Committee of Ministers

Comité des Ministres

 

 

 

Strasbourg, le 29 août 1997 Restricted

CM(97)131

 

 

Pour examen lors de la 600e réunion

des Délégués des Ministres

(9-11 septembre 1997, niveau A , point 10.4)

 

21e CONFERENCE DES MINISTRES EUROPEENS DE LA JUSTICE

(Prague, 10-11 juin 1997)

  

RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL

  • Memorandum du Secrétariat établi par la Direction des affaires juridiques

  •  

    Introduction

     

     

    1. La 21e Conférence des Ministres européens de la Justice s'est tenue à Prague les 10 et 11 juin 1997 sur l'invitation du Gouvernement tchèque. L'ordre du jour, la liste des participants et les Résolutions adoptées font l'objet des annexes I à III du présent rapport.
    2.  

    3. Les Bureaux du CDCJ et du CDPC ainsi que les Hauts Fonctionnaires ont tenu leurs réunions préparatoires la veille de la Conférence.

     

    3. Le Ministre tchèque de la Justice a été élu Président de la Conférence. Les Ministres de la Justice de la Hongrie et de Malte ont été élus Vice-Présidents.

    4. La Conférence avait pour thème "Liens entre la corruption et la criminalité organisée". Le rapporteur principal était le Ministre tchèque de la Justice; le Ministre hongrois de la Justice de Hongrie a fait office de co-rapporteur.

    1. Le Président de la République tchèque, M. Vaclav Havel, a souligné, dans son discours d'ouverture, que la corruption et la criminalité organisée constituaient un danger majeur pour la démocratie, tout particulièrement dans les nouvelles démocraties, où les organes de l'Etat en général et le pouvoir judiciaire en particulier doivent gagner et conserver la confiance du peuple.
    2.  

    3. Dans son allocution, le Secrétaire Général adjoint a rappelé les conclusions de la précédente Conférence, tenue à La Valette il y a trois ans sur le thème de la corruption, et à l'issue de laquelle, un Groupe multidisciplinaire sur la corruption (GMC) a été constitué et chargé de mettre en oeuvre un Programme d'action contre la corruption.

     

    Il a toutefois fait remarquer que le ferme engagement politique pris par les gouvernements pour combattre la corruption au niveau international ne se traduisait pas toujours dans la pratique et que les progrès étaient plus lents qu'escomptés.

     

    Les Ministres devraient désormais exprimer leur soutien politique aux travaux du Conseil de l'Europe, en particulier à l’égard de l'élaboration d'instruments appropriés et de mécanismes de suivi.

    7. A l'issue des débats, au cours desquels presque toutes les Délégations ont pris la parole, les Ministres ont adopté la Résolution n° 1 ( voir annexe III).

     

    Cette Résolution recommande que le Comité des Ministres appuie les travaux entrepris par le Comité européen pour les problèmes criminels (CDPC), le Comité européen de coopération juridique (CDCJ) et le GMC pour accélérer la mise en oeuvre du Programme d'action contre la corruption et élaborer, dans ce contexte, des instruments internationaux de lutte contre la corruption.

    Les instruments internationaux pertinents à élaborer devraient notamment prévoir un mécanisme de suivi efficace ouvert aux Etats membres et aux Etats non-membres du Conseil de l'Europe sur un pied d'égalité.

    8. La Résolution invite également le Comité des Ministres à examiner les moyens de prévenir et de combattre le crime organisé et la corruption dans le cadre de la préparation du deuxième Sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement du Conseil de l'Europe.

    9. Les Ministres ont convenu d'annexer certaines propositions du Ministre de la Justice de la Fédération de Russie au présent rapport (voir annexe IV).

    10. Les Ministres ont adressé leurs remerciements aux autorités tchèques pour l'organisation de la Conférence et leur aimable hospitalité ( Résolution n° 2, voir annexe III).

     

     

    Rapports

    11. Le Ministre tchèque de la Justice a présenté son rapport (MJU-21(97)1) dans lequel il a attiré l’attention sur l'aspect international du problème; c'est précisément au niveau de la coopération internationale que les progrès accomplis n'ont pas donné les résultats escomptés.

     

    Il convient de s'attacher en premier lieu à harmoniser la définition de la corruption au niveau international, afin de s'assurer qu'un même comportement est bien sanctionné dans toute l'Europe.

    12. La coopération internationale doit s'étendre à tous les domaines possibles, y compris le droit civil et le droit administratif, puisque le droit pénal, aussi important qu'il soit, ne peut à lui seul couvrir tous les aspects du problème.

     

    A ce titre, le rôle de l’Etat est irremplacable.

     

    13. Les instruments internationaux existants devraient être revus et éventuellement modifiés ou complétés, et de nouvelles formes de coopération juridique (par exemple entre pays limitrophes) devraient être introduites.

     

    Dans ce contexte, il importe que tout l'appui voulu soit donné au projet de Convention-cadre contre la corruption ainsi qu’à la continuation du projet "Octopus".

    14. Le Ministre hongrois de la Justice a présenté son co-rapport (MJU-21 (97) 2), en mettant en relief les deux aspects de la coopération internationale qui devraient être poursuivis en même temps que la lutte contre la corruption et la criminalité organisée.

    15. Le premier aspect réside dans l'harmonisation des lois nationales, le deuxième aspect consiste en une coopération efficace entre les services de police et de la justice de différents Etats.

     

    Les travaux du GMC progressent bien sur ces deux aspects et le projet d'accord-cadre élaboré par le GMC mérite le plein appui.

    16. Quels que soient les engagements souscrits par les Etats, il importe que leur mise en oeuvre soit suivie par une structure permanente à mettre en place dans le cadre du Conseil de l'Europe, mais avec la participation d'Etats non-membres concernés sur un pied d'égalité.

