit les abus et le contrôle auxquels elle a été exposée lorsqu'elle était adolescente. Promise à un homme dont elle n'avait vu qu'une photographie à l'âge de huit ans, sa famille lui fit croire qu'elle leur causerait déshonneur et honte si elle refusait le mariage. À 16 ans, elle s’enfuit de chez elle et fut désavouée par sa famille. Mme Sanghera a souligné la difficulté à remettre en cause les valeurs familiales, en raison du coût social, de la peur des représailles, mais aussi de la perception de cette situation comme normale par celles qui en sont victimes : « Nous sommes conditionnés à croire que nous devrions nous conformer à un système fondé sur l'« honneur ». J’avais compris que je devais m'habiller modestement, que je ne pouvais pas regarder un garçon ou couper mes cheveux. On me disait que c'était normal. L'école nous amène à questionner le système ; il s’agit du plus grand facteur de changement. » Tout en faisant le point sur la situation actuelle des crimes dits d' « honneur » en Europe, les oratrices invitées ont formulé des recommandations pour lutter contre ces crimes, notamment la nécessité de poursuivre de la recherche sur l'application des mesures d’atténuation des risques et le démantèlement du concept d'« honneur ». Des plans d'action nationaux devraient être mis en place, incluant la formation des professionnel·le·s de justice, des enseignant·e·s et des travailleurs et travailleuses sociales, des activités de sensibilisation et d'éducation, ainsi que des réformes du droit pénal. Toutes les formes de violence, y compris les menaces et les intimidations, qui conduisent parfois à des suicides forcés, doivent faire l'objet d'enquêtes et de poursuites appropriées. Des projets centrés sur la provision de services aux victimes doivent être financés, ainsi que des actions préventives portant sur les attitudes et les normes qui conduisent aux crimes dits d' « honneur ». Les panélistes ont rappelé que ces crimes constituent une violation des droits humains fondamentaux et sont visés à l'art. 42 de la Convention d'Istanbul, qui stipule que « la culture, la coutume, la religion, la tradition ou le prétendu « honneur » ne [sont] pas considérés comme une justification de tels actes [de violence à l'égard des femmes]". Les conclusions de cette audition ont alimenté le rapport de Mme Béatrice Fresko-Rolfo, membre du Réseau pour Monaco, sur le renforcement de la lutte contre les crimes dits d'« honneur ». Proposition de résolution sur Renforcer la lutte contre les crimes dits d'« honneur ». Fiche d'information du Groupe d'experts sur la lutte contre les violences faites aux femmes et la violence domestique (GREVIO) sur les crimes dits d'« honneur ». Lisez le rapport adopté par la commission sur l'égalité et la non-discrimination 15 mars – événement en marge de la CSW65 - La violence à l'égard des femmes dans les sphères publique et privée : l’évaluer pour y mettre fin Le 15 mars, le Réseau et la Sous-commission sur l'égalité de genre de l'APCE ont organisé un événement en marge de la Commission de la condition de la femme 65 en association avec la Suisse. L'événement avait pour thème « La violence à l'égard des femmes dans les sphères publique et privée : l’évaluer pour y mettre fin - L'importance de la collecte de données et de la recherche dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes ». Parmi les intervenantes invitées figuraient Mme Clara Cabrera Brasero, Ambassadrice pour l'égalité de genre dans la politique étrangère (Espagne), Mme Hilde Barstad, Secrétaire d’Etat auprès du ministère pour la Justice et la Sécurité publique (Norvège), Mme Imen Houimel, Experte de la violence fondée sur le genre auprès du Ministère de la Femme, de la Famille et des Personnes Âgées, (Tunisie), Mme Delphine O, Ambassadrice et Secrétaire Générale du Forum Génération Égalité 2021, ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (France), Mme Åsa Regnér, Directrice exécutive adjointe, Appui intergouvernemental et Partenariat stratégique à ONU Femmes et Mme Cristina Fabre, Cheffe d’équipe, Violence fondée sur le genre pour l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE). Des remarques introductives ont été faites par Mme Zita Gurmai, Rapporteure général sur la violence à l'égard des femmes, et l'événement a été modéré par Mme Petra Bayr, Présidente de la Commission sur l'égalité et la non-discrimination de l'APCE. Les remarques de fin ont été faites par Mme Eglantina Gjermeni, Présidente de la Sous-commission sur l'égalité de genre de la Commission sur l'égalité et la non-discrimination de l'APCE, et Mme Sylvie Durrer, Directrice du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes, Suisse. L'événement a fourni une plateforme de discussion pour sensibiliser à l'importance de la collecte de données et de la recherche dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Les membres du Réseau ainsi qu'un large public ont pu poser des questions par le biais du chat. Regardez l'événement maintenant en français et en anglais. |