COUNCIL OF EUROPE 2012 EXCHANGE ON THE RELIGIOUS DIMENSION OF INTERCULTURAL DIALOGUE

Taking responsibility for tomorrow’s Europe: the role of young people in the religious dimension of intercultural dialogue



RENCONTRE 2012 DU CONSEIL DE L’EUROPE SUR LA DIMENSION RELIGIEUSE DU DIALOGUE INTERCULTUREL

Prendre des responsabilités pour l’Europe de demain: le rôle des jeunes dans la dimension religieuse du dialogue interculturel 

3-4 SEPTEMBER 2012

Durrës /Albania

OTHER CONTRIBUTIONS


Reverend James BARNETT

Eglise Anglicane, Conférence des Organisations Internationales Non Gouvernementales (OING) du Conseil de l'Europe, Représentant de la Commission intereuropéenne sur l’église et l’école (ICCS), Royaume-Uni

La Rencontre 2012 avec la participation des jeunes élucida :

• des perceptions et des convictions religieuses,

• l'intérêt des jeunes à la nature humaine et au sens de la vie,

• des convictions et des perceptions non religieuses

• la pluralité.

Pour le Conseil de l'Europe je pense que la pluralité est primordiale, plutôt que le pluralisme. La pluralité s'agit du fait tandis que le pluralisme implique un débat ou même le partage de pouvoir parmi des groupes. Je pense que dans les "couloirs" de l'hôtel ou dans le car lors de notre visite de Tirana (par exemple), la pluralité interconvictionnelle supplantait le dialogue religieux et interreligieux en soulignant notre humanité commune, c'est-à-dire le socle les droits de l'homme et des valeurs dites universelles. L'acceptation de la différence supplante le dialogue des croyances irréconciliables mais toujours en se rendant compte de leur existence et de la nécessité de vivre ensemble. On a fait tellement de progrès depuis les premières rencontres qui se sont tenues à Strasbourg. Au début certaines personnes se méfiaient des désaccords éventuels, mais l'harmonie et la rencontre sont toujours prédominantes.

En faisant un rapport sur le groupe III, j'ai remarqué le bon internet et le mauvais internet, mais non pas la bonne religion et la mauvaise religion. Néanmoins, je dis de telle ou telle religion "C'est une bonne religion". Je reconnais plutôt des cohérences internes, des liens avec l'expérience vécue et l'honnêteté des celles et ceux qui sont à la recherche de la vérité. Par rapport aux échanges organisés par le Conseil de l'Europe, il s'ensuit que la religion en général et les religions particulières ne devraient pas être déclarations de la vérité, car elles s'exclurent mutuellement. Les religions devraient être plutôt des forums au sein desquels on est à la recherche de la vérité, toujours compte tenu des paramètres des traditions cohérentes. Ces idées, parfois progressistes mais toujours conciliatoires, étaient évidentes parmi les jeunes. Dans ce monde nous ne saurons jamais la totalité de la vérité, donc on doit ajouter le dicton du Cardinal Newman : "in the world above it may be different, but here below, to live is to change and to be perfect is to have changed often. Comment partager notre travail avec les communautés religieuses locales ?

Lors d'une intervention j'ai mentionné les valeurs (du Conseil de l'Europe), et les convictions (religieuses et non religieuses), implicitement distinguées dans le texte du rapport Brasseur. La conviction, qui est un concept intéressant, n'est pas la certitude car la conviction évolue comme nous évoluons de notre vivant. Je pourrais dire "je pense que ma religion est la plus proche de la vérité dont je suis à la recherche", mais je ne dois réclamer aucune monopolisation de la vérité. L'échange était enrichi par la présence des jeunes, mais c'est à noter que les invités sont déjà connus au Conseil de l'Europe. En plus la formation actuelle est plus ouverte (en général) que celle d'autrefois. Je ne dis pas qu'ils n'aient pas leurs avis et leurs convictions, mais ils ont la chance de vivre dans un contexte de tolérance. Les voyages, la pluralité et les nouveaux moyens de communication nous libèrent de la tour d'ivoire ou de l'isolement des générations récentes. Néanmoins, Gabriella Battaini Dragoni mentionnait la difficulté de partager notre travail avec la société en général lors de notre réunion de préparation de la journée organisée avec les G3i. La question perdure, mais je suis optimiste par rapport au développement des échanges. Voilà mes observations générales.