    17. Conformément à la décision prise par le Comité des Ministres, le Président du GMC a présenté son rapport sur l'état d'avancement des travaux du Groupe (MJU-21 (97)3), en exposant les résultats obtenus depuis la 19e Conférence des Ministres européens de la Justice (La Vallette, 1994) et l'adoption du Programme d'action contre la corruption.

    18. Il a fait savoir à la Conférence que le GMC procédait actuellement à l'élaboration d'une Convention-cadre qui expose les principes de la lutte contre la corruption qui doivent être mis en oeuvre au niveau national et complétés par des normes internationales additionnelles plus spécifiques. Ce texte prévoit un mécanisme de suivi. Le Président du GMC a précisé que la nature juridique de cet instrument et son mécanisme de suivi, en particulier en ce qui concerne la participation des Etats non-membres du Conseil de l'Europe, constituaient les difficultés principales rencontrées par le GMC sur la question. Il a invité les Ministres de la Justice à fournir des directives politiques permettant de venir à bout de ces difficultés.

    19. Le GMC élabore aussi un projet de convention sur les aspects pénaux de la lutte contre la corruption et il a réalisé une étude dont les conclusions sont favorables à l’élaboration d’une convention sur les actions civiles en indemnisation des dommages résultant de faits de corruption.

    20. Un code de conduite modèle pour les agents publics est également en cours d'élaboration.

     

    21. Les Ministres disposaient en outre de deux documents d'information, le premier reproduisant la Résolution adoptée par la 19e Conférence des Ministres européens de la Justice (MJU-21 (97) inf) et le deuxième relatif au projet "Octopus" (MJU-21 (97) inf 2)

     

     

    Résumé des débats

    22. Les Ministres ont constaté que la criminalité organisée, notamment lorsqu'elle est liée à la corruption, fait peser une lourde menace sur la prospérité et la sécurité démocratique de l’Europe. Ils ont fait remarquer que la criminalité organisée profite de la mondialisation des marchés, de la technologie moderne et de la liberté de circulation des personnes, des biens et du capital. les organisations criminelles se servent de la corruption pour faire obstacle à l'application de la loi, faciliter les activités illégales, blanchir les produits de leurs crimes et infiltrer des secteurs d'activité économique légitimes. Leur considérable potentiel financier leur permet d'infiltrer les structures du pouvoir, d'acquérir une influence politique et économique et de mettre en péril le bon fonctionnement des institutions de l'Etat.

    23. La plupart des Ministres ont souligné qu'il était nécessaire de s'engager sans ambiguïté dans la lutte contre la corruption et la criminalité organisée afin de défendre les principes fondamentaux du Conseil de l'Europe: la démocratie, l'Etat de droit, les droits de l'homme et le progrès social. Dans de nombreux pays, le problème posé par la corruption et le crime organisé est si grave que la lutte contre ces phénomènes est devenue une priorité politique absolue. Le développement économique et la stabilité des institutions démocratiques dépendent de leur capacité à trouver des moyens appropriés pour combattre la corruption et la criminalité. Dans ce cadre, les Ministres ont évoqué diverses mesures prises dans leur pays pour adapter la législation et l'appareil étatique afin de prévenir la corruption et les formes modernes, organisées et transnationales de criminalité. Ils ont souligné l'importance d'une bonne application de la législation, de mesures préventives et d'une meilleure utilisation de nouvelles formes d'investigation. Pour que le système de justice pénale puisse jouer son rôle dans la lutte contre la corruption et la criminalité organisée, il conviendrait d'envisager, en outre, la protection des témoins et, le cas échéant, des moyens de restreindre l'immunité de juridiction de certaines catégories de personnes.

     

    24. Tous les Ministres ont reconnu que la lutte contre la corruption et la criminalité organisée ne pourrait être efficace qu’à la condition d’être menée à la fois au niveau national et international avec une coopération renforcée entre les Etats et entre les organisations internationales. Tous les pays sont touchés par ces phénomènes, bien qu'à des niveaux différents. La mise en commun d'expériences et les contacts entre les services impliqués dans la lutte contre la corruption et la criminalité organisée apparaissent donc comme essentiels. Sensibiliser le public aux dangers de la corruption et de la criminalité organisée et promouvoir les valeurs éthiques sont perçus comme des moyens efficaces à inclure dans une stratégie mondiale en la matière.

     

    25. Un certain nombre de Ministres ont évoqué la nécessité de ratifier et de mieux utiliser les instruments internationaux existant dans le domaine de la coopération internationale en matière pénale. Toutefois, ces instruments ont besoin d'être mis à jour afin de garder toute leur efficacité face aux formes modernes de la criminalité. En outre, de nouveaux instruments juridiques seraient nécessaires afin de renforcer les normes européennes, de tenir compte de l'évolution de ces phénomènes et de renforcer la coopération. Les Ministres se sont déclarés en faveur d'efforts visant à faciliter une meilleure harmonisation des qualifications nationales relatives aux aspects juridiques et criminologiques de la criminalité organisée, de l'escroquerie informatique et de la délinquance dans le cyberespace.

    26. Les Ministres ont appelé à l'intensification du projet "Octopus" après la phase initiale d'évaluation qui prendra fin en décembre 1997 et à la mise en oeuvre rapide du programme d'évaluation des mesures pour lutter contre le blanchiment de l'argent dans les pays non-couverts par les procédures du Groupe d'action financière sur le blanchiment des capitaux (GAFI).

    27. Les Ministres se sont félicités à l'unanimité de l'adoption du programme d'action du Conseil de l'Europe contre la corruption. Ils ont souligné que les mesures de droit pénal, bien qu'essentielles, n'étaient pas suffisantes pour lutter efficacement contre la corruption. A leurs yeux, l'approche multidisciplinaire globale du programme d'action fait partie intégrante de la spécificité de l'action du Conseil de l'Europe contre la corruption et accentue l'utilité de cette action.

