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Délégués des Ministres Documents CM CM(2000)117 16 août 2000 720 Réunion, 13 septembre 2000 4 Droits de l'homme 4.7 Conférence mondiale contre le racisme et lintolérance qui y est associée Rapport de la 3e réunion du Groupe de travail technique chargé de préparer la contribution (Strasbourg, 23-25 mai 2000)
Introduction Ce document présente un résumé des discussions, lors de la troisième réunion du groupe de travail technique constitué pour préparer la contribution européenne à la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée qui ont eu lieu du 23 au 25 mai 2000, à Strasbourg. Le présent rapport contient les annexes suivantes : Annexe I Liste des participants Annexe II Ordre du jour (tel quadopté) Annexe III Liste des organisations non-gouvernementales invitées à participer à la Conférence européenne contre le racisme Annexe IV Projet de Conclusions générales portant sur la protection juridique et sur les politiques et les pratiques Annexe V Éléments pour une Déclaration politique Point 1. Ouverture de la réunion et adoption de l'ordre du jour 1. L'ambassadeur Hans WINKLER (Autriche), Président du groupe de travail technique, ouvre la réunion. (La liste des participants figure à l'annexe I.) 2. L'ordre du jour est adopté après l'accord du groupe de travail technique d'inscrire au point «questions diverses» un exposé d'un représentant de l'organisation non gouvernementale I-CARE concernant la conférence sur Internet qui se tiendra parallèlement à la Conférence européenne contre le racisme (lordre du jour figure en annexe II). Point 2. Examen des développements intervenus depuis la deuxième réunion du groupe de travail technique · Compte rendu de la première session du Comité préparatoire (PrepCom) de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée3. Le Président présente le point en se reportant à la déclaration faite par l'Irlande, qui assure la présidence du Comité des Ministres, et par lui-même, en qualité de Président du groupe de travail technique, devant le Comité préparatoire qui s'est réuni du 1er au 5 mai 2000 à Genève. 4. Le représentant du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les droits de l'homme, M. Daniel ATCHEBRO, résume les résultats obtenus par le Comité préparatoire. Ce dernier a élu son bureau sur la base de deux membres pour chaque groupe régional de l'ONU. Sont membres du groupe de l'Europe de l'Est: la Géorgie et l'«ex-République yougoslave de Macédoine» et du groupe Europe occidentale et autres, la France et les Etats-Unis d'Amérique. Cinq points ont été recensés à titre préliminaire et font l'objet de plus amples discussions afin d'être inscrits à l'ordre du jour provisoire de la Conférence mondiale:
Sous réserve de l'approbation de l'Assemblée générale, un groupe de travail inter-session à composition non limitée se réunira en janvier 2001 pour étudier de manière plus approfondie l'ordre du jour, y compris les points qui n'ont pas encore fait l'objet d'un accord. Le groupe de travail inter-session à composition non-limitée commencera également à élaborer le projet de déclaration finale et le plan d'action de la Conférence mondiale. M. ATCHEBRO explique en outre que le Comité préparatoire a adopté le règlement intérieur de la Conférence mondiale et un slogan : Unis pour combattre le racisme : Egalité, justice, dignité. Il a aussi confirmé la date de la tenue de cette dernière, à savoir du 31 août au 7 septembre 2001. Il annonce que le processus préparatoire régional suivra deux directions : premièrement, cinq séminaires régionaux dexperts, organisés par le Bureau du Haut-commissaire pour les droits de lhomme en 2000 et 2001 en Afrique, Asie, Europe et Amérique latine, aborderont des questions propres à chaque région (le séminaire pour lEurope de lEst aura lieu à Varsovie du 5 au 7 juillet 2000 et traitera du thème suivant « la protection des minorités nationales et des autres groupes vulnérables et le renforcement des capacités nationales de protection des droits de lhomme ») ; deuxièmement, les groupes régionaux prévoient davoir des conférences préparatoires : A Téhéran, Iran, pour le groupe Asie, à la fin de lan 2000 ; A Dakar, Sénégal, pour le groupe Afrique, en Janvier 2001 ; LONU attend une offre des pays dAmérique latine et des Caraïbes pour accueillir leur conférence régionale. 5. M. ATCHEBRO signale également que le Haut-commissaire pour les droits de l'homme espère que des arrangements appropriés permettront aux organisations non gouvernementales qui ne sont pas invitées à participer à la Conférence européenne de suivre les travaux si elles le souhaitent. 6. Lors de la discussion qui suit, les participants demandent des éclaircissements sur la manière dont les résultats des réunions préparatoires régionales seront intégrés dans les préparatifs de la Conférence mondiale. D'après certains, les processus préparatoires régionaux devraient formuler des recommandations concrètes qui serviront de base au projet de Déclaration finale et au Plan daction qui sera adopté par la Conférence mondiale. · Mise en uvre des décisions prises lors des première et deuxième réunions du groupe de travail technique
7. Le Président présente les décisions prises par les Délégués des Ministres, à la suite du rapport de la deuxième réunion du groupe de travail technique, en particulier la décision de transmettre directement au groupe de rapporteurs sur les droits de l'homme les éléments d'une déclaration politique avant de soumettre le texte aux Délégués. 8. Le Secrétariat donne des informations sur les invitations adressées aux Etats membres et aux autres participants à la Conférence européenne. La nécessité pour le Secrétariat d'être informé sans retard de la composition des délégations nationales et de la présence d'autres personnes est soulignée. Questions relatives à la participation 9. En ce qui concerne la participation des ONG, le Président rappelle aux participants qu'à sa deuxième réunion, le groupe de travail technique a défini des critères pour les quatre-vingts ONG qui seront invitées à la Conférence européenne et a convenu d'examiner cette question lors de sa troisième réunion sur la base des propositions du groupe - ressource ONG. Il rappelle la procédure appliquée par la suite pour recenser les ONG compétentes. Le Secrétariat a reçu des informations des participants de neuf Etats membres concernant les ONG qu'ils souhaitaient voir prises en considération par le groupe - ressource ONG. Le Secrétariat a diffusé auprès de ces organisations et auprès de plus de trois cents autres ONG internationales ou européennes ayant eu, régulièrement, des informations sur les préparatifs européens de la Conférence mondiale, des renseignements sur les dispositions prises aux fins de la participation d'ONG à la Conférence européenne et au Forum des ONG. Les ONG ont été priées de remplir un formulaire de nomination si elles souhaitaient que leur participation éventuelle à ces manifestations soit prise en compte. Les mêmes informations ont en outre été diffusées sur le site Internet de l'ECRI. Le groupe - ressource ONG a établi ses propositions relatives à la participation des ONG à partir des formulaires d'inscription renvoyés au Secrétariat et des critères fixés (document de travail PRE-EUROCONF (2000) 14). 10. Plusieurs participants souscrivent à la liste d'ONG proposée par le groupe - ressource ONG. Certains précisent également que des ONG supplémentaires pourraient faire partie de délégations nationales pour la Conférence européenne à l'initiative des gouvernements concernés. Il est en outre souligné que les ONG qui ne sont pas invitées à prendre part à la Conférence pourront toutefois participer au Forum des ONG qui la précèdera. Le participant de la Grèce demande que toutes les ONG de son pays qui ont exprimé le souhait de participer à la Conférence soient consultées afin de définir celle d'entres-elles qui y prendra part. Le participant de la Turquie rappelle que le groupe de travail technique a antérieurement décidé qu'il ne désignerait pas lui-même les ONG qui participeront à la Conférence européenne. Bien que la Turquie considère aussi que lONG choisie dans son pays ne figure pas parmi celles qui sont spécialisées dans le domaine du racisme, le représentant turc pense que la liste est globalement représentative et possède une intégrité, ce qu'il faut respecter. Le groupe de travail technique approuve la liste proposée par le groupe - ressource ONG, à une exception près (pour ce qui est de la liste des ONG qui seront invitées à prendre part à la Conférence européenne, voir l'annexe III). En ce qui concerne l'ONG nationale grecque qu'il convient d'inviter, le Président demande au groupe - ressource ONG de réexaminer cette question à la lumière des discussions du groupe de travail technique. 