Pour la Rencontre : D'après Jean de Bruecker, un dialogue interculturel construit un socle commun et solidaire. Il mentionne le bonheur, la liberté, l'espoir, le non-conformisme, vis-à-vis le découragement, l'égoïsme, etc. Je suis d'accord, en ajoutant que pour l'espoir, ou plutôt pour l'espérance, la foi comporte l'espérance, ou sans l'espérance il n'y aurait pas de foi. En plus, les non-religieux (assez nombreux) réclament une foi, peut-être exprimée par leur espérance pour l'avenir de l'humanité. Pour Jean de Bruecker la société est victime des jeunes, mais je remarque une jeunesse est consensuelle bien que les jeunes de toute génération soient comme les hommes les pires et les meilleurs. Le souci, c'est les "fidèles" qui ne pensent plus que les responsables de leurs religions les représentent, ainsi que ceux qui suivent aveuglement les responsables. A la fois, les organisations religieuses qui se rétrécissent manifestent une certitude fragile.

L'engagement du Conseil de l'Europe est intéressant, mais son rôle est toujours "à définir". Le Conseil de l'Europe ne sait pas si Dieu existe, ne peut pas savoir si Dieu existe et ne doit pas savoir si Dieu existe. En revanche, en organisant ces colloques le Conseil de l'Europe reconnaît qu'il y a des gens de conviction en Europe, que les convictions sont diverses et que leurs adhérents sont assez nombreux. Cette reconnaissance est une valeur (article 9) mais pour les politiques la conviction est à garantir sans s'y entremêler. Quel encadrement (ou quel cadre) pour le dialogue ? Une sensibilisation au fait religieux (Debray) doit être une sensibilisation à la religion telle quelle, plutôt qu'à l'idéal religieux.

En revanche l'enseignement des faits religieux pourrait être un examen de la cohérence doctrinale. On peut enseigner les faits religieux sans se rendre compte de l'expérience des adhérents, mais compte tenu de la conversation à l'aéroport de Moscou et la réaction du Rabbin Niesenbaum que j'ai mentionnée à Dürres, on doit comprendre la culture qui joue un rôle déterminant par rapport aux appartenances confessionnelles de la majorité, tandis que certaines convictions minoritaires implique des connexions avec une autre culture. C'est personnel ! Je ne propose pas de solution, mais le Grand Rabbin de Strasbourg nous a dit que le point de départ, c'est l'exploration du Judaïsme avec les individus et les minorités. Dans le Talmud l'homme seul était créé dans le monde mais les écritures prédisent une guerre mondiale pour les personnes seules car personne ne doit dire "mon père était plus grand que ton (votre?) père. Moïse était surveillé par Miriam qui entonnait la chanson du salut sur le littoral de la Mer Rouge. Mais être Juif, c'est appartenir à un peuple et non pas à une race. Dans un certain contexte le Judaïsme est non moins solidaire que les valeurs universelles ainsi que l'universalité en tant que telle. Je dois dire à l'autre "tu me fascines, je veux mieux te connaître" mais pour que je les dise je dois me familiariser avec ses croyances.

Madame Elkouby dit que la jeunesse est en devenir. Oui, mais nous sommes tous en devenir. Les personnes âgées n'appartiennent au présent ni moins ni plus que les jeunes et tous nos concitoyens. Le danger, c'est de ne pas être en devenir ou de ne plus être en devenir. Il s'ensuit un problème non confessionnel mais plutôt éducatif. L'enseignement de la religion risque d'être déductif. On n'enseigne que les faits, c'est-à-dire les doctrines. On doit se conformer. Mais nos convictions sont nourries par l'expérience vécue. Donc l'idéal serait un dialogue de l'expérience et les faits. Dans un recueil d'articles qui est sorti sous ma direction il y a plus de vingt ans, le Recteur (principal) de Westminster College Oxford écrivit que la croyance doctrinale dépend de l'expérience spirituelle, l'expérience vécue et la tradition religieuse. Il proposait un point de départ pour la sensibilisation scolaire. Voilà quelques idées que je reprends ou que je glane suite à la rencontre. Notre débat était très riche, vous avez très bien préparé la rencontre. Sous condition que le processus (le programme) continue, on est dans la bonne voie mais il faut voir pour la politique et la pratique bien entendu. Ce n'est qu'une observation. Pour les jeunes, je pense que je les valorise malgré tout ! Je valorise leur contribution, bien entendu, mais je valorise également la jeunesse en devenir dynamique avec la curiosité et la fraîcheur. Mais j'affirme l'expérience bien interprétée de ceux qui sont toujours en devenir. Je suis plus craintif pour la religion de base, mais il faut une sensibilisation accessible (pour tous).