    28. Les Ministres ont pleinement soutenu les importants résultats déjà obtenus par le Groupe multidisciplinaire sur la corruption (GMC) dans la mise en oeuvre du Programme d'action dont ils ont préconisé l'accélération. Ils ont estimé qu'une priorité élevée devait être donnée à l'adoption à bref délai d'un accord-cadre définissant les principes communs devant inspirer les stratégies nationales de lutte contre la corruption. Cet accord-cadre pourrait être complété, le cas échéant, par de futurs instruments de caractère plus spécialisé.

     

    29. En outre, de nombreux orateurs ont également préconisé l'adoption rapide, voire en parallèle, de la convention en matière de droit pénal que le GMC élabore actuellement et qui prévoit la criminalisation coordonnée de la corruption et un renforcement de la coopération s'agissant de la poursuite des délits de corruption.

     

    30. Les Ministres ont pris note avec satisfaction des travaux également en cours relatifs à l'élaboration d'un instrument en matière de droit civil - prévoyant l'accès aux tribunaux et des voies de recours propres aux victimes de la corruption - et à un code de conduite modèle pour les agents publics, et ont exprimé l'espoir que ces travaux pourraient être rapidement menés à leur terme.

     

     

    31. De nombreux Ministres ont souligné le fait que la volonté politique des Etats s'engageant à lutter efficacement et ensemble contre la corruption, devait être incorporée dans des instruments internationaux ayant force obligatoire. L'opinion très largement partagée par les Ministres était que pour être crédibles et répondre aux attentes, les instruments internationaux contre la corruption établis par le Conseil de l'Europe devaient être assortis d'un mécanisme de suivi adéquat et effectif.

     

    32. De nombreux intervenants se sont montré favorables à la participation d'Etats non-membres du Conseil de l'Europe aux travaux du GMC et ont estimé que ces Etats devraient également être en mesure de participer, sur un pied d'égalité avec les Etats membres, au mécanisme de suivi des instruments élaborés par le GMC. A cet égard, plusieurs Ministres ont expressément déclaré qu'il serait bon de s'inspirer du modèle suivi par le Groupe d'action financière (GAFI), qui repose sur l'évaluation mutuelle et la pression des pairs.

     

    33. Les Ministres ont été dans leur majorité, de l'avis qu'il fallait établir clairement un lien entre les résultats de la Conférence et le deuxième Sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement du Conseil de l'Europe qui doit se tenir en octobre 1997. Ils ont favorablement accueilli la proposition de faire figurer le problème de la corruption et de la criminalité organisée à l'ordre du jour du deuxième Sommet, estimant que ce Sommet pourrait offrir la possibilité d'exprimer, au plus haut niveau possible, la volonté politique de lutter contre la corruption et la criminalité organisée, nouvelles menaces pesant sur la sécurité démocratique en Europe. Ce deuxième Sommet permettra, de plus, le lancement de nouvelles initiatives pour renforcer la coopération dans ce domaine. Dans cette optique, les Ministres ont souligné qu'il serait opportun, dans le cadre des travaux préparatoires du Sommet, d’examiner les meilleurs moyens de mettre sur rail un processus dynamique, souple et non-bureaucratique mettant en oeuvre des modalités plus efficaces de lutte contre la corruption et la criminalité organisée. Cela permettrait aux Etats d'améliorer leur coopération et leur concours, de promouvoir les échanges d'expérience et d'information, de participer à une évaluation mutuelle du respect des engagements pris et de sensibiliser l'opinion publique. En bref, ils conjugueraient leurs efforts et les moyens dont ils disposent de manière à combattre efficacement et sans trêve la corruption et la criminalité organisée.

     

    1. Certains Ministres ont formulé d'autres propositions d'action future concernant la corruption et la criminalité organisée, parmi lesquelles on peut mentionner : l'éventuelle préparation d'un inventaire de l'ensemble des instruments internationaux, l'opportunité d'un code pénal international type qui prendrait en compte les formes modernes de la criminalité, l'étude des moyens de promouvoir une action commune pour la poursuite des infractions mettant en péril la sécurité de plusieurs systèmes juridiques.

     

     

    *

    * *

    Le Secrétaire Général adjoint tient à rendre hommage aux autorités tchèques et à leur exprimer sa gratitude pour l'excellente organisation de la Conférence et pour la chaleureuse hospitalité offerte à tous les participants.

     

     

    ANNEXE I

     

     

     

    A G E N D A

     

     

     

    1. Ouverture de la Conférence par le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe
    2.  

      2. Message du Président de la République tchèque

       

      3. Message du le Secrétaire Général du Conseil de l'Europe

       

      4. Election du Président et des deux Vice-Présidents

       

      5. Adoption de l’ordre du jour

       

      6. Liens entre la corruption et la criminalité organisée

       

      7. Autres questions

       

      8. Adoption des Résolutions

       

      9. Cloture de la Conference

       

       

       

       

      A P P E N D I X II

       

       

      LIST OF PARTICIPANTS/LISTE DES PARTICIPANTS

       

       

       

      ALBANIA/ALBANIE :

       

      Mr Spartak NGJELA, Minister of Justice

      M. Luan PIRDENI, Département des Relations avec l'étranger

       

      ANDORRA/ANDORRE :

       

      (Apologised/Excusé)

       

      AUSTRIA/AUTRICHE :

       

      Mr Christian MANQUET, Director, Head of the Department for Penal Legislation

       

      BELGIUM/BELGIQUE :

       

      M. Stefaan DE CLERCK, Ministre de la Justice

      M. Claude DEBRULLE, Directeur Général de l'Administration de la Législation pénale et des Droits de l'homme

      M. Geert MUYLLE, Conseiller du Cabinet

      M. Rudi TROOSTERS, Conseiller

       

