Note de la traductrice :en accord avec Flore Mathieu, merci de verifier la traduction des termes en rouge ci-dessous, dont la signification m’apparait assez floue.

Introduction

De nombreux groupes d’intérêts, organisations et pouvoirs publics nationaux et internationaux interviennent dans le domaine de l'éducation sexuelle/de la sexualité (SexEd). La Fédération internationale pour le planning familial (FIPF), l'Association mondiale pour la santé sexuelle (WAS), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNESCO en sont quelques exemples. Le Conseil de l’Europe s’est désormais joint à leur action en développant cette formation spéciale à l’intention des enseignants. Ce texte se base sur des documents provenant des interlocuteurs susmentionnés, mais notre mission consiste à donner à ce travail une autre dimension et à l’intégrer de manière dynamique et créative dans nos ressources pédagogiques et nos pratiques éducatives. Ce texte s'inspire également du bagage éducatif, des compétences techniques et de l'expérience professionnelle des participants aux modules SexEd et de l'équipe de formateurs, des conventions internationales, des résultats de la recherche, ainsi que de ceux de la pédagogie et des travaux du Programme Pestalozzi.

Le Programme Pestalozzi a fourni le cadre et le fondement pédagogique de la série de modules SexEd en coopération avec le Programme « Bâtir une Europe pour et avec les enfants ». Ce premier programme prône l’inclusion du respect des droits de l’homme, de la démocratie, de la dignité et de l’État de droit dans les pratiques éducatives, tandis que le second œuvre en faveur des droits de l’enfant et de la protection contre la violence. Aussi la promotion de la prévention de la violence et de l’inclusion des valeurs démocratiques vient-elle en renfort du module SexEd. SexEd est de plus un élément clé de la mise en œuvre de la Stratégie 2012-2015 du Conseil de l'Europe sur les droits de l'enfant. SexEd s’inscrit également dans la campagne UN sur CINQ de l’Organisation contre la violence sexuelle à l’égard des enfants.

Le présent document sur l'éducation sexuelle/la sexualité (SexEd), rédigé collectivement par l’équipe d’intervenants et les participants aux modules, décrit le contact social ainsi que les concepts et méthodes de base de la formation. Il fournit des informations relatives aux modules, au travail accompli dans notre parcours, à l'importance de la SexEd, à son contenu, ainsi qu'aux difficultés et résistances rencontrées. Il formule aussi des suggestions sur la manière de surmonter ces difficultés et résistances et de promouvoir le changement dans la SexEd. Il constitue un outil de soutien pour les unités de formation des modules SexEd, ainsi qu’un instrument de travail pour ceux veulent innover en matière d’éducation dans la continuité de l’approche holistique de la philosophie de la SexEd.

SexEd : module A

Le premier module du stage de formation sur l’éducation sexuelle/à la sexualité (SexEd) s’est déroulé au début du mois d’octobre 2013 au Centre européen de la jeunesse du Conseil de l’Europe, à Strasbourg. Vingt-sept professionnels de l’éducation, issus de plus de 20 pays, ont pris part à ce séminaire sous la houlette d’une équipe de formateurs. Les préparatifs ont débuté au printemps 2013 par des réunions Skype et une coopération en ligne. La réunion préparatoire a eu lieu début juin à Strasbourg, où l’équipe, le Secrétariat et le rapporteur général ont de concert élaboré le programme et réfléchi au thème principal et à la stratégie de travail. Au cours de l'été, un document présentant les hypothèses de travail essentielles sur lesquelles repose le stage a été établi ; il sera encore étoffé en coopération avec les participants tout au long de la série de modules. En parallèle, l'équipe a préparé, partagé et examiné les projets des diverses sessions du module A en utilisant l'espace de travail coopératif en ligne du Programme Pestalozzi.

Le rapport porte principalement sur les idées dont le module A est l'expression, tout en présentant le processus de formation et d'apprentissage de l'ensemble du module A et de la phase préparatoire en ligne à laquelle ont été conviés les participants. Outre le contenu et la stratégie du programme, les outils pédagogiques visant à faire participer les intéressés et à les mettre en confiance, ainsi que les principes fondateurs de l'approche retenue pour l'épanouissement personnel et professionnel des participants y sont illustrés par une série d'exemples. Le rapport présente de plus la plate-forme de travail collaboratif et la Communauté de pratique du Programme Pestalozzi, ainsi que les mesures individuelles visant à modifier la pédagogie des participants en matière de SexEd.