11. Le participant du Canada demande également quil y ait des ONG venant des Etats observateurs à la Conférence européenne. Le groupe de travail technique approuve la proposition du Président selon laquelle, étant donné que les Etats observateurs sont invités à envoyer une délégation de quatre personnes, la délégation nationale peut être portée à cinq personnes, à condition que ce nombre comprenne un représentant d'ONG. 12. Le Président attire l'attention des participants sur les informations diffusées par le Secrétariat, concernant les professionnels des médias devant être invités à participer à la Conférence européenne et invite le groupe de travail technique à présenter au Secrétariat toute autre proposition à ce sujet. 13. Le Président informe les participants à la réunion que les autorités israéliennes ont demandé à participer à la Conférence européenne contre le racisme. Il est décidé de transmettre cette demande au Comité des Délégués des Ministres, afin que celui-ci prenne une décision. Pour ce qui est de la participation du Bélarus, de l'Australie et de la Nouvelle Zélande au sujet de laquelle les Délégués des Ministres doivent encore se prononcer, les participants de l'Australie et de la Nouvelle Zélande se félicitent de la possibilité de prendre part à la Conférence européenne, tout en signalant qu'ils comptent toujours participer pleinement au processus préparatoire régional de la Conférence mondiale dans leur propre région. (Par la suite, les Délégués des Ministres ont pris une décision favorable pour tous les quatre pays lors de leur 715e réunion (juin)). Programme de la Conférence européenne contre le racisme 14. Le Président annonce que M. Günter GRASS, lauréat du prix Nobel de littérature en 1999, a confirmé sa participation à la session d'ouverture de la Conférence européenne. 15. Le groupe de travail technique examine la demande du Président du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale (CERD) d'inclure une intervention de ce Comité, lors des sessions d'ouverture ou de clôture de la Conférence européenne. Il juge impossible d'ajouter une autre intervention à l'une ou l'autre session et propose à la place d'inviter des participants du CERD à intervenir au début d'une ou de plusieurs séances des groupes de travail. Consultation sur l'antisémitisme en Europe aujourd'hui 16. Le Président informe le groupe de travail technique de sa participation à une consultation sur l'antisémitisme en Europe organisée à l'initiative du Secrétaire Général du Conseil de l'Europe à Strasbourg, le 27 mars 2000. La déclaration adoptée lors de la consultation est disponible sous forme de document de travail du groupe de travail technique. Point 3. Échange de vues avec les orateurs-présentateurs invités à préparer des documents d'orientation pour les groupes de travail 17. Le Président souhaite la bienvenue aux orateurs-présentateurs en soulignant que la teneur de leurs documents d'orientation relève de la responsabilité des auteurs, désignés en leur qualité d'experts indépendants, alors que le rôle du groupe de travail technique consiste essentiellement à formuler des observations sur ces documents, afin d'en harmoniser l'approche globale. Après que chaque orateur-présentateur eut expliqué brièvement le principal argument de son document, un certain nombre de participants formulent des observations. Le participant de la Turquie exprime d'importantes réserves au sujet de linclusion du document d'orientation pour le groupe de travail IV en tant que document officiel de la Conférence européenne. Les orateurs-présentateurs répondent aux diverses observations et acceptent d'y réfléchir avant de mettre définitivement au point les documents d'orientation d'ici le 30 juin 2000. Point 4. Échange de vues sur les Conclusions générales de la Conférence européenne à transmettre au Comité préparatoire de la Conférence mondiale. 18. Le groupe de travail technique examine dans le détail la synthèse des propositions de Conclusions générales (document de travail PREP-EUROCONF (2000) 16 et additifs) élaborée d'après les contributions écrites de cinq Etats membres, de l'ECRI, du groupe de spécialistes sur les Rom/Tsiganes du Comité européen sur les migrations, des services de la Commission européenne, de l'Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes et du groupe - ressource ONG, ainsi que les résultats de la réunion des institutions nationales de protection des droits de l'homme et de la consultation sur l'antisémitisme en Europe aujourd'hui. 19. Le groupe de travail technique achève son examen des parties du projet de Conclusions générales relatives à la protection juridique et aux politiques et pratiques. Faute de temps, il n'est pas en mesure d'examiner les autres parties sur l'éducation et la sensibilisation ; l'information, la communication et les médias ; l'introduction ; le contexte ; et la coopération aux niveaux européen et international. Le projet de Conclusions générales approuvé par le groupe de travail technique fait l'objet de l'annexe IV du présent rapport. Les parties du texte qui figurent entre crochets, soit doivent encore être approuvées, soit font apparaître dans certains cas des points au sujet desquels la situation pourrait évoluer d'ici à la Conférence européenne. Un certain nombre de participants estiment qu'il faudrait s'efforcer de réduire la longueur du projet de Conclusions générales, ce qui pourrait supposer le regroupement de certains des points faisant actuellement l'objet de paragraphes distincts. Parallèlement, il est fait observer que les textes auxquels le projet de Conclusions générales renvoie, par exemple les recommandations de politique générale de l'ECRI, devraient être annexés au document. 20. Étant donné que le groupe de travail technique n'est pas en mesure d'achever son examen du projet de Conclusions générales, il est décidé qu'une réunion de deux jours d'un groupe de rédaction à composition non limitée se tiendra les 11 et 12 juillet 2000. Tous les participants au groupe de travail technique sont invités à y prendre part. Ce groupe de rédaction aura pour mandat d'achever si possible le projet de Conclusions générales. A ce sujet, le Président rappelle que la dernière réunion du groupe de travail technique aura lieu uniquement dans la matinée du 11 octobre 2000, immédiatement avant la Conférence européenne contre le racisme. Il est en outre décidé que le Secrétariat élaborera un document contenant des propositions pour l'ensemble du texte en veillant à ce que les formulations du projet de Conclusions générales soient conformes à celles retenues dans les éléments de la Déclaration politique. Le représentant du Haut-commissaire aux droits de l'homme demande que le projet de Conclusions générales comprenne des propositions de coopération entre le Conseil de l'Europe et l'ONU. A la suite de la diffusion du projet de Conclusions générales établi par le Secrétariat, il est décidé que les participants du groupe de travail technique enverront des propositions écrites dès que possible, de manière à les diffuser avant la réunion du groupe de travail à composition non limitée. Point 5. Poursuite des travaux sur le projet de Déclaration politique à transmettre au Comité des Délégués des Ministres 21. Le groupe de travail technique achève son examen des éléments d'un projet de Déclaration politique (voir l'annexe 5) en indiquant entre crochets les points qui n'ont pas fait l'objet d'un accord. Point 6. Examen des préparatifs aux niveaux national et régional 22. Les participants du Portugal, du Canada, de la Fédération de Russie, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la Slovaquie et de la France donnent des informations sur les préparatifs au niveau national. Point 7. Échange d'informations avec les autres groupements régionaux concernant les préparatifs au niveau régional de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée 23. Le Président rappelle quun représentant de lEtat daccueil des autres processus préparatoires régionaux est invité à participer à la Conférence européenne contre le racisme. Il ny a pas de débat complémentaire sous ce point. Point 8. Questions diverses 24. La représentante de l'organisation non gouvernementale I-CARE, qui prépare sur Internet une conférence en parallèle au Forum des ONG et à la Conférence européenne, Mme Suzette BRONKHORST, décrit les activités qu'I-CARE mène sur son site web concernant ces manifestations et ses projets ultérieurs. Elle lance également un appel aux fins de contributions financières supplémentaires pour la conférence sur Internet.