      BULGARIA/BULGARIE :

       

      Mr Vassil GOTZEV, Minister of Justice and European Legal Integration

      Mr Ognian BAKALOV, Director of International Legal Co-operation

       

      CROATIA/CROATIE :

       

      Ms Snjezana BAGIC, Deputy Minister

      Ms Ludija LUKINA-KARAJKOVIC, Assistant Minister

      Mr z eljko HORVATIC , Professor

       

      CYPRUS/CHYPRE :

       

      Mr Alecos MARKIDES, Attorney-General of the Republic

      Mrs Eva ROSSIDOU-PAPAKYRIACOU, Counsel of the Republic, the Law Office of the Republic

      Mrs Marianna SANTAMA-PATSALIDES, Senior Legal Research Officer, Ministry of Justice and Public Order

       

      CZECH REPUBLIC/REPUBLIQUE TCHEQUE :

       

      Ms Vlasta PARKANOVA, Minister of Justice

      Mr Pavel ZÁÙ ECKÝ, Deputy Minister of Justice

      Mr Petr TRÖSTER, Deputy Minister of Justice

      Mr Pavel PELANT, Deputy Minister of Justice

      Mr Martin FENDRYCH, Deputy Minister of the Interior

      Mr Vladimir KRÁL, Director Criminal Legislation

      Ms Jana WURSTOVÁ, Director, International Department

       

      DENMARK/DANEMARK :

       

      Mr Henning FODE, Director of Public Prosecutions

       

      ESTONIA/ESTONIE :

       

      Mr Paul VARUL, Minister of Justice

      Mr Juhan PARTS, Vice-Chancellor, Ministry of Justice

       

      FINLAND/FINLANDE :

       

      Mr Kari HÄKÄMLES, Minister of Justice

      Mr Jan TÖRNQVIST, Director of Legislation

      Ms Arja MANNER, Counsellor of Legislation

       

      FRANCE :

       

      Mme Elisabeth GUIGOU, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice

      M. Olivier DE BAYNAST, Chef du Service des Affaires européennes et internationales

      Mme Marie-Odile BAUR, Magistrat,SAEI, Ministère de la Justice

      M. Joel SOLLIER, Magistrat, Ministère de la Justice

       

      GERMANY/ALLEMAGNE :

       

      Mr Edzard SCHMIDT-JORTZIG, Federal Minister of Justice

      Mr Josef DIERDORF, Director for European Law

      Mr Manfred MOHRENSCHLAGER, Head of Division, Federal Ministry of Justice

      Mr Wolfgang BIRKE, Head of Division, Federal Ministry of Justice

      Mr Eberhard DESCH, Head of Division, Federal Ministry of Justice

      Mr Hans-Jörg NEUMANN, Counsellor

       

       

      GREECE/GRECE :

       

      M. Evanghelos GIANNOPOULOS, Ministre de la Justice

      Mme Xeni BALOTI, Conseillère scientifique auprès du Ministre de la Justice

      Mr Ioannis KATSABANIS, Legal Adviser, Judge, Court of Appeal

      Mr Polyhronis TSIRIDIS, Legal Adviser

      Mme Elli XENOU, Chef de la division des Relations internationales du Ministère de la Justice

      M. Georges KOUMANTOS, Professeur à l'Université de Athènes, Président du CDCJ

      Mme Marielena GOUSELI, Interprète

      Mme Amalia SYMEONOGLOU, Interprète

      Mr Argyris SIDERIS, Secretary to the Minister

       

      HUNGARY/HONGRIE :

       

      Mr Pál VASTAGH, Minister of Justice

      Mr Ferenc KONDOROSI, Under Secretary of State

      Mr Tamás BÁN, Director, Human Rights Unit, Ministry of Justice

       

      ICELAND/ISLANDE :

       

      Mr Thorsteinn PALSSON, Minister of Justice

      Mr Thorsteinn GEIRSSON, Secretary General

       

      IRELAND/IRLANDE :

       

      Ms Nora OWEN, Minister of Justice

      Mr Tim DALTON, Secretary General

      Mr Diarmuid COLE, Assistant Secretary General

      Mr John O'DWYER, Private Secretary

      Ms Mary BURKE, Press Officer

       

      ITALY/ITALIE :

       

      M. Giovanni Maria FLICK, Ministre de la Justice

      M. Giorgio LATTANZI, Directeur Général des Affaires Pénales

      M. Giuseppe LA GRECA, Magistrat à la Cour de Cassation

      Ms Stefania MERLO, Assistant to the Minister

      M. Angelo CIANCARELLA, Attaché de presse du Ministre

      M. Vitaliano ESPOSITO, Président de chambre à la Cour de Cassation, Membre du Bureau du CDPC

      M. Giuseppe MAGNO, Magistrat attaché au Ministère la Justice, membre du Bureau du CDCJ

       

      LATVIA/LETTONIE :

       

      M. Dzintars RASNACS, Ministre de la Justice

      Ms Inese SVIKSA, Head of the Division of Criminal and Procedural Law, Department of Public Law

       

      LIECHTENSTEIN :

       

      M. Heinz FROMMELT, Ministre de la Justice et des finances

      M. Benedikt MARXER, Président du Tribunal de Première instance

      M. Günther HOLZKNECHT, Collaborateur juridique du Gouvernement princier

       

      LITHUANIA/LITHUANIE :

       

      Mr Vytautas PAKALNIŠKIS, Minister of Justice

      Mr Darius ZILYS, Deputy Director, Department of International Law and Human Rights

       

      LUXEMBOURG :

       

      M. Marc FISCHBACH, Ministre de la Justice et du budget

      M. Marc MATHEKOWITSCH, Premier Conseiller de Gouvernement

       