M. François BECKER

Secrétaire Général représentant du Réseau Européen Eglises et Libertés au Conseil de l’Europe, et Président du G3i, Groupe de travail International, Interculturel et Interconvictionnel

Je partage ce qui a été dit par Mme Elkoubi et par les intervenants lors de la session d’ouverture. J’aimerais néanmoins apporter quelques précisions et faire quelques commentaires :

1) Tout d’abord, je suis convaincu qu’il existe des valeurs immanentes, c’est-à-dire des valeurs non relatives (à une époque, à une culture, à un contexte socio-politique donné ou à une religion) qui transcendent les cultures, les religions et le temps. Ces valeurs traduisent 1)  ce que sont les êtres humains, leur nature, leur être profond, ce qui caractérise leur humanité, et 2) les conditions permettant à chaque être humain de se développer, d’achever son humanisation, bref de se réaliser pleinement. Mais ces valeurs peuvent être justifiées différemment suivant les religions et les philosophies et peuvent être exprimées différemment suivant les cultures.

2) Ensuite, je pense qu’il n’y a pas d’opposition entre valeurs humanistes (c’est-à-dire les valeurs prônées par les humanistes) et valeurs religieuses (c’est-à-dire valeurs prônées par les religions), à condition, bien entendu, de ne pas confondre une valeur et son expression, parfois assimilée à la tradition, qui peut être liée à une culture ou une époque donnée. En effet, je pense sincèrement que les religions ne peuvent remplir leurs objectifs et réaliser leur finalité que si elles contribuent aussi au développement de l’humanité des êtres humains. Il n’y a donc pas opposition, mais perspectives différentes, notamment sur l’origine de ces valeurs et les raisons qui amènent à les enseigner, les soutenir et les défendre.

3) Au qualificatif de valeur commune, je préfère celui de valeur partagée. En effet, la notion de valeur partagée implique une décision personnelle d’adhésion à cette valeur. Elle traduit la dynamique qui fait passer de la valeur héritée (dans la famille, le milieu social, la religion, etc…), à la valeur intériorisée à laquelle on adhère personnellement. Cette dynamique et ce passage se fait à l’école, dans les associations, par la prise de conscience des autres pensées et de l’existence de stéréotypes, par l’ouverture à l’autre dans les discussions voire les confrontations avec d’autres, par une analyse critique des valeurs héritées. La valeur partagée est une valeur pensée par soi-même, différente du mimétisme sociologique. Il est bien évident qu’une valeur partagée peut-être la même que la valeur héritée dont elle est issue, mais elle est devenue personnelle. Valeur partagée veut dire aussi valeur vécue avec d’autres devenant ainsi par ce témoignage signe, puis éveil et invitation au partage de cette valeur.

4) il me paraît important de ne pas confondre « censure » et « contrôle, correction, validation ». La censure est l’interdiction de l’expression de certaines idées ou de la publicité de certaines actions « jugées par le censeur » inopportunes ou contraires à son objectif. Au contraire, le contrôle est là pour s’assurer de la justesse de l’information proposée, pour éviter la propagation d’erreurs factuelles ou de faux bruits. Autant la censure est à rejeter, autant le contrôle est nécessaire pour la crédibilité d’une expression orale ou écrite.

5) Je propose d’ajouter une ou deux valeurs à la liste proposée par Mme Elkoubi à laquelle j’adhère, et la reformulation de certaines de ces valeurs :

- non seulement la justice, mais le pardon en plus (mais non à la place de) la justice, puis la réconciliation

- Respect mutuel, plus que tolérance. La tolérance n’implique pas en effet le respect de l’autre et le souci de le connaître et de le reconnaître tel qu’il dit qu’il est et non tel que je pense (ou la société pense) qu’il est.