Annexe I List of participants / Liste des participants
I. COUNCIL OF EUROPE MEMBER STATES / ETATS MEMBRES DU CONSEIL DE LEUROPE Albania / Albanie Andorra / Andorre Austria / Autriche Ambassador Hans WINKLER, (Chair of the technical working group), Head of the Legal Department of the Ministry of Foreign Affairs, VIENNA Mr Nikolaus MARSCHIK, Conseiller, Office of the Legal Adviser, Ministry of Foreign Affairs, VIENNA Belgium / Belgique Monsieur Jean-Claude COUVREUR, Conseiller, Direction des droits de lhomme, Ministère des Affaires Etrangères, BRUXELLES Madame Sarah VERMEULEN, Conseiller adjoint, Service des Droits de lHomme, Ministère de la Justice, BRUXELLES Monsieur M. FAURE, Chef de département, Commissariat Général aux Relations internationales, Communauté Française de Belgique, BRUXELLES Bulgaria / Bulgarie Mr Andrey TEHOV, Head, Directorate of International Organisations and Human Rights, Ministry of Foreign Affairs, SOFIA Croatia / Croatie Mr Branko SOCANEC, Head, Human Rights Department, Ministry of Foreign Affairs, ZAGREB Cyprus / Chypre Mrs Katy ANDREOU, Legal Research Officer, Ministry of Justice and Public Order, CY-NICOSIA Czech Republic / République Tchèque Mr Martin BOUCEK, Deputy to the Permanent Representative, STRASBOURG Denmark / Danemark Ambassador Tyge LEHMANN, Senior Legal Advisor, Ministry of Foreign Affairs, COPENHAGEN Ms Helene URTH, Head of Section, Ministry of the Interior, COPENHAGEN Estonia / Estonie Finland / Finlande Mr Johan L.M. SCHALIN, First Secretary, Ministry for Foreign Affairs, HELSINKI Ms Sofie FROM-EMMESBERGER, Deputy to the Permanent Representative, STRASBOURG Mr Timo MAKKONEN, Advisor, HELSINKI France Monsieur Jean-Claude SCHLUMBERGER, Chargé de mission auprès du Directeur, Direction des Nations Unies et des Organisations Internationales, Ministère des Affaires Etrangères, PARIS Monsieur Hervé MAGRO, Deuxième Conseiller, Mission de la France auprès des Nations Unies, CHAMBESY Monsieur Christophe LUPRICH, Direction des Affaires Juridiques, Sous-direction des Droits de lHomme, Ministère des Affaires Etrangères, PARIS Madame Martine VALDES-BOULOUQUE, Magistrat, Vice-Présidente de la Commission Nationale Consultative des Droits de lHomme, Ministère de la Justice, PARIS Georgia / Géorgie Germany / Allemagne Mr Hermann NICOLAI, First Secretary, Auswärtiges Amt, Human Rights Department, BERLIN Mr Karlheinz STÖHR, Head of Division, Permanent Deputy of the Agent for Human Rights, Bundesministerium der Justiz, BONN Greece / Grèce Mr Ioannis KTISTAKIS, Juriste/Expert auprès du Ministère des Affaires Etrangères, THEBES Hungary / Hongrie Mr István LAKATOS, Third Secretary of the Permanent Representation of the Republic of Hungary to the UN in Geneva, GENEVA Iceland / Islande Ireland / Irlande Mr Liam CONLON, Assistant Principal, Equal Status Division, Department of Justice, Equality and Law Reform, EIR-DUBLIN Italy / Italie Ambassador Claudio MORENO, Coordinator for Human Rights, Ministry of Foreign Affairs, ROME Latvia / Lettonie Liechtenstein Mr Patrick RITTER, Deputy to the Permanent Representative of Liechtenstein to the Council of Europe, STRASBOURG Lithuania / Lituanie Luxembourg Madame Malou KAPGEN, Commissariat du Gouvernement aux étrangers, Ministère de la Famaille, de la Solidarité et de la Jeunesse, LUXEMBOURG Malta / Malte Moldova The Netherlands / Pays-Bas Mrs Welment VAN AARDENNE, Acting Head, Human Rights Division, Ministry of Foreign Affairs, THE HAGUE Mr Jos TILMANS, Ministry of the Interior and Kingdom Relations, Head of the European and Legal Affairs Division, Minorities Integration Policy (Co-ordination) Department, THE HAGUE Mr Jeroen DOOMERNIK, Ministry of the Interior and Kingdom Relations, Senior Policy Maker, European and Legal Affairs Division, Minorities Integration Policy (Co-ordination) Department, THE HAGUE Norway / Norvège Mr Hans Fredrik LEHNE, Ambassador, Royal Norwegian Ministry of Foreign Affairs, OSLO Ms Bjorg UNSTAD, Assistant Director General, Ministry of Local Government and Regional Development, Department of Indigenous, Minority and Immigrant Affairs, OSLO Portugal Monsieur José Manuel Soares Beleza PAIS MOREIRA, Consulate General of Portugal in Strasbourg, STRASBOURG Mme Romualda FERNANDES, Office of the High Commissioner for Migrants and Ethnic Minorities, LISBON Monsieur Paulo MARRECAS FERREIRA, Jurist, Gabinete de Documentação e Direito Comparado, LISBOA Poland / Pologne Ms Renata KOWALSKA, Legal Adviser, Ministry of Foreign Affairs, WARSZAWA Romania / Roumanie Mme Mirela BESLIU, Troisième Secrétaire, Direction du Conseil de lEurope et des Droits de lHomme, Ministère des Affaires étrangères, BUCHAREST Russian Federation / Fédération de Russie Mr Youri BOITCHENKO, Head of Division, Department of International Humanitarian Cooperation and Human Rights, Ministry of Foreign Affairs, MOSCOW San Marino / Saint-Marin Slovak Republic / République Slovaque Mr Juraj KUBLA, Deputy Permanent Representative, STRASBOURG Slovenia / Slovénie Mrs Milena MIT, Deputy to the Permanent Representative, STRASBOURG Spain / Espagne Mr Javier BERNALDEZ FERNANDEZ, Jefe Servicio (OPJ) Imerso, Ministère du Travail et des Affaires Sociales, MADRID Sweden / Suède Mrs Ulla STRÖM, Ambassador, Ministry for Foreign Affairs, STOCKHOLM Mrs Ulrika FUNERED, First Secretary, Ministry for Foreign Affairs, International Law and Human Rights Department, STOCKHOLM Mr Cafer UZUNEL, Expert, Kulturdepertementet, STOCLKHOLM Mrs Anita MATEJOVSKY, Counsellor, Deputy Permanent Representative of Sweden, STRASBOURG Ms Annelie MALMSTRÖM, Second Secretary, Deputy to the Permanent Representative, STRASBOURG Ms Erica HEMTKE, Legal adviser, Ministry of Justice, STOCKHOLM Switzerland / Suisse Monsieur Stephan HUSY, Chef adjoint de la Division politique des droits de lhomme et politique humanitaire, Département fédéral des affaires étrangères, BERNE Madame Doris ANGST, Secrétaire Générale, Commission fédérale contre le racisme, Département fédéral de lintérieur, BERNE Madame Janine VOIGT, Stagaire Diplomatique, Division politique des droits de lhomme et politique humanitaire, Département fédéral des affaires étrangères, BERNE "The Former Yugoslav Republic of Macedonia" / "Lex-République yougoslave de Macédoine" Turkey / Turquie Professor Baskin ORAN, Professor of International Relations, Siyasal Bilgiler Fakültesi, Ankara University, ANKARA Mr Bülent MERIÇ, Premier Conseiller, Mission permanent de Turquie auprès des Nations Unies, GENEVA Ukraine United Kingdom / Royaume-Uni Mr Warwick MAYNARD, Head of European and International Policy, Race Equality Unit, Home Office, LONDON Mr Justin MCKENZIE SMITH, Head, OSCE/COE Section, Human Rights Policy Department, Foreign and Commonwealth Office, LONDON II. COUNCIL OF EUROPE BODIES / INSTANCES DU CONSEIL DE LEUROPE Parliamentary Assembly / Assemblée Parlementaire Ms Marja RUOTANEN, Co-Secretary, Political Affairs Committee, Parliamentary Assembly, Council of Europe, 67075 STRASBOURG Congress of Local and Regional Authorities of Europe / Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux de lEurope Apologised/Excusé European Commission against Racism and Intolerance / Commission européenne contre le racisme et lintolérance (ECRI) Mrs Alenka PUHAR, Journalist-Publicist, LJUBLJANA Professeur Joseph VOYAME, Vice-Président ECRI, SAINT-BRAIS
