RÉSOLUTION (57) 26 (13 décembre 1957) - (Adoptée par le Comité des Ministres)
Politique générale du Conseil de l'Europe
Le Comité des Ministres,
Ayant étudié avec intérêt la Recommandation 150, adoptée par l'Assemblée
Consultative le 27 octobre 1957, et comptant en poursuivre l'examen;
Rappelant sa Résolution (56) 23 dans laquelle il exprimait sa conviction que la
situation internationale rend plus urgentes l'élaboration et l'application par les Etats
membres d'une politique commune sur tous les problèmes d'importance primordiale
pour l'Europe;
Conscient du fait qu'il importe d'améliorer les méthodes permettant à ses
membres d'échanger leurs vues sur les questions d'intérêt commun;
Convaincu que, à cette fin, une coopération aussi étroite que possible entre le
Comité des Ministres et l'Assemblée Consultative est extrêmement souhaitable,
Décide:
1. de continuer ses consultations comme par le passé et de les développer
davantage, toutes les fois que se posera un problème qui intéresse de façon vitale
le Conseil de l'Europe;
2. de faire en sorte, chaque fois qu'il aura été convenu, conformément à l'article
21 (c) du Statut et à l'article 1er (b) de son Règlement intérieur, d'avoir recours
à de telles consultations, que celles-ci aient lieu au sein du Comité des Ministres du
Conseil de l'Europe, cadre général de la politique européenne;
3. d'examiner les modalités selon lesquelles un rapport approfondi sur la coopération
européenne, telle qu'elle est définie dans le Statut, pourrait être rédigé et
présenté chaque année à la session de printemps de l'Assemblée Consultative;
4. de charger, en attendant cette étude, le Secrétaire Général d'établir un tel
rapport pour la prochaine session de printemps de l'Assemblée. Ce rapport devrait
contenir un résumé systématique et une analyse de tous les rapports qui sont normalement
présentés au Conseil de l'Europe par les différentes organisations européennes.
Il devrait être complété par un aperçu, rédigé par le Secrétaire Général
lui-même, sur les aspects de la coopération européenne non compris dans les rapports
susmentionnés;
5. de faire en sorte que les ministres des Affaires Etrangères et, le cas échéant,
d'autres ministres s'efforcent autant que possible d'assister au débat annuel de l'Assemblée
sur ce rapport;
6. de consulter l'Assemblée et les autres organisations européennes intéressées en
vue d'organiser, chaque année, à des périodes fixes et consécutives, les réunions des
différentes Assemblées européennes.