- Attitude interconvictionnelle, ce qui implique l’acceptation de se faire questionner par l’autre, accepter la critique de l’autre non pas comme une agression, mais comme un appel à approfondir

 - Solidarité pouvant aller jusqu’à l’amour.

- Séparation du religieux et de l’Etat, pour éviter toute instrumentalisation de la religion, préserver les libertés de religion (et de ne pas avoir de religion), de conscience et d’expression et permettre la mise en œuvre des droits de l’Homme, notamment l’égalité homme/femme.

- épanouissement et accomplissement personnel, ce qui implique une soif de spiritualité laquelle est une spécificité de l’être humain et non une spécificité religieuse (un athée est porteur de spiritualité, comme un croyant), et ce qui implique une recherche du sens de sa vie et ce qui donne cohérence à l’ensemble des valeurs auxquelles on adhère.

- « bien vivre ensemble » qui est une des conditions essentielle de l’humanisation dont la justice et la solidarité sont des composantes. Pour ce faire, les sociétés ont établi des règles de comportement importantes A L’ÉPOQUE ET DANS LE CONTEXTE SOCIO-POLITIQUE où elles ont été établies, MAIS ces règles liées à une culture et une époque ont été érigée dans de nombreux cas par les religions en règle divine absolue et immuables et donc maintenues à une époque où elles ne font plus sens et deviennent sources de division allant pour certaines règles jusqu’à séparer le « pur », le « fidèle » qui respecte ces règles et l’ « impur » ou le « renégat » qui ne respecte pas ces règles. D’où l’importance d’une réflexion sur ces coutumes dans un dialogue inter et intrareligieux en prenant en compte la dimension culturelle de ce dialogue.

6) La transmission et l’intériorisation de ces valeurs donnent donc un grand rôle aux religions et courants de pensée, car ces valeurs sont toutes (sauf peut-être la séparation du religieux et de l’Etat) prônées, voire suscitées par les religions et courants de pensée.

7) MAIS, car il y a un mais, les jeunes ont perdu confiance dans les institutions (qu’elles soient religieuses, politiques ou syndicales) à la fois par soif d’autonomie et par défiance. Ce constat a été traduit par Grace Davie par la fameuse expression « believing without belonging ». Pourquoi cela et que pouvons-nous faire?

- parce que les jeunes ne veulent plus que l‘on dicte leur conduite et veulent se déterminer eux-mêmes. Ils ne veulent pas que les recommandations « tombent du ciel »,  mais ils veulent se déterminer à partir de leurs expériences et des discussions qu’ils ont dans différents groupes (dont évidemment des groupes religieux). C’est le passage de la valeur héritée à la valeur partagée !

- parce que les jeunes ne se sentent pas concernés par les décisions prises dans ces conditions, décisions qui bien souvent ne tiennent pas compte de ce qu’ils disent, même quand on leur demande leur avis ce qui est rare.

- parce que bien souvent les adultes, et parmi eux ceux qui ont des responsabilités dans ces institutions, ne pratiquent pas ce qu’ils disent. Il y a manque de cohérence entre le dire et le faire.

8) Alors que faire pour redonner confiance et développer le dialogue intergénérationnel ?

Sept propositions :

a) Développer à tous les niveaux la cohérence entre la parole et les actes, tant au sein des institutions que dans la manière dont les institutions interviennent dans la société.

b) cela implique notamment le développement du dialogue intra-religieux, tant avec les jeunes qu’avec les différentes mouvances, au sein de chaque religion et courant de pensée.


c) cela implique que les dialogues interreligieux et intrareligieux, comme les dialogues avec les responsables politiques et les religions et courants de pensée, ne se limitent pas aux responsables, mais incluent la base, c’est-à-dire pour les religions pas uniquement des clercs, mais des laïcs engagés. Il est en effet essentiel d’établir des liens entre la base et les responsables et d’impliquer tout le monde, notamment les jeunes. La présence de jeunes et de laïcs au cours de ces journées l’a clairement démontré.

d) Soutenir les parents, les enseignants et les animateurs de groupe dans leurs tâches éducatives qui sont complémentaires et développer la cohérence et la solidarité entre tous les acteurs dans l’éducation.

e) développer des lieux et des espaces de rencontre pour des rencontres, des discussions et des actions menées de façon interconvictionnelle.

f) Promouvoir la séparation de la religion et des Etats et lutter contre l’instrumentalisation des religions tant par les politiques que par les responsables au sein des religions. Ainsi les actes extrémistes commis par des personnes se réclamant d’une religion doivent impérativement être dénoncés par les responsables de ces religions.