III. INSTITUTIONS OF THE EUROPEAN UNION / INSTITUTIONS DE LUNION EUROPEENNE European Parliament / Parlement européen Baroness Sarah LUDFORD, Committee on Citizens Freedoms and Rights, Justice and Home Affairs, European Parliament, BRUSSELS Council of the European Union General Secretariat / Conseil de lUnion européenne - Secrétariat Général Mr Francesco PRESUTTI, DG E IV United Nations and Human Rights, BRUSSELS
European Commission / Commission européenne Ms Isabel LOURENCO DE FARIA, Administrator, Rue Joseph II 37, 2/07 Commission européenne, BRUXELLES Mr Carsten RASMUSSEN, Administrator, DG Education and Culture 02, European Commission EAC, BRUSSELS European Monitoring Centre on Racism and Xenophobia / Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes Mr John KELLOCK, Information and Communication Officer, VIENNA
IV. NON-MEMBER STATES HAVING OBSERVER STATUS AT THE COUNCIL OF EUROPE / ETATS NON MEMBRES AYANT LE STATUT DOBSERVATEUR AUPRES DU CONSEIL DE LEUROPE Canada Ms Louise TERRILLON-MCKAY, Chargé de mission, Relations Internationales, Ministère Patrimoine Canadien, QUEBEC Ms Mandira PURIE, Senior Program Policy Officer, Strategic Policy and Research, Multiculturalism, Department of Canadian Heritage, QUEBEC Holy See / Saint Siège Père Bernard BOUGON s.j., Psychosociologue, Consultant, STRASBOURG Japan / Japon Apologised/Excusé United States of America / Etats-Unis dAmérique Ms Gayleatha B. BROWN, Consul General, Consulate General of the United States of America, STRASBOURG
V. NON-MEMBER STATES HAVING SPECIAL GUEST STATUS AT THE PARLIAMENTARY ASSEMBLY OF THE COUNCIL OF EUROPE / ETATS NON MEMBRES DONT LES PARLEMENTS ONT LE STATUT DINVITE SPECIAL AUPRES DE LASSEMBLEE PARLEMENTAIRE DU CONSEIL DE LEUROPE Armenia / Arménie Mr Vahram KAZHOYAN, Director, Department of International Organizations and Human Rights, Ministry of Foreign Affairs, Yerevan Azerbaijan / Azerbaïdjan Mr Rashad ASLANOV, Desk Officer, Treaty-Legal Department, BAKY, Republic of Azerbaijan Bosnia and Herzegovina / Bosnie-Herzégovine Ambassador Ivan MISIC, Head of Section for the United Nations and International Organisations, Ministry of Foreign Affairs, SARAJEVO
VI. OTHER NON-MEMBER STATES / AUTRES ETATS NON MEMBRES Australia / Australie Mr Andrew GOLEDZINOWSKI, Deputy Permanent Representative, Australian Permanent Mission to the United Nations, GENEVA New Zealand / Nouvelle Zélande Ms Deborah GEELS, First Secretary, New Zealand Permanent Mission to the United Nations, GENEVA
VII. OTHER INTERNATIONAL AND REGIONAL ORGANISATIONS / AUTRES ORGANISATIONS INTERNATIONALES ET REGIONALES Office of the High Commissioner for Human Rights to the United Nations / Bureau du Haut Commissariat aux Droits de lHomme des Nations Unies Mr Daniel ATCHEBRO, Human Rights Officer, Office of the High Commissioner for Human Rights, GENEVA Office of the High Commissioner for Refugees / Bureau du Haut Commissariat pour les Réfugiés (UNHCR) Mme Pascale MOREAU, Head of Office, UNHCR Strasbourg, STRASBOURG United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation / Organisation des Nations Unies pour léducation, la science et la culture (UNESCO) Organisation for Security and Cooperation in Europe / Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) Office for Democratic Institutions and Human Rights / Bureau des institutions démocratiques et des droits de lhomme
VIII. NON-GOUVERNMENTAL ORGANISATIONS / ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES European Roma Rights Centre Ms Veronika Leila SZENTE, Advocacy Director, European Roma Rights Centre, BUDAPEST International Commission of Jurists Ms Nathalie PROUVEZ, Legal Officer for Europe and the Commonwealth of Independent States, Geneva UNITED for Intercultural Action Ms Saskia DARU, Amsterdam
IX INTRODUCTORY SPEAKERS Ms Monica MACOVEI, Lawyer, Romanian Helsinki Committee, BUCHAREST Mr Frank ORTON, STOCKHOLM Mr Konstanty GEBERT, WARSZAWA Mr Bertil COTTIER, Swiss Institute of Comparative Law, LAUSANNE
X SECRETARIAT Ms Isil Gachet, Head of Racism-Intolerance Section, Directorate General of Human Rights DG II /Chef de Section Racisme-Intolérance, Direction Générale des Droits de lHomme DG II Mrs Isobelle JAQUES, Secretary of the Conference, Racism-Intolerance Section, Directorate General of Human Rights DG II/ Secrétaire de la conférence, Section Racisme-Intolérance, Direction Générale des Droits de lHomme DG II Mr Mikaël POUTIERS, Administrator, Racism-Intolerance Section, Directorate General of Human Rights DG II/ Administrateur, Section Racisme-Intolérance, Direction Générale des Droits de lHomme DG II Mr Cænas OCONNOR, Assistant, Racism-Intolerance Section, Directorate General of Human Rights DG II/ Assistant, Section Racisme-Intolérance, Direction Générale des Droits de lHomme DG II Mr Antoine MAKITOU, Trainee, Racism-Intolerance Section, Directorate General of Human Rights DG II/ Stagiaire, Section Racisme-Intolérance, Direction Générale des Droits de lHomme DG II Ms Alena CECHAKOVA, Trainee, Racism-Intolerance Section, Directorate General of Human Rights DG II/ Stagiaire, Section Racisme-Intolérance, Direction Générale des Droits de lHomme DG II * * * Ms Suzette BRONKHORST, I-CARE, General Manager, AMSTERDAM
Annexe II ORDRE DU JOUR
1. Ouverture de la réunion et adoption de lordre du jour
2. Examen des développements intervenus depuis la deuxième réunion du groupe de travail technique
3. Echange de vues avec les Orateurs-Présentateurs invités à préparer des documents dorientation pour les groupes de travail
4. Echange de vues sur les Conclusions générales de la Conférence européenne à transmettre au Comité préparatoire de la Conférence mondiale (2001)
5. Poursuite des travaux sur le projet de Déclaration politique à transmettre au Comité des Délégués des Ministres
6. Examen des préparatifs aux niveaux national et régional
7. Echange d'informations avec les autres groupements régionaux concernant les préparatifs au niveau régional de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée
8. Questions diverses
Annexe III LISTE DES ONG INVITEES A PARTICIPER A LA CONFERENCE EUROPEENNE I. MEMBRES DU GROUPE RESSOURCE DES ONG QUI COORDONNE LAPPORT DES ONG A LA CONFERENCE EUROPEENNE ET FOURNIT UNE ASSISTANCE DANS LA PREPARATION DU FORUM DES ONG 1. Citizens Watch: (Russian Federation) 2. European Network against Racism/Réseau européen contre le racisme (ENAR) : (Belgium) 3. European Roma Rights Center (ERRC): (Hungary) 4. International Commission of Jurists/Commission internationale des jurists (Switzerland) 5. Northern Ireland Council for Ethnic Minorities : (United Kingdom) 6. SOS-Racismo-España : (Spain) 7. UNITED for Intercultural Action : (The Netherlands) TOTAL : 7
II. UNE ORGANISATION NATIONALE NON-GOUVERNEMENTALE APPROPRIEE DE CHACUN DES ETATS MEMBRES DU CONSEIL DE LEUROPE 1 Albania / Albanie
2 Andorra / Andorre
3 Austria / Autriche
4 Belgium / Belgique
5 Bulgaria / Bulgarie
6 Croatia / Croatie
7 Cyprus / Chypre
8 Czech Republic / République Tchèque
9 Denmark / Danemark
10 Estonia / Estonie
11 Finland / Finlande
12 France
13 Georgia / Géorgie
14 Germany / Allemagne
15 Greece / Grèce
16 Hungary / Hongrie
17 Iceland / Islande
18 Ireland / Irlande
19 Italy / Italie
20 Latvia / Lettonie
Liechtenstein (pas dONG indentifée dans le domaine) 21 Lithuania / Lituanie
22 Luxembourg
23 Malta / Malte
24 Moldova
