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Délégués des Ministres Notes sur l'ordre du jour CM/Notes/725/6.1 19 septembre 2000 725 Réunion, 11 octobre 2000 6 Cohésion sociale 6.1 Protection des droits de l'homme et de la dignité
des malades incurables et des mourants - Recommandation 1418 (1999) de l'Assemblée
parlementaire Documents de référence CM/Del/Dec(1999)677bis/3.1
CM(2000)5 et 23 Action Les Délégués sont invités à examiner le projet de réponse à la Recommandation 1418 (1999) de lAssemblée parlementaire relative à la protection des droits de lhomme et de la dignité des malades incurables et des mourants, en vue de son adoption.
La Recommandation 1418 (1999) de lAssemblée parlementaire relative à la protection des droits de lhomme et de la dignité des malades incurables et des mourants a été adoptée le 25 juin 1999. Les Délégués des Ministres en ont pris connaissance lors de leur 677e bis réunion (27-28 juillet 1999), ont décidé de la porter à la connaissance des gouvernements des Etats membres et de charger le Secrétariat détablir un projet de réponse. Le Secrétariat a préparé le projet de réponse qui figure ci-après, à la lumière notamment des éléments dinformation fournis par le Bureau du Comité directeur pour la bioéthique (CDBI) (CM(2000)23, Annexe VI) et par le Comité européen de la santé (CDSP) (CM(2000)5, Annexe 5). Les Délégués pourraient souhaiter examiner ce projet de réponse en vue de son adoption.
PROJET DE DECISION 725e réunion 11 octobre 2000
Point 6.1 Protection des droits de l'homme et de la dignité des malades incurables et des mourants - Recommandation 1418 (1999) de l'Assemblée parlementaire
CM(2000)5 et 23)
Décision Les Délégués adoptent la réponse suivante à la Recommandation 1418 (1999) de lAssemblée parlementaire relative à la protection des droits de lhomme et de la dignité des malades incurables et des mourants : « Le Comité des Ministres a examiné avec attention la Recommandation 1418 (1999) de lAssemblée parlementaire relative à la protection des droits de lhomme et de la dignité des malades incurables et des mourants. Cette Recommandation soulève des problèmes fort complexes sur lesquels le Comité des Ministres a déjà eu loccasion de se pencher dans le passé, depuis le rapport de 1981 du Comité européen de santé publique (CDSP) sur «les problèmes concernant la mort : soins apportés aux mourants» jusquaux travaux ayant mené à ladoption de la Convention sur les droits de lhomme et la biomédecine (Convention de bioéthique), en passant par les réflexions du Comité ad hoc sur la bioéthique (CAHBI) de 1988 à propos de leuthanasie. Le Comité des Ministres note que lAssemblée lui demande d« encourager les Etats membres à respecter et à protéger la dignité des malades incurables et des mourants à tous égards », en insistant plus particulièrement sur, premièrement, l'accès aux soins, notamment palliatifs, deuxièmement, le droit à lautodétermination des malades incurables et des mourants et troisièmement, linterdiction de mettre fin intentionnellement à la vie des malades incurables et des mourants. Le Comité des Ministres observe que la question des soins palliatifs a été retenue par le Comité européen de santé publique (CDSP) pour faire lobjet, en 2001, dune étude approfondie. Le CDSP envisage daborder cette question dans le contexte plus large de lenvironnement dans lequel se pratiquent les soins palliatifs. Cette étude devrait aborder des questions telles que lacharnement thérapeutique, les problèmes liés à laccès équitable des personnes âgées aux soins de santé, la formation des professionnels en soins palliatifs et la réforme de la pratique médicale dans les hôpitaux et institutions. Pour ce qui est du droit des malades incurables et des mourants à lautodétermination, le Comité des Ministres rappelle larticle 9 de la Convention de bioéthique qui se lit comme suit : « Les souhaits précédemment exprimés au sujet dune intervention médicale par un patient qui, au moment de lintervention, nest pas en état dexprimer sa volonté, seront pris en compte ». Il convient de souligner que cette rédaction reflète le point de convergence maximum atteint par les Etats ayant participé à la rédaction de la Convention, entre le respect du droit à lautodétermination du patient et la responsabilité du médecin. Il nest pas sûr, aux yeux du Comité des Ministres, que les points de vue se soient suffisamment rapprochés, dans un sens ou dans lautre, pour justifier ladoption dune position commune sur cette question. Quant à linterdiction absolue de mettre intentionnellement fin à la vie des malades incurables et des mourants, le Comité des Ministres ne peut que constater lexistence, dans les Etats membres, de législations contradictoires concernant le refus par avance de certains traitements ainsi quen matière deuthanasie. Ce qui lamène à estimer que les possibilités de parvenir à un consensus sur ce point entre tous les Etats membres sont des plus faibles. Par ailleurs, la protection des droits fondamentaux de la personne humaine y compris des malades et des mourants est la responsabilité des Etats membres, sous le contrôle, le cas échéant, de la Cour européenne des Droits de lHomme pour ce qui est de la conformité des législations et pratiques nationales avec la Convention européenne des Droits de lHomme. Le Comité des Ministres a transmis la Recommandation 1418 aux gouvernements des Etats membres et ne doute pas que ceux-ci y prêteront toute lattention requise par le caractère hautement sensible des sujets qui y sont développés ». |