      MALTA/MALTE :

       

      Mr Charles MANGION, Minister of Justice and Local Councils

      Mr Anthony BORG BARTHET, Attorney General

      Mr Godfrey de MARCO, Permanent Secretary

      Mr Charles SPITERI SHAW, Minister's Private Secretary

      Mr Vincent Anthony DE GAETANO, Judge, Superior Courts, Chairman of the GMC, Member of the CDCJ Bureau

       

      MOLDOVA :

       

      M. Vasile STURZA, Ministre de la Justice

      Mlle Angela NIMERENCO, Interprète

       

      NETHERLANDS/PAYS-BAS :

       

      Ms Wilhelmina SORGDRAGER, Minister of Justice

      Mr Joris DEMMINK, Director General, Ministry of Justice

      M. Erik LUKACS, Conseiller juridique du Ministère de la Justice

      Mr J.M. ABELS, Legal Adviser

      Mrs J.H.A. HULSBOSCH, Secretary to the Minister

       

      NORWAY/NORVEGE :

       

      Mrs Ingunn YSSEN, State Secretary

      Mr Morten RUUD, Assistant Secretary General

      Mr Espen BERGH, Legal Adviser

       

       

      POLAND/POLOGNE :

       

      Mr Leszek KUBICKI, Minister of Justice

      Mr Henryk PRACKI, National Prosecutor

      Mr Ryszard RYCHLIK, Head, Organised Crime Bureau, National Prosecutor's Office

      Mr Telesfor NOWAK, Judge, Director of the Cabinet of the Minister

      Mr Mariusz SKOWRONSKI, Organised Crime Bureau, National Prosecutor's Office

      Mr Igor DZIALUK, Deputy Director, European Law Department, Ministry of Justice, Member of the CDCJ Bureau

       

      PORTUGAL :

       

      M. José Eduardo VERA CRUZ JARDIM, Ministre de la Justice

      M. João Alexandre TAVARES FIGUEIREDO, Chef de Cabinet du Ministre

      M. Rosário TEIXEIRA, Directeur Général adjoint de la Police judiciaire

      M. Luis Maria VAZ DAS NEVES, Secrétaire Général

       

      ROMANIA/ROUMANIE :

       

      M. Dinu IANCULESCU, Secrétaire d'Etat

      Mme Cristina LUZESCU, Directeur adjoint, Direction des relations internationales et de l'intégration européenne

       

      RUSSIA/RUSSIE :

       

      M. Valentin KOVALEV, Ministre de la Justice

      Mr Juri BULANOV, Head of International Law Department,

      Mr Aleksander LOPASOV, Chief expert

       

      SAN MARINO/SAINT-MARIN :

       

      M. Pier Marino MENICUCCI, Ministre de l'Instruction Publique et de la Culture, de l'Université et de la Justice

      M. Pietro GIACOMINI, Ambassadeur de la République de Saint-Marin à Prague

      M. Guido GUIDI, Juge

      Mme Paola CASALI, Conseillère

       

      SLOVAKIA/SLOVAQUIE :

       

      Mr Jozef LIŠCÁK, Minister of Justice

      Mr Pavol TOMAN, Head of the Senate of the Supreme Court of the Slovak Republic

      Ms Jana CHMELKOVÁ, Head of the European Integration Section, Ministry of Justice

      Mr Miloš HATAPKA, Head of International Treaties Division, Ministry of Justice, member of the CDCJ Bureau

       

       

      SLOVENIA/SLOVENIE :

       

      Mr Tomaz MARUŠIC, Minister of Justice

      Mr Bojan ŠROT, State Secretary

       

      SPAIN/ESPAGNE :

       

      M. Guillermo KIRKPATRICK, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire, Représentant permanent de l'Espagne auprès du Conseil de l'Europe

      M. Valentin DUEÑAS JIMENEZ, Sous-Directeur Général adjoint de coopération juridique internationale

       

      SWEDEN/SUEDE :

       

      Ms Kristina RENNERSTEDT, State Secretary

      Mr Lars WERKSTROM, Legal Adviser

       

      SWITZERLAND/SUISSE :

       

      M. Arnold KOLLER, Président de la Confédération, Conseiller fédéral, Chef du Département fédéral de Justice et Police

      M. Heinrich KOLLER, Directeur de l'Office fédéral de la Justice

      M. Peter MÜLLER, Sous-Directeur à l'Office fédéral de la Justice

      M. Phillipe BOILLAT, Sous-Directeur à l'Office fédéral de la Justice, membre du Bureau du CDCJ

      "THE FORMER YUGOSLAV REPUBLIC OF MACEDONIA"/"L'EX-REPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACEDOINE" :

       

      Mr Mersim POLOZANI, Deputy Minister of Justice

      Mr Cvetan CVETKOVSKI, Government Adviser

      Mrs Snezana MOJSOVA, Counsellor, Ministry of Justice

       

      TURKEY/TURQUIE :

       

      M. Mehmet ALTINSOY, Ministre d'Etat

      M. Ramazan DAG, Directeur du Cabinet

      M. Ferzan ÇITICI, Procureur de la République d'Istanbul

      M. Erdal GÖKEN, Procureur de la République près la Cour de Sûreté de l'Etat d'Istanbul

      Mme Mehlika AYTAÇ, Juge au Ministère turc de la Justice

       

      UKRAINE :

       

      Mr Serhiy HOLOVATY, Minister of Justice

      Mr Daniel BILAK, Counsel to the Minister

      Mr Constantin MAZUR, Private Secretary to the Minister

       

       

      UNITED KINGDOM/ROYAUME-UNI :

       

      Ms Joyce QUIN, Minister of State

      Mr Jonathon FRENCH, Private Secretary,

      Mr Lee HUGHES, Home Office

      Mr Alf VANNET, Regional Procurator Fiscal, Glasgow

      Ms Helen STOW, Home Office Press Office

       