25 The Netherlands / Pays-Bas
26 Norway / Norvège
27 Poland / Pologne
28 Portugal
29 Romania / Roumanie
30 Russian Federation / Fédération de Russie
San Marino / Saint-Marin (pas dONG indentifée dans le domaine) 31 Slovak Republic / République Slovaque
32 Slovenia / Slovénie
33 Spain / Espagne
34 Sweden / Suède
35 Switzerland / Suisse
36 "The Former Yugoslav Republic of Macedonia" / "Lex-République yougoslave de Macédoine"
37 Turkey / Turquie
38 Ukraine
39 United Kingdom / Royaume-Uni
TOTAL : 39
III. UN(E) REPRESENTANT(E) DES ORGANISATIONS NON-GOUVERNEMENTALES DARMENIE, DAZERBAIDJAN, DE BELARUS, DE BOSNIE-HERZEGOVINE ET DE LA REPUBLIQUE FEDERALE DE YOUGOSLAVIE 1 Armenia / Arménie
2 Azerbaijan / Azerbaïdjan
3 Belarus
4 Bosnia and Herzegovina / Bosnie-Herzégovine *
5 Federal Republic of Yugoslavia / République fédérale de Yougoslavie
TOTAL : 5
IV. ENVIRON 25 ORGANISATIONS NON-GOUVERNEMENTALES NATIONALES OU INTERNATIONALES, EN PARTICULIER CELLES REPRESENTANT LES INTERETS DES GROUPES VULNERABLES ET CELLES COMBATTANT LE RACISME SUR UN PLAN PLUS GENERAL
TOTAL : 27
V. RAPPORTEUR ET PRESIDENCE DU FORUM DES ORGANISATIONS NON-GOUVERNEMENTALES TOTAL : 2
Annexe IV PROJET DE CONCLUSIONS GENERALES PORTANT SUR LA PROTECTION JURIDIQUE ET SUR LES POLITIQUES ET LES PRATIQUES PROTECTION JURIDIQUE Acceptation et pleine mise en uvre des instruments juridiques internationaux pertinents 1. La Conférence européenne appelle tous les États, et notamment tous les États membres du Conseil de l'Europe, à envisager de signer et de ratifier sils ne lont pas déjà fait les instruments internationaux universels et régionaux pertinents relatifs à la protection des droits de l'homme, et en particulier ceux qui contiennent des dispositions touchant l'égalité et la non-discrimination. [Ces instruments sont notamment les suivants : (a) au niveau universel :
(b) au niveau européen :
2. La Conférence européenne appelle en outre tous les Etats à veiller à ce quaucune réserve ne soit contraire à lobjet et au but de ces instruments, à réexaminer leurs réserves actuelles à ces instruments en vue de les retirer, à se conformer aux obligations de faire rapport en vertu de ces instruments, à faire connaître les observations contenues dans les conclusions et à leur donner suite [ou à donner effet aux exigences des mécanismes de surveillance pertinents]. 3. [La Conférence européenne attend que tous les Etats veillent à lapplication entière et effective au niveau national des conventions mentionnées ci-dessus auxquelles ils sont parties]. 4. [La Conférence européenne reconnaît le besoin daborder le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et lintolérance qui y est associée non seulement en temps de paix, mais également lors de conflits armés. Elle souligne limportance du droit international humanitaire, qui contient de nombreuses normes spécifiques de non-discrimination qui lient les protagonistes dun conflit armé.] Nouveaux développements aux niveaux européen et international 5. [La Conférence européenne se félicite également de l'adoption par la Commission européenne d'un ensemble de propositions antidiscriminatoires, notamment d'une directive concernant la discrimination fondée sur la race ou l'origine ethnique. Elle appelle les Etats participant à la Conférence européenne à assurer à l'ensemble des individus une protection législative contre la discrimination fondée sur la race ou l'origine ethnique, qui satisfasse aux prescriptions minimales définies dans cette directive.] 6. [La Conférence européenne se félicite de l'élaboration du projet de 12e Protocole additionnel à la Convention européenne des Droits de l'Homme élargissant, d'une manière générale, le champ d'application de l'article 14 (non-discrimination). Elle appelle les Etats membres du Conseil de l'Europe à l'adopter au plus tôt, à promouvoir sa rapide entrée en vigueur en le ratifiant sans délai et à en appliquer pleinement les dispositions.] 7. La Conférence européenne souligne l'importance de la lutte contre l'impunité, notamment pour les crimes à motivation raciste ou xénophobe. A ce propos, elle approuve pleinement l'action des Tribunaux pénaux internationaux mis en place et l'adoption du statut de la Cour pénale internationale. Législation générale et globale en matière de lutte contre la discrimination au niveau national 8. Aux fins de lutter efficacement contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée dans les domaines civil, politique, économique, social et culturel, la Conférence européenne recommande à tous les Etats participants de faire en sorte que le cadre législatif national interdise expressément et spécifiquement la discrimination fondée sur lappartenance vraie ou supposée à une race ou une origine ethnique ou nationale, à une religion et à des croyances, et d'assurer des voies de recours judiciaires ou d'autres modes de réparation effective notamment par la création d'organes spécialisés nationaux. Cette législation devrait définir les concepts de discrimination directe et indirecte. Elle devrait couvrir des domaines tels que l'emploi, l'éducation, le logement, la santé, la protection sociale et la sécurité sociale, les prestations sociales, l'accès aux biens et services et aux lieux publics, ainsi que l'accès à la citoyenneté. Elle devrait clairement couvrir les fonctions des institutions et des autorités publiques telles que les représentants de la loi, les juges et les procureurs, la justice pénale, les pouvoirs coercitifs des autorités locales, les institutions de santé et de sécurité, la protection des enfants, le système de détention en vertu de la législation en matière de santé mentale et de collecte des impôts, ainsi que le secteur privé. 9. La Conférence européenne souligne [que le racisme est une violation des droits de lhomme et rappelle] la nécessité de faire en sorte que les lois contre la discrimination raciale comportent un large éventail de sanctions qui assurent des recours efficaces aux victimes. Ces sanctions devraient comprendre non seulement des dispositions pénales mais également, le cas échéant, des sanctions civiles. (Ajouter une référence à lindemnisation ?) Application de la loi et mise en place de voies de recours effectives 10. [Afin de renforcer la protection contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et lintolérance qui y est associée, la Conférence européenne appelle les Etats participants à veiller à ce que toutes les victimes aient accès à des voies de recours effectives et adéquates et bénéficient du droit à une réparation ou à une satisfaction juste et adéquate pour tout dommage dont elle pourrait être victime par suite dune telle discrimination.] 11. Pour améliorer l'efficacité du droit pénal dans la lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée, la Conférence européenne attire lattention sur un certain nombre de mesures que les Etats participants pourraient prendre, parmi lesquelles :
12. La Conférence européenne souligne l'importance de laccès au droit et aux tribunaux pour le racisme quotidien persistant auquel les personnes appartenant à des groupes vulnérables sont exposés. Gardant cela à l'esprit, elle attire l'attention sur la nécessité de faire en sorte que les voies de recours judiciaires et autres que la législation devrait offrir soient largement connues, facilement accessibles, rapides et sans complication excessive. Parmi les mesures que la Conférence européenne propose aux Etats participants d'envisager figurent les suivantes :