 

Travaux entre les modules A et B

A l’issue du module A, les participants se sont attelés à l’élaboration de leur plan d’action (AP), qu’ils ont téléchargé sur la plate-forme ; les formateurs l’ont ensuite commenté et les participants ont eu l’occasion de le remanier. Le travail sur les unités de formation (UF) a suivi, en janvier. Les participants ont reçu de la part de leurs formateurs et de leurs pairs des observations sur les UF ainsi que des lignes directrices spécialement conçues par les formateurs pour améliorer les UF avant l’entrée dans la période pilote au niveau national. A l’issue de cette période (février-mars), les participants ont présenté leurs rapports pilotes qui, avec les UF, ont constitué le socle du travail des formateurs lors de la réunion préparatoire qui a eu lieu à la fin du mois de mars à Strasbourg. Les formateurs en ont alors analysé les lacunes, tant du point de vue de la méthode que du contenu, dans le but de les combler au cours du module B. On a demandé aux participants, en tant que tâche préalable à l’obtention d’un soutien des pairs, de lire l’UF d’un nouveau partenaire en employant les lignes directrices susmentionnées ainsi que des techniques constructives de retours d’information tirées du module A. Il a en outre été demandé aux participants, par groupes de trois ou quatre, de préparer une session pilote de 60 minutes en utilisant une partie de leur propre UF et en y incluant au moins une activité de prise de contact, une ou deux activités de fond et une activité d’évaluation.

module B SexEd a Saint-Marin

Le second module (module B) du stage de formation Pestalozzi intitulé « Education sexuelle/à la sexualité - Développement personnel pour la prévention de la discrimination et de la violence (SexEd) » s’est déroulé à Saint-Marin à la mi-mai 2014. Il a bénéficié de l’aide très appréciée des autorités locales chargées de l’éducation. Au total, 22 des 27 professionnels de l’éducation présents à l’origine ont pris part au module B.

Dans un premier temps, le module B a principalement visé à explorer plus avant le contenu de la SexEd et à pallier les lacunes de nos travaux précédents. Le premier jour, nous avons travaillé sur la fonction d’alibi du discours concernant certains thèmes liés à la SexEd. Le deuxième jour, nous avons offert un espace de partage qu’ont utilisé les participants pour approfondir des débats sur des sujets tels que la pornographie, ses incidences sur la vie personnelle et professionnelle, et la manière de l’aborder en tant qu’enseignant et que formateur.

Dans un deuxième temps, nous nous sommes attachés à renforcer les compétences des participants en matière de pédagogie et de méthodologie du Programme Pestalozzi en organisant des séances pratiques. Les participants ont continué de travailler en groupe de trois ou quatre pour mettre la dernière main à leur session de pilotage de 60 minutes dans le cadre de la tâche préalable. On leur a demandé de mettre en œuvre dans le cadre de cette session pilote une partie de leur UF et de la tester sur un groupe d’autres participants et sur les formateurs. A l’issue de chaque session pilote, une séance de débriefing leur a permis d’obtenir des retours d’informations oraux et écrits pour leur permettre d’améliorer leur UF. De plus, une activité d’apprentissage collaboratif a permis aux participants de mieux comprendre le sens et la pratique de cette forme d’apprentissage.

Dans un troisième temps, après nous en être servis dans les UF actuelles et nos travaux antérieurs (voir annexe 1), nous avons réécrit le Document de base. Dans un quatrième temps, en ouvrant un débat au sein de la Communauté de pratique sur le thème la SexEd pour les apprenants handicapés (cliquer ici), nous avons étudié les possibilités d’une meilleure diffusion grâce à la participation en ligne, conçu une vidéo pour illustrer l’esprit de notre travail dans le module B de la Communauté de pratique Pestalozzi (cliquer ici), ainsi qu’un mur de tags pour le module B de la SexEd pour la périphérie (cliquer ici), blogué sur l’outil d’évaluation élaboré par les participants hongrois et discuté en réseau. Enfin, les participants ont travaillé par groupes de deux ou trois personnes à l’amélioration de leur UF en suivant les lignes directrices et les expériences précédentes acquises grâce au module B sur la fonction d’alibi de la session de discours, par un pilotage au niveau national et dans le module B. Au cours de ces travaux, ils ont bénéficié d’un retour d’information constructif de la part de leurs pairs.

A travers tout le module B, nous avons choisi pour fil conducteur l’épanouissement personnel et professionnel des participants, en adoptant des techniques et activités qui font appel à l’imagination, telles que « Un bon endroit » (pour la paix intérieure et une image de soi positive), « Une porte » (pour explorer un thème - la sexualité en tant que force positive, où que ce soit), « Un symbole sur la montagne » (pour développer une qualité ou une compétence personnelle). La dernière activité d’évaluation a eu recours aux mêmes techniques. Les participants ont été invités à se remémorer le processus de leur évolution personnelle et professionnelle tout au long de cette série de modules SexEd. De ce travail sur soi sont nées des œuvres créatives et chargées de sens, des manifestations d’évolutions et d’acquis d’apprentissage significatifs, ainsi qu’une profonde gratitude envers l’ensemble des formateurs, du personnel du Programme Pestalozzi et d’autres participants.

De plus, nous avons continué à travailler en réseau et nous sommes beaucoup amusés.

Document de base sur la sexualite – et l’education sexuelle – epanouissement personnel, prevention de la discrimination et de la violence

Le document de base suivant, rédigé en collaboration avec les formateurs et participants aux modules SexEd, est le fruit de cette série de modules.

Qu’est-ce que la SexEd?