Mr Andris MELLAKAULS

Chairperson, Steering Committee on Media and Information Society, Latvia

Report

This brief report does not claim to be a verbatim account of the proceedings but is rather an outline from my notes on the main issues discussed.

The 2012 Exchange, one of the events under Albania’s Chairmanship of the Council of Europe, was attended in all by some 100 representatives of religious communities (Buddhist, Catholic, Jewish, Muslim, Orthodox, Protestant), non-religious convictions (Humanist), faith-based and secular youth organisations, the media and media associations, experts and academics as well as Council of Europe member States and institutions (PACE, ECRI, CDMSI, Conference of INGOs and the Congress).

The programme consisted of four main sessions – statements and introductory remarks followed by three panel discussions. Speaking during the opening sessions were Aldo Bumçi, the Albanian Minister for Tourism, Culture, youth and Sport, representatives of CoE bodies (DG Democracy, ECRI, PACE Committee on Culture, Science, Education and Media, the CLRA, the Chairs of the Committee of Ministers Rapporteur groups GR-C and GR-H, who were also Co-Chairs of the Exchange, as well as guest speakers from the major faiths and the International Humanist and Ethical Union.

During the opening session, Aldo Bumçi remarked that Albania was an example of not merely the co-existence of various faiths but of harmony between them. Albania had come a long way in twenty years from a Constitution that declared “The state recognises no religion whatever and supports atheist propaganda for the purpose of inculcating the scientific materialist world outlook in people” to chairing the Committee of Ministers. The main points made by other speakers were:

·         Intolerance is becoming increasingly widespread;

·         Young people are vulnerable and susceptible and therefore there is a need for responsible leadership;

·         Only when public policies are grounded in the reality of today can democratic values be passed on to future generations;

·         Young people feel alienated from the current political environment because politicians have failed to deliver on promises to tackle youth unemployment, discrimination on grounds of age, sex, ethnic origin and faith;

·         Whether religious or not, there are numerous shared values – human rights, peace, respect for the individual, democracy;

·         Young people’s thinking is inherited from their elders and it is important to examine our own record – are we giving them what they deserve?

The first panel discussion looked at the question of “raising young people’s awareness of common values and their transmission: the role of parents for education, interaction between the family and educators, intergenerational relations;” Introducing the session Janine ELKOUBY (VP Israelite Consistory of Bas-Rhin) stated there were certain values that transcended relativity and were common to mankind as opposed to the animal kingdom – freedom and responsibility, respect for life, equality and dignity of all individuals, and that it was up to parents and schools to pass on these values. Ms Elkouby saw three dangers – excessive individualism, identity entrenchment which can lead to chauvinism, xenophobia and the embedded fear of the other, and insufficient trust in these common values. The second speaker, Hégoumène PHILIPPE (Moscow Patriarchate representative), addressed the problem of trolling (posting inflammatory messages on the Internet to provoke an emotional response). He pointed out that freedom of the individual is balanced by laws to protect the freedom of others and gave the impression of defending regulation of the Internet and the convictions in the “Pussy Riot” case. Hégoumène PHILIPPE argued that churches mosques and synagogues were private spaces for the exercise of the freedom of religion and that the act of “Pussy Riot” prevented dialogue for which the church was ready. Interestingly, the Chair of SYNDESMOS – World Fellowship of Orthodox Youth, Rev. Christophe d’ALOSIO, denounced the instrumentalisation of religion for political ends and disagreed with the previous speaker calling the “Pussy Riot” incident a harmless prank but the convictions shameful.

Shannon PHILLIP of the World Student Christian Federation made a courageous intervention. As a gay Catholic person he found it difficult to justify his being a Catholic. Other youth representatives argued for the need to open up pulpits to different views saying “we cannot demand tolerance from others if we ourselves are intolerant”. Religion could not only be hijacked by politicians but also by the clergy. Speeches and philosophizing were all very well but “we need to do things together”.