13. La Conférence européenne attire l'attention sur l'importance qu'il y aurait à recueillir et à publier des données précises sur le nombre et la nature des incidents ou délits racistes ou xénophobes, sur le nombre de poursuites engagées, les raisons invoquées pour ne pas poursuivre et l'issue de ces poursuites. La Conférence européenne recommande à cet égard la mise en place d'observatoires sur la lutte contre la discrimination. Examen de la conformité entre la législation nouvelle ou existante et les principes de non-discrimination 14. La Conférence européenne appelle les Etats participants à mettre en place, lorsque cela n'est pas encore le cas, des mécanismes, en coopération avec les institutions nationales de droits de lhomme, permettant d'étudier la conformité des projets de loi avec les principes s'opposant à toute discrimination fondée sur la race, l'origine ethnique ou nationale, la religion ou les croyances, et ce notamment à l'égard des faits potentiellement discriminatoires de ces projets de loi sur les personnes appartenant à des groupes vulnérables au racisme et à la xénophobie. La Conférence européenne appelle à cet égard à exercer une vigilance particulière lors de l'élaboration de législations restrictives dans divers domaines. Concernant les législations existantes, la Conférence européenne appelle les Etats participants à réexaminer régulièrement leur cadre législatif de façon à éviter tout effet discriminatoire involontaire ou intempestif. Cette évaluation de la législation contribuera également à l'adoption d'une approche intégrée des questions d'égalité. Obligation d'adopter des mesures correctives et évaluation de l'incidence de la législation comme moyen de prévention 15. L'égalité de traitement peut ne pas être suffisante en elle-même si elle ne permet pas de compenser le poids cumulé des désavantages subis par les victimes de discrimination. La Conférence européenne invite donc les Etats participants à envisager l'adoption des mesures législatives et administratives nécessaires pour prévenir et corriger les situations d'inégalité. Les pouvoirs publics auraient ainsi pour obligation de favoriser l'égalité et de procéder à une évaluation de l'incidence de leur politique. Organes spécialisés indépendants au niveau national 16. La Conférence européenne souhaite rappeler la contribution essentielle apportée par les organes spécialisés au plan national, régional ou local dans la promotion d'une égalité de traitement quelle que soit l'origine ethnique ou raciale ou lappartenance religieuse. Elle note les formes diverses prises par de tels organes en Europe, ainsi que le fait qu'ils peuvent également être intégrés à des organes, déjà existants ou nouvellement créés, spécialisés dans la protection des droits de l'homme. La Conférence européenne insiste parallèlement sur l'importance de faire en sorte que le mandat de ces organes spécialisés émane d'un texte législatif, qu'il leur soit attribué des ressources suffisantes pour exercer effectivement leurs missions et leurs responsabilités, qu'ils puissent fonctionner sans ingérence de la part de l'Etat et avec toutes les garanties nécessaires à leur indépendance et à leur impartialité et, enfin, qu'ils soient facilement accessibles à tous ceux dont ils sont censés protéger les droits (voir également plus loin le paragraphe 21). Ces instances devraient chercher à être représentatives de la population dans son ensemble, dans leur composition. Intégration 17. La Conférence européenne rappelle que les droits de lhomme et les libertés fondamentales sappliquent à toutes les personnes se trouvant sur les territoires de tous les Etats, quelle que soit leur nationalité. Elle préconise que les Etats participants cherchent à sassurer que les étrangers à qui un permis de séjour a été accordé en prenant en compte la durée du séjour puissent bénéficier des droits nécessaires à une intégration complète dans la société daccueil. Elle note de plus que les politiques dintégration ne devraient pas être subordonnées à dautres politiques telles que les contrôles de limmigration. Lorsquils attribuent leur nationalité, les Etats participants doivent veiller à ne jamais commettre de discrimination fondée sur lorigine raciale, ethnique ou culturelle. Cadre juridique (à insérer dans la section sur les médias : groupe de travail IV) 18. Tout en reconnaissant les caractéristiques spécifiques d'Internet et les obstacles qui en découlent dans la lutte contre la diffusion du racisme par ce biais, la Conférence européenne demande instamment aux Etats participants de faire leur possible pour poursuivre les auteurs d'incitation à la haine raciale sur Internet et leurs complices. Elle recommande par ailleurs que les représentants de la loi bénéficient de formations leur permettant de s'attaquer au problème de la diffusion de contenus racistes sur Internet. POLITIQUES ET PRATIQUES Stratégies nationales globales visant à l'adoption d'approches intégrées de la lutte contre le racisme et visant à établir des partenariats avec la société civile 19. [La Conférence européenne estime qu'il est essentiel que les gouvernements reconnaissent que la lutte contre le racisme sous toutes ses formes et contre la discrimination qui en découle est une mission qui leur incombe au tout premier chef. Elle encourage par conséquent les Etats participants à élaborer des politiques nationales globales visant à favoriser la diversité, l'égalité des chances et la participation des personnes appartenant à des groupes minoritaires. De telles politiques doivent suivre une double stratégie, consistant à intégrer la lutte contre le racisme dans la conception et la mise en uvre de tous les programmes et de toutes les politiques concernés et à poursuivre les programmes spécifiques visant à lutter contre la discrimination en favorisant l'échange de bonnes pratiques, au profit notamment de groupes défavorisés tels que les Roms/Tsiganes. La Conférence européenne encourage par ailleurs les Etats participants à faire en sorte, lors de l'élaboration de telles politiques, d'établir, ou de renforcer, le dialogue avec les organisations non gouvernementales, avec les partenaires sociaux et avec les chercheurs, et à les associer plus étroitement à la conception et à la mise en uvre des politiques et programmes. Participation effective des personnes appartenant à des groupes minoritaires à la vie culturelle, sociale et économique et aux affaires publiques 20. [Conformément aux normes internationales, parmi lesquelles la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales, la Conférence européenne invite les Etats participants à créer les conditions nécessaires à une participation effective au processus de décision des personnes appartenant à des groupes minoritaires. Elle attire l'attention à cet égard sur la nécessité d'encourager les Etats participants à favoriser, aux différents échelons de gouvernement national et local , la création de commissions mixtes de concertation entre leurs assemblées et les communautés d'origine étrangère de telle sorte que ces dernières puissent soumettre des avis et des propositions à l'égard de textes législatifs ou réglementaires ; la mise