       

      *******

       

      EUROPEAN COMMISSION/COMMISSION EUROPEENNE

       

      Mrs Giselle VERNIMMEN, Chef d'Unité, Secrétariat Général, Task Force "Titre VI du Traité (coopération dans les domaines de la justice et des affaires intérieures)"

      Mr Alessandro IANNIELLO, Administrateur, Direction Générale Relations Extérieures : Europe et nouveaux Etats indépendants, PESC

       

      SECRETARIAT GENERAL OF THE COUNCIL OF THE EUROPEAN UNION/SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DU CONSEIL DE L'UNION EUROPEENNE :

       

      M. Charles ELSEN, Directeur Général, Direction Générale Justice et Affaires Intérieures

      Mr Hans G. NILSSON, Head of the Division on Judicial Co-operation, DGH

       

      *******

       

       

      COMMITTEE OF MINISTERS/COMITE DES MINISTRES

       

      Ambassador Jirí MALENOVSKÝ, Chairman of the Ministers' Deputies Rapporteur Group on Legal Co-operation, Permanent Representative of the Czech Republic to the Council of Europe

       

      PARLIAMENTARY ASSEMBLY/ASSEMBLEE PARLEMENTAIRE :

       

      Mr Birger HÅGARD, Chairperson of the Committee on Legal Affairs and Human Rights, Member of the Riksdag, Sweden

      Mrs Helle DEGN, Vice-Chairperson of the Committee on Economic Affairs and Development, Member of the Folketing, Denmark

       

      CONGRESS OF LOCAL AND REGIONAL AUTHORITIES IN EUROPE (CLRAE)/CONGRES DES POUVOIRS LOCAUX ET REGIONAUX DE L'EUROPE (CPLRE) :

       

      Mr Alexander TCHERNOFF, Former President of the CLRAE

      Mr Jan MANS, President of the Working Group in Crime and Urban Insecurity

       

       

      MULTIDISCIPLINARY GROUP ON CORRUPTION (GMC)/GROUPE

      MULTIDISCIPLINAIRE SUR LA CORRUPTION (GMC) :

       

      Mr Vincent Anthony DE GAETANO, Judge, Superior Courts, Chairman of the GMC (Malta)

      M. Lorenzo SALAZAR, Magistrat, Expert à la Représentation Permanente d'Italie auprès de l'Union européenne, Vice-Président du GMC

       

      *******

       

      EUROPEAN COMMITTEE ON LEGAL CO-OPERATION (CDCJ)/

      COMITE EUROPEEN DE COOPERATION JURIDIQUE (CDCJ) (Bureau)

       

      M. Georges KOUMANTOS, Professeur à l'Université de Athènes (Chairman/Président) (Grèce)

      Mr Vincent Anthony DE GAETANO, Judge, Superior Courts (Vice-Chairman/Vice-Président) (Malta)

      M. Philippe BOILLAT, Sous-Directeur, Chef de la Division des Affaires Internationales, Office Fédéral de la Justice (Suisse)

      Mr Igor DZIALUK, Head European Law Division, Ministry of Justice (Poland)

      Mr Miloš HATAPKA, Head of International Treaties Division, Ministry of Justice (Slovakia)

      M. Giuseppe MAGNO, Magistrat de Cassation attaché au Bureau de la Législation, Ministère des Grâces et de la Justice (Italie)

       

      EUROPEAN COMMITTEE ON CRIME PROBLEMS (CDPC) /

      COMITE EUROPEEN POUR LES PROBLEMES CRIMINELS (CDPC) (Bureau)

       

      Ms M. BONN, (Président/Chairperson) Senior Legal Adviser, Ministry of Justice (Netherlands)

      M. Vitaliano ESPOSITO, Président de Chambre à la Cour de Cassation (Italie)

      M. Philippe LABREGERE, Premier Susbstitut, Ministère de la Justice (France)

       

       

      OBSERVERS/OBSERVATEURS

       

      ARMENIA/ARMENIE :

       

      (Apologised/Excusé)

       

      AZERBAIJAN/AZERBAÏDJAN :

       

      (Apologised/Excusé)

       

       

      BOSNIA AND HERZEGOVINA/BOSNIE ET HERZEGOVINE :

       

      - Federation of Bosnia and Herzegovina/Fédération de Bosnie et Herzégovine

       

      (Apologised/Excusé)

       

      - Republika Srpska

       

      M. Branko PETRIC, Ministre de la Justice de la Republika Srpska

      M. Dragan PODINIC, Vice-Ministre de la Justice de la Republika Srpska

       

      CANADA :

       

      Mr Richard THOMPSON, Associate Deputy Minister of Justice and Deputy Attorney General

      M. Réjean FRENETTE, Ambassadeur du Canada à Berne, Observateur Permanent auprès du Conseil de l'Europe

      H.E. Hon. Alain DUDOIT, Ambassador of Canada to the Czech Republic

      Ms Oonagh FITZGERALD, General Counsel, International Law and Activities, Department of Justice

       

      GEORGIA/GEORGIE :

       

      (Apologised/Excusé)

       

      HOLY SEE/SAINT-SIEGE :

       

      S.E. Monseigneur Giovanni COPPA, Nonce Apostolique en République tchèque

      Mr Giorgio FILIBECK, Conseil Pontifical "Justice et Paix"

       

      JAPAN/JAPON :

       

      (Apologised/Excusé)

       

      MEXICO/MEXIQUE :

       

      Mr Jorge MADRAZO, Attorney General

      Mr Eduardo IBARROLA, Deputy Minister

      Mr Juan SANDOVAL, Second Secretary

       

      UNITED STATES OF AMERICA/ETATS-UNIS D'AMERIQUE :

