Remarques conclusives à l’issue de la Septième session de la Conférence des procureurs généraux d’Europe

LE PRESIDENT VLADIMIR POUTINE : Permettez-moi de faire quelques remarques.

La Secrétaire Générale adjointe du Conseil de l’Europe a déclaré dans son discours que j’étais ici chez moi, dans cette salle. J’y viens en effet souvent, certes pas autant que je le souhaiterais, mais il y a quelques jours encore j’ai eu le plaisir de m’y trouver à l’occasion d’une rencontre internationale de dirigeants religieux.

Chers collègues, en écoutant ce que vous dites aujourd’hui, j’ai l’impression que cette assistance est quasiment identique à celle que je viens d’évoquer, non seulement par le nombre de participants mais aussi en termes de contenu des discussions. 

Cela est compréhensible. Les dirigeants religieux contribuent largement à faire respecter les lois religieuses et morales, à la fois au sens courant de ces termes et pour ce que nous appellerions, dans notre jargon juridique, les codes de comportement, qui sont énoncés dans les Saintes Ecritures, la Bible, le Talmud, le Coran et autres textes sacrés.

La différence entre ces lois religieuses et les premières est que ces lois ne sont pas complétées par des instruments de mise en œuvre comparables à ceux dont dispose l’Etat, même si pour les vrais croyants les lois religieuses l’emportent sur nos lois, pourtant écrites et renforcées par le pouvoir de l’Etat.

Quelle en est donc la raison ? La réponse est bien connue et notre collègue chypriote nous l’a donnée indirectement. Chez nous en Russie nous la connaissons depuis l’Antiquité : « la victoire n’est pas du côté des plus forts, mais de ceux qui détiennent la vérité ».

Si nous pouvons faire en sorte que les lois et leur application aient un fondement moral, théorique mais aussi pratique, alors nous pourrons atteindre l’objectif le plus important, c’est-à-dire obtenir le soutien de nos citoyens dont nous devons protéger les intérêts.

Je vous souhaite beaucoup de succès dans vos travaux de tous les jours et pour les débats de cette conférence qui vous a tous réunis ici à Moscou.

Je vous remercie de votre attention et vous souhaite bonne chance.