en place de programmes d'intégration encourageant l'institution de partenariats entre les collectivités locales, les associations uvrant dans ce domaine et les communautés concernées constitue un autre aspect de cette approche. La création, en coopération avec les intéressés et les associations qui les représentent, de centres d'intégration pourrait également contribuer à mieux connaître la situation défavorisée de ces groupes et à formuler des méthodes, des mesures et des types d'activités qui leur permettraient de participer à la vie de la communauté.] Le rôle des organismes spécialisés indépendants au niveau national 21. La Conférence européenne appelle l'attention sur l'éventail de fonctions que ces organes spécialisés indépendants peuvent être amenés à jouer, et qui vont dans le sens des politiques mises en uvre par les gouvernements pour lutter contre le racisme : ces organes peuvent en effet proposer avis et conseils aux pouvoirs publics, assurer un suivi de la situation dans le pays, contribuer aux programmes de formation destinés à certains groupes spécifiques, sensibiliser l'opinion publiques aux problèmes de discrimination et apporter aide et assistance aux victimes, notamment sous forme de conseils juridiques, afin de les rendre à même de faire respecter leurs droits devant la justice et d'autres institutions. Dans certains cas, ces organes peuvent connaître de plaintes ou de recours concernant des cas d'espèce et rechercher un règlement, soit sous forme amiable, soit, dans les limites fixées par la loi, au travers de décisions juridiquement contraignantes. La Conférence européenne appelle les Etats participants à établir, en tant que de besoin, de tels organes spécialisés indépendants, ou, lorsque ceux-ci existent déjà, à en étudier et à en renforcer l'efficacité. Elle attire l'attention sur la Recommandation de politique générale n° 2 de la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI), laquelle définit les principes auxquels doivent obéir la création et le fonctionnement de tels organes. Rôle des personnalités et partis politiques 22. La Conférence européenne insiste sur le rôle essentiel que les hommes
politiques et les partis politiques peuvent jouer dans la lutte contre le racisme, la
xénophobie, lantisémitisme et lintolérance qui y est associée en formant
et en orientant l'opinion publique. Elle appelle à cet égard les hommes politiques à
formuler un message politique clair favorable à la diversité dans les sociétés
européennes et condamnant les discours politiques qui incitent ou tentent d'inciter à la
haine ou aux préjugés raciaux ou ethniques. Elle encourage également les partis
politiques européens à prendre un certain nombre de mesures concrètes visant
Institutions publiques et privées * La justice pénale
23. La Conférence européenne appelle les Etats participants à prendre un certain nombre de mesures concrètes en vue de rendre les représentants de la loi plus sensibles à la situation des victimes du racisme afin de remédier à tout sentiment d'injustice vis-à-vis de la façon dont est appliquée la loi, et à tout sentiment de discrimination à lencontre des personnes appartenant à des groupes minoritaires dans le déroulement des procédures pénales. De telles mesures peuvent consister à :
* Institutions actives dans le domaine de l'emploi et des affaires sociales
24. La Conférence européenne constate que de bonnes relations inter-communautaires sont en général favorisées par le développement social et lexercice plein et entier des droits économiques, sociaux et culturels fondés sur une base non-discriminatoire. Elle appelle les Etats participants à favoriser, tant dans le domaine de l'emploi que dans la sphère sociale, les politiques visant à améliorer les perspectives des groupes vulnérables confrontés, par exemple, aux plus grandes difficultés lorsqu'il s'agit de trouver, de conserver ou de retrouver un emploi. De telles initiatives pourraient privilégier soit les personnes appartenant à des groupes vulnérables, soit, plus généralement, les groupes défavorisés, y compris au sein de la population majoritaire. Une attention particulière devrait être accordée aux personnes victimes de discriminations multiples. La Conférence européenne attire l'attention des Etats participants sur un certain nombre de mesures ou d'orientations qui pourraient être envisagées :
Suivi de la situation 25. La Conférence européenne recommande vivement de procéder à un suivi de la situation des groupes vulnérables ou minoritaires ainsi que des politiques et programmes visant à lutter contre la discrimination raciale. Les données statistiques sur les actes racistes et discriminatoires, ainsi que sur la situation des groupes minoritaires, sont indispensables pour l'identification des problèmes et la formulation des politiques appropriées. Le suivi des programmes et politiques en question devrait notamment comporter des évaluations régulièrement pratiquées selon les intervalles recommandés. Ces données statistiques pourraient être complétées par des enquêtes d'opinion et des enquêtes ciblées visant à connaître l'expérience et la perception du racisme et de la discrimination par leurs victimes potentielles. 26. La Conférence européenne encourage les Etats participant à prendre en compte dans leur totalité les recommandations des mécanismes de suivi appropriés aux niveaux national, européen et international, notamment lapproche spécifique par pays de la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI). Procédures d'immigration et d'admission sur le territoire 27. La Conférence européenne note que le fait de trop insister sur la nécessité
de disposer de politiques d'immigration restrictives risque de produire des stéréotypes
négatifs et ainsi d'avoir un effet négatif sur les personnes appartenant à des groupes
minoritaires et sur l'intégration des résidents étrangers. La Conférence européenne
invite les Etats participants à promouvoir les aspects positifs de limmigration
auprès du grand public
28. La Conférence européenne souligne que le regroupement familial a un effet positif sur lintégration et appelle les Etats participants à assurer le droit au regroupement familial, en tenant dûment compte de la nécessité pour les membres de la famille de disposer dun statut indépendant. Discrimination religieuse 29. La Conférence européenne souligne limportance de promouvoir la compréhension, la tolérance et le respect en matière de religion et de croyances. Elle reconnaît que la religion et les croyances sont souvent inséparables de l'origine raciale et ethnique et qu'il est donc difficile d'assurer une protection totale contre la discrimination fondée sur cette origine sans interdire également la discrimination fondée sur la religion et les croyances. La Conférence européenne attire lattention sur la recommandation de politique générale n° 5 de lECRI sur la lutte contre l'intolérance et la discrimination envers les musulmans. Combattre lantisémitisme 30. La Conférence européenne, convaincue que la lutte contre lantisémitisme est indissociable du combat contre toutes les formes de racisme et quelle en fait partie intégrante, souligne la nécessité dadopter des mesures plus efficaces pour résoudre le problème de lantisémitisme en Europe aujourdhui, afin de lutter contre toutes les manifestations de ce phénomène.