       

      Mr Drew ARENA, Counselor for Criminal Justice Matters, United States Mission to the European Union

       

       

      ********

       

       

      THE HAGUE CONFERENCE ON PRIVATE INTERNATIONAL LAW/

      CONFERENCE DE LA HAYE DE DROIT INTERNATIONAL PRIVE :

       

      M. G.H.A. van LOON, Secrétaire Général

       

       

      UNIDROIT :

       

      (Apologised/Excusé)

       

      OSCE :

       

      (Apologised/Excusé)

       

      FINANCIAL ACTION TASK FORCE ON MONEY LAUNDERING (FATF)/GROUPE

      D'ACTION FINANCIERE SUR LE BLANCHIMENT DE CAPITAUX (GAFI) :

       

      M. Patrick MOULETTE, Secrétaire du GAFI

       

      INTERNATIONAL COMMISSION ON CIVIL STATUS/COMMISSION

      INTERNATIONALE DE L'ETAT CIVIL :

       

      M. Frits W. HONDIUS, Secrétaire Général adjoint

       

      *******

       

       

      SECRETARIAT OF THE COUNCIL OF EUROPE/

      SECRETARIAT DU CONSEIL DE L'EUROPE :

       

      M. Peter LEUPRECHT, Secrétaire Général adjoint

       

      DIRECTORATE OF LEGAL AFFAIRS/DIRECTION DES AFFAIRES JURIDIQUES

       

      M. Guy DE VEL, Directeur des Affaires Juridiques

      M. Hans-Jürgen BARTSCH, Chef de la Division des problèmes criminels

      Ms Margaret KILLERBY, Chef de la Division de droit privé et international

      M. Roberto LAMPONI, Chef de la Section centrale

      M. Manuel LEZERTUA, Administrateur principal, Division des problèmes criminels

      Ms Helen Louise MONKS, Assistante administrative

      Ms Marian JORDAN, Secrétaire

      Mme Gabrielle DUMONT, Secrétaire

       

       

      PRIVATE OFFICE OF THE SECRETARY GENERAL/

      CABINET DU SECRETAIRE GENERAL :

       

      M. Bosse HEDBERG, Special Adviser

       

      SECRETARIAT OF THE COMMITTEE OF MINISTERS/

      SECRETARIAT DU COMITE DES MINISTRES :

       

      M. Alfonso ZARDI, Administrateur principal

       

      OFFICE OF THE CLERK OF THE PARLIAMENTARY ASSEMBLY/

      GREFFE DE L'ASSEMBLEE PARLEMENTAIRE :

       

      Mme Valérie CLAMER, Co-Secrétaire de la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme

       

      PROTOCOL/PROTOCOLE :

       

      Mme Monique FINCK, Assistante au chef de Protocole

      Mme Isabelle FLECKSTEINER, Secrétaire

       

      PRESS AND INFORMATION/PRESSE ET INFORMATION

       

      Mme Christiane DENNEMEYER, Attachée de Presse

      Mlle Virginia PIVIDORI, Secrétaire

       

      LANGUAGE SERVICES/SERVICES DES LANGUES :

       

      M. Robert SZYMANSKI, Chef de l'équipe des interprètes

       

      INTERPRETERS/INTERPRETES

       

      Mme Zeynep BEKDIK

      Mr BOBOROV

      Ivana CENKOVA

      Mme Angela CORNWELL DORIA

      Mme Belgin DÖLAY

      Renata DRAHOZALOVÁ

      M. Didier JUNGLING

      Mlle Renate HORAK

      Mme Michelina PROCACCI

      Mr RUSAKOV

      Ondrej STANEK

      Olga STANKOVA

      Ms Irène STANTON

      Mlle Birgit STROLZ

      Mme Eva WOLF-CALMET

      M. Derrick WORSDALE

      Mme Serra YILMAZ

       

       

       

       

      A N N E X E III 

       

      RÉSOLUTION N° 1

       

      SUR LES LIENS ENTRE LA CORRUPTION ET LA CRIMINALITÉ ORGANISÉE

       

       

      1. Les Ministres participant à la 21e Conférence des Ministres européens de la Justice (Prague, 1997) ;

       

      2. Ayant examiné le rapport, présenté par le Ministre tchèque de la Justice, sur les liens entre la corruption et le crime organisé ainsi que le co-rapport présenté par le Ministre hongrois de la Justice;

       

      3. Préoccupés par les nouvelles tendances de la criminalité moderne et, notamment, par le caractère organisé, sophistiqué et transnational de certaines activités criminelles;

       

      4. Persuadés, dès lors, que la lutte contre le crime organisé implique nécessairement une réponse adéquate à la corruption;

       

      5. Soulignant que la corruption constitue une menace majeure pour l'Etat de droit, la démocratie, les droits de l'homme, l'équité et la justice sociale, entrave le développement économique et met en danger la stabilité des institutions démocratiques et les fondations morales de la société;

       

      6. Convaincus que le succès d'une stratégie contre la corruption et le crime organisé passe par un engagement ferme des Etats d’unir leurs efforts, de partager leur expérience et d’agir ensemble;

       

      7. Conscients que la sensibilisation de l'opinion publique et la promotion des valeurs éthiques, notamment par l'éducation, constituent des moyens efficaces de prévenir la corruption et le crime organisé;

       

      8. Se félicitant de l'adoption par le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe, en novembre 1996, du Programme d'Action contre la Corruption, conformément aux recommandations faites lors de la 19e Conférence des Ministres de la Justice (La Valette, 1994);

       

      9. Rappelant, à cet égard, l'importance de la participation d'Etats non-membres aux activités du Conseil de l'Europe sur la corruption et le crime organisé, et se félicitant de leur précieuse contribution à la mise en œuvre du Programme d'Action contre la Corruption;