The second panel discussion concerned solidarity and values: how solidarity and values are rooted in religions and non-religious convictions, what are the issues that can unite young people? Opening the discussion, Jean De Brueker (Centre d’Action Laïque) asserted there was no such thing as youth as an homogenous group and it was important clarify who we are talking about – the young person who works at the age of 6? The young person who at the age of 35 is thinking about leaving the family home? The hyper-qualified but unemployed young person? The untrained unemployed young person? Jean De Brueker pointed out that as soon as there was a debate on youth, two camps appeared – the one defending youth as victims of society and other defending society victimised by youth. Catherina COVOLO of the Ecumenical Youth Council was of the opinion that wherever young people were given trust and respect and treated as equal stakeholders, they showed solidarity. Young people are thankful for the guidance of their elders but have to “walk on their own”.

Panel 3 discussed the responsibility of young people for the promotion of understanding, respect and dialogue: risks and potential in the representation of religions and non-religious convictions, in particular in the new media. Gabriel Nissim (World Catholic Association for Communication) opened the session by asking how do we create spaces for encounters. Internet is the new interactive social space. Although it can be a source of knowledge, it can also encourage the expression of opinions in simplistic terms. Similarly, social media can also be a tool for intolerance, bullying and exclusion. The issue of history teaching was raised, which may be problematic in certain situations where there is a lack of a common social memory. One way forward could be the creation of fictional works in order to reach out to people. An on-line example of ways to reach out is the Israel loves Iran initiative (http://www.israelovesiran.com).


The Chair of the CDMSI was also asked to make an intervention. I began by regretting there were not more young people present, although I was given to understand there were far fewer young people at the previous Exchange in 2011. I considered it a matter of personal conscience to disagree with the views of the representative of the Moscow Patriarchate concerning the “Pussy Riot” trial. The charge of hooliganism motivated by religious hatred was clearly ill-founded (as also stated by Amnesty International, Article 19) and I agreed with the line of the representative of the World Fellowship of Orthodox Youth that this demonstrated too close a link between the State and the Church. Needless to say this provoked a strong protest from a Russian Foreign Ministry attaché.

Following up on the argument made by an earlier speaker that Council of Europe standards should be adhered to in the on-line as well as the off-line environment, I recalled the 1997 Committee of Ministers Recommendations on hate speech and the role of the media and the promotion of a culture of tolerance, that is, to foster a culture of understanding between different ethnic, cultural and religious groups in civil society. I also mentioned the 2006 PACE Resolution on freedom of expression and respect for religious beliefs followed in 2007 by its Recommendation on blasphemy, religious insults and hate speech against persons on grounds of their religion.

I proposed that there is a great temptation for states to introduce regulation of the Internet and social media and reminded the Exchange that already back in 1997, the CoE Group of Specialists on Media and Intolerance had advised against the preparation of legally binding instruments in this regard over and above existing international law and that non-binding instruments, namely sets of principles, were preferable.

As far as our current work was concerned, I informed the meeting of the draft declaration on tracking and surveillance and why the CDMSI thought it necessary. On the issue of the protection of Internet users’ rights, representatives of the Muslim community (Arab Centre for Education on International Humanitarian Law and Human Rights (Strasbourg) and the Regional Council of the Muslim Faith (Alsace) thought that more work needed to be done on the protection of privacy and that consideration should be given to the idea of an Additional Protocol 15 or even a new convention regarding Article 8 and the protection of the privacy of users of new media.

Although the 2012 Exchange will not result in a final report, several recurring ideas were highlighted by the rapporteurs of the panel discussions:

·         Common values – striving for the flourishing of the human personality;

·         Most valuable were the contributions of young people that demonstrated the practical application of solidarity through their selfless work for the benefit of others;

·         The functioning of youth groups depends on the moral and financial support of their elders;

·         There is a correlation between economic inequality and social ills;

·         A whole generation has grown up with the Internet – good and bad.

Multi-stakeholder exchanges on intercultural dialogue in the spirit of tolerance and understanding are, in my view, extremely useful and it is imperative that young people be involved. Indeed, I would argue that where their role is to be discussed, they should be the main drivers of the agenda.

The Albanian authorities are to be congratulated on what was an intellectually most stimulating event that also provided many useful networking opportunities.