Annexe V ELEMENTS POUR UNE DECLARATION POLITIQUE NOUS, LES GOUVERNEMENTS DES ETATS MEMBRES DU CONSEIL DE LEUROPE, A LOCCASION DE LA CONFERENCE EUROPEENNE « TOUS DIFFERENTS TOUS EGAUX : DE LA THEORIE A LA PRATIQUE », CONTRIBUTION EUROPEENNE A LA CONFERENCE MONDIALE CONTRE LE RACISME, LA DISCRIMINATION RACIALE, LA XENOPHOBIE ET LINTOLERANCE QUI Y EST ASSOCIEE, STRASBOURG, 11 13 OCTOBRE 2000
Nous engageons à suivre pleinement les principes suivants : LEurope est une société ouverte, multiculturelle de par son passé, dans son présent et son avenir, et fondée sur des valeurs partagées - la richesse culturelle de lEurope vient de son pluralisme et de son acceptation de la différence ; Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits et ont la capacité, si légalité des droits et des chances leur est garantie, de participer de manière positive et constructive au développement et au bien-être de nos sociétés ; Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit à une égale protection de la loi ; L'exercice plein et effectif des droits de l'homme dans leur ensemble, sans aucune discrimination ou distinction, comme le stipulent les instruments internationaux et européens en la matière, doit être assuré ; Toutes les formes de racisme et de discrimination raciale sont parmi les violations les plus graves des droits de l'homme dans le monde contemporain et doivent être combattues par tous les moyens légaux ; Le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et lintolérance qui y est associée représentent une menace pour les sociétés démocratiques et les valeurs fondamentales sur lesquelles elles sont fondées ; La stabilité et la paix en Europe et à travers le monde ne peuvent se construire que sur la tolérance et le respect de la diversité ; Légale dignité de tous les êtres humains et létat de droit doivent être respectés et légalité des chances favorisée ; La lutte contre la marginalisation et lexclusion sociale doit être poursuivie ; Toutes les initiatives visant à une plus grande participation politique, sociale et culturelle doivent être encouragées ; [Il faut tirer la leçon des expériences du passé telles que lesclavage, le colonialisme et lHolocauste.] Nous sommes conscients de et alarmés par : [La résurgence actuelle du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l'intolérance qui y est associée, et le climat persistant d'une telle intolérance ainsi que d'actes de violence en Europe et de par le monde, notamment contre des membres de groupes vulnérables, y compris des personnes appartenant à des minorités nationales, ethniques, religieuses ou linguistiques telles que les Roms/Tsiganes et les Gens du Voyage, les populations autochtones, les migrants, les personnes issues de l'immigration, les réfugiés, les demandeurs dasile, les travailleurs résidents étrangers, les non-ressortissants et les sans-papiers, malgré les efforts de la communauté internationale et des gouvernements nationaux ;] Les traitements dégradants et les pratiques discriminatoires qui accompagnent les actes précités dans l'ensemble de l'Europe et dans d'autres régions du monde ; Le développement et la persistance d'un nationalisme et d'un ethnocentrisme agressifs qui sont de nouveaux modes d'expression de la xénophobie et qui sont la cause datteintes sérieuses et à grande échelle aux droits de l'homme, qui continuent à avoir lieu en Europe et dans d'autres régions du monde ; Les épisodes récents de purification ethnique, la résurgence de lantisémitisme et la persistance de lintolérance envers les musulmans et dautres groupes religieux ; Les dangers de lindifférence à toute manifestation de racisme ; Lhostilité continue exprimée par certains médias et responsables politiques envers des groupes vulnérables ; Le soutien croissant dont bénéficient des partis politiques qui propagent une idéologie xénophobe en Europe ; Lutilisation de nouvelles technologies de communication de masse pour la diffusion de messages racistes. Nous notons avec satisfaction : La contribution des Nations Unies et de son Haut-Commissaire aux droits de lhomme à la lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et lintolérance qui y est associée ;
Le rôle clé du Conseil de l'Europe, souligné par la Déclaration et le Plan d'action sur la lutte contre le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme et l'intolérance qui y est associée, adoptés lors du premier Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à Vienne, en octobre 1993, par la priorité donnée à léducation à la citoyenneté démocratique dans le Plan daction adopté lors du deuxième Sommet des Chefs dEtats et de gouvernements de Strasbourg doctobre 1997 et par les instruments juridiques de lOrganisation mis en place en matière dégalité et de non-discrimination ; La contribution de la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) à la lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée dans toute l'Europe ; Lengagement de lUnion européenne à combattre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et lintolérance qui y est associée à travers ses différentes politiques, notamment par létablissement de lObservatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes, par les dispositions contre la discrimination de larticle 13 du Traité instituant la Communauté européenne, [la perspective dadoption dune législation communautaire pour lapplication du principe de légalité de traitement, quelle que soit lorigine raciale ou ethnique] et par ses activités générales dans ce domaine ; Les résultats de la Campagne européenne de la jeunesse contre le racisme « Tous différents, tous égaux » et de lAnnée européenne contre le racisme ; Les nouveaux développements juridiques au niveau européen [tels que le projet de 12ème Protocole additionnel à la Convention européenne de sauvegarde des Droits de lHomme et des libertés fondamentales sur légalité et la non-discrimination] ; La contribution de lOrganisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), notamment les activités de son Haut Commissaire pour les minorités nationales, de son Bureau des Institutions démocratiques et des droits de lhomme et de son Représentant sur la liberté des médias ; Les efforts faits par les gouvernements nationaux afin de prendre des actions préventives pour lutter contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée ; Les efforts déployés aux niveaux national et local pour promouvoir léducation aux droits de lhomme, notamment léducation interculturelle, souvent par des initiatives prises par des organisations non-gouvernementales ; La contribution des organisations non-gouvernementales et dautres acteurs de la société civile au combat contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée à travers lEurope. Nous nous engageons ainsi à prendre les mesures suivantes : A prendre des mesures supplémentaires, [notamment sur la base des Conclusions générales de la Conférence européenne,] pour faire cesser toutes les formes de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie, dantisémitisme et d'intolérance qui y est associée ainsi que les actes de violence qu'elles entraînent, et à traduire en justice ceux qui en sont responsables, [en tenant compte de la liberté dexpression]; A renforcer notre action préventive contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie, lantisémitisme et lintolérance qui y est associée ; A envisager de signer et de ratifier, sans délai ni réserves, si une telle mesure na pas encore été prise, les instruments universels et européens relatifs aux droits de l'homme qui garantissent l'égalité et la non-discrimination et à sassurer de lapplication entière et effective de ces instruments au niveau national ; A adopter et mettre en uvre une législation nationale et des mesures administratives qui sopposent expressément et spécifiquement au racisme et interdisent la discrimination raciale dans tous les domaines de la vie publique où de telles dispositions nexistent pas encore ; A sassurer que des recours légaux, administratifs et judiciaires adéquats au niveau national soient garantis à toutes les victimes du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l'intolérance qui y est associée ; A établir des politiques nationales et des plans daction détaillés pour combattre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie, lantisémitisme et lintolérance qui y est associée ; A établir et renforcer des institutions nationales spécialisées et indépendantes de lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée ; A accorder une attention particulière au traitement des personnes appartenant à des groupes vulnérables ; Accorder également une attention particulière aux personnes qui souffrent de discrimination multiple, telle que la race, le sexe, lorientation sexuelle, lâge, le handicap ou la religion ; A sassurer quune formation adéquate et que des programmes de sensibilisation soient mis en uvre en direction dagents publics, tels que les fonctionnaires de police et dautres représentants de la loi, les juges, les procureurs, le personnel pénitentiaire, les agents des forces armées, les douaniers, les agents chargés de limmigration ainsi que les enseignants et le personnel des services de santé et des services sociaux ; A sassurer, de plus, quune attention accrue soit prêtée au traitement des non-ressortissants détenus par des autorités publiques et quil soit mis fin à la détention arbitraire, en particulier celle des demandeurs dasile ; A sassurer que des politiques spécifiques qui impliquent la société daccueil et qui encouragent la diversité culturelle soient élaborées, afin de promouvoir le traitement équitable des non-ressortissants et de faciliter leur intégration dans la vie sociale, culturelle, politique et économique ; A faire particulièrement attention à la nécessité de procurer un accès égal à lemploi et au logement ; A assurer un accès non-discriminatoire à léducation, fondée sur le respect de la diversité, et à mettre en place et renforcer les activités de sensibilisation des jeunes, pour leur inculquer la valeur de la tolérance et le respect des droits de lhomme et de la diversité culturelle, afin de remettre en cause le racisme et la xénophobie ; A promouvoir la participation effective de tous les membres de la communauté, notamment les membres des groupes vulnérables, aux processus de prise de décision au sein de la société ; A continuer de soutenir les organisations non-gouvernementales, de maintenir et de renforcer le dialogue avec les organisations non-gouvernementales, les partenaires sociaux et la société civile et de les impliquer davantage dans lélaboration et la mise en uvre des politiques et des programmes destinés à combattre le racisme et la xénophobie ; A accroître la coopération entre les institutions européennes et internationales concernées, afin de renforcer mutuellement leur action respective de lutte contre le racisme ; A renforcer la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) [et sa coopération avec lObservatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes] et toutes les autres instances du Conseil de lEurope qui sont actives dans le combat contre le racisme, la discrimination et lintolérance qui y est associée. * The Helsinki Committees for the Federation and Republika Srpska will be approached to send one representative. |