       

      10. Gardant à l'esprit que les Chefs d'Etat et de Gouvernement du Conseil de l'Europe se saisiront, lors de leur deuxième Sommet qui aura lieu à Strasbourg les 10 et 11 octobre 1997, du problème du crime organisé et de la corruption dans la mesure où ces phénomènes représentent une menace pour la stabilité démocratique et la sécurité en Europe;

       

       

      RECOMMANDENT AU COMITE DES MINISTRES:

       

      1. D’appeler à la ratification, le plus tôt possible, par les Etats qui ne l'ont pas encore fait, des conventions européennes sur la coopération internationale dans le domaine pénal, et en particulier de la Convention sur le blanchiment, le dépistage, la saisie et la confiscation des produits du crime (STE 141);

       

    3. De réviser et mettre à jour les instruments du Conseil de l'Europe dans le domaine de la coopération internationale en matière pénale, en vue de tenir dûment compte des nouvelles exigences découlant de la lutte contre le crime organisé et la corruption;

     

  • 3. De renforcer l'action du Conseil de l'Europe dans le domaine de la lutte contre la corruption et le crime organisé, en tenant compte des travaux déjà réalisés et en cours dans d'autres instances internationales, notamment à l'Union européenne, aux Nations Unies et à l'OCDE, et en veillant à la coordination de cette action avec ces organisations;

  •  

    4. De soutenir les travaux entrepris par le Comité européen pour les problèmes criminels (CDPC), le Comité européen pour la coopération juridique (CDCJ) et le Groupe Multidisciplinaire sur la Corruption (GMC) visant à l'élaboration d'instruments internationaux contre la corruption;

     

    5. Soutenir les travaux entrepris par le CDPC concernant:

     

  • - les aspects juridiques et criminologiques du crime organisé, afin de rapprocher les qualifications correspondantes du droit pénal national dont les divergences nuisent considérablement à la coopération internationale, et

  •  

    - la criminalité informatique et dans le cyber-espace afin de rapprocher les qualifications correspondantes du droit pénal national et de prévoir des moyens efficaces d'enquêter sur les infractions commises par le biais des nouvelles technologies de l'information;

     

    6. De prévoir, conjointement avec la Communauté Européenne, la continuation et le développement du programme "Octopus" en adoptant une approche multidisciplinaire à l'égard de la coopération et de l'expertise dont ont besoin les Etats en transition, afin de renforcer leur législation, les mesures d'application de la loi et les institutions de la société démocratique;

     

    7. De mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, le programme d'évaluation des mesures contre le blanchiment des capitaux dans les Etats membres du Conseil de l'Europe qui ne sont pas couverts aux procédures du Groupe d'Action Financière (GAFI);

     

    8. D’accélérer la mise en œuvre du Programme d'Action contre la Corruption;

     

    9. Dans cette perspective, d’intensifier les efforts en vue d'une adoption prochaine:

     

  • - d'un accord-cadre définissant les principes communs de la lutte contre la corruption à mettre en œuvre dans la législation nationale et à compléter, le cas échéant, par des instruments et des structures internationales complémentaires,

     

    - d'une convention en matière de droit pénal prévoyant l'incrimination coordonnée des infractions en matière de corruption et la coopération renforcée dans la poursuite de telles infractions;

     

  • 10. De poursuivre les travaux concernant l'élaboration d'un instrument international dans le domaine du droit civil - prévoyant, entre autres, la réparation des préjudices résultant des faits de corruption - ainsi que l'élaboration d'un code de conduite modèle pour les agents publics;

     

    11. De s'assurer que les instruments internationaux pertinents devant être élaborés prévoient un mécanisme de suivi efficace ouvert aux Etats membres et aux Etats non-membres du Conseil de l'Europe sur un pied d'égalité;

     

    12. D’examiner, dans le cadre de la préparation du deuxième Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement du Conseil de l'Europe, qui aura lieu à Strasbourg les 10 et 11 octobre 1997, les meilleurs moyens de promouvoir un processus dynamique en vue de prévenir et combattre efficacement le crime organisé et la corruption.

     

     

     

    RÉSOLUTION N

    ° 2

     

     

     

     

     

     

    Les Ministres participant à la 21ème Conférence des Ministres européens de la Justice (Prague, 1997),

     

    Conscients de l'intérêt d'assurer des contacts personnels entre les Ministres responsables de l'élaboration de la politique de leurs gouvernements dans le domaine juridique afin d’encourager le développement de la coopération dans ce domaine en Europe ;

     

    ADRESSENT leurs remerciements les plus vifs au Gouvernement tchèque pour la parfaite organisation, à Prague, de la 21ème Conférence et pour son aimable hospitalité.

     

    A N N E X E IV 

     

     

    PROPOSITIONS DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE

     

     

    1. Réaliser un inventaire des cadres juridiques internationaux existants relatifs à la lutte contre la corruption et le crime organisé afin de developper une stratégie et une méthodologie mises à jour pour contrecarrer ces dangereux phénomènes.

     

    2. Examiner la possibilité d'une transition de l'information juridique mutuelle vers une harmonisation juridique internationale.

     

    3. Etablir un Groupe de Travail D'Action et d'Enquêtes Internationales pour la répression des crimes mettant en jeu la securité de plusieurs pays.

     

    4. Le GMC devrait se pencher sur les activités suivantes de façon prioritaire:

     

  • a) l'étendue et les modalités de la levée des secrets bancaires et
    commerciaux

  • b) la corruption politique

  • c) l'étendue et les limites de l'inmunité accordée aux agents gouvernementaux et aux membres du Parlement.

     

  • 5. Etudier la corruption liée à la privatisation et à l'attribution de marchés publics.

     

    6. Examiner les modalités de protection de témoins et des victimes dans des pays étrangers.