Le sexe et la sexualité - une force vitale naturelle - sont indispensables à l'épanouissement personnel. Il s'agit d'un acte (à la fois individuel et social) qui offre une relation gratifiante, ainsi qu'un bien-être social, physique et mental aux individus et aux groupes. La SexEd doit être enseignée de manière intégrée et interdisciplinaire afin d’encourager l’estime et la conscience de soi, les aptitudes affectives et sociales, une compréhension et un épanouissement personnel permanent. Nous suivons la recommandation de l’OMS (2010) pour une approche holistique de l’éducation à la sexualité, qui insiste sur l'importance d'une vision positive du sexe et de la sexualité, du respect envers divers types de relations et de la prévention de la discrimination. La contraception, les rapports sexuels protégés et les pathologies sexuelles font partie de cette approche. La santé sexuelle se définit par le bien-être social, physique et mental des individus et repose sur une expérience sexuelle agréable et sûre, exempte de toute contrainte, discrimination ou violence. Qu'elle prenne la forme de pratiques solitaires, à deux ou à plusieurs, la sexualité est source de satisfaction et d'enrichissement. C’est pourquoi la SexEd entre dans l'éducation aux droits de l'homme et à la citoyenneté démocratique. Il y est question de dignité humaine, de diversité et de respect, d’un débat sur une sexualité saine et de l’importance de verbaliser le sexe en soi et de lutter contre les tabous qui pèsent encore sur le sujet au sein de nos communautés.

Quels sont les groupes cibles de la SexEd ?

Plus le groupe d'éducateurs et d'experts associés à la formation des apprenants est hétérogène et plus les outils que nous concevons sont novateurs et enrichissants, plus notre vision de la SexEd se répandra. Nous créons des unités pour former les formateurs à propager la méthodologie SexEd et la pédagogie Pestalozzi dans l’ensemble du système, tant dans des structures éducatives formelles que non formelles. Nous considérons la SexEd comme un thème transdisciplinaire. C’est pourquoi nous ciblons tous les professionnels de l’éducation, indépendamment de leur sexe, de leur tranche d’âge et de la matière qu’ils enseignent. Nous ambitionnons par ailleurs d’instaurer un dialogue avec des représentants de groupes d’intérêts, des parents et des responsables politiques, grâce à une formation et à une participation actives.

Pourquoi avons-nous besoin de la SexEd ?

Tout être sexué a des rêves, des désirs et des besoins sexuels qu’il est en droit d’explorer, d’expérimenter et d’exprimer d'une façon saine, positive, agréable et sûre. C’est pourquoi, conformément à des recommandations internationales (OMS, 2010), il a droit à une SexEd adaptée, quel que soit son âge.

Cependant, dans notre société actuelle, le sexe et la sexualité se heurtent encore à de nombreux tabous. Les parents et les éducateurs évitent d'en parler, tout comme les responsables politiques, et les médias sont souvent seuls à traiter du sujet. C'est donc aux jeunes qu'il revient de faire leur propre éducation sexuelle/à la sexualité en grandissant. Les notions de sexe et de sexualité sont souvent stéréotypées lorsque leur interprétation est laissée à des générations jeunes - et donc inexpérimentées. Si nous voulons éviter que se développent des idées et des croyances stéréotypées en matière de sexe et de sexualité, il nous faut comme le recommande l’OMS (2010) intégrer ces thèmes dans l'enseignement à tous les niveaux, comme toute autre matière, sous une forme interdisciplinaire. Dans le but de réduire la violence et autres discriminations fondées sur le sexe, il est par ailleurs important de poursuivre une formation sur ce thème tout au long de la vie.

Il est de notoriété publique que dans de nombreux pays, la SexEd est axée sur la connaissance physiologique du système reproductif, des grossesses précoces et de la prévention des maladies sexuellement transmissibles, alors que l’épanouissement personnel, la connaissance de soi et les droits de l’homme sont relégués au second plan, fait révélateur de la réelle nécessité d’une modification de la forme de la SexEd. De plus, les éducateurs, apprenants et parents ont des difficultés à verbaliser, à participer à un débat ouvert, voire à comprendre la terminologie sexuelle développée par la jeune génération. Leur vocabulaire est restreint et ils ne sont pas coutumiers du discours admis en matière de sexualité. En outre, les enfants et autres personnes vulnérables ne sont pas en mesure de se protéger eux-mêmes et de protéger les autres dans des situations dangereuses.

Malgré - ou peut-être à cause de - tout ceci, la société est aujourd'hui hyper-sexualisée. Un déferlement de messages et d'images se rapportant au sexe et à la sexualité nous parvient tous les jours, à tous les niveaux de la société, que ce soit dans les médias sociaux, les films ou la publicité, ou encore dans la communication entre humains. La pornographie se retrouve à la portée de très jeunes spectateurs, que ce soit sur l’Internet, au cinéma, dans des clips vidéo ou des annonces publicitaires. Elle prend des formes si diverses qu’on ne peut la placer dans une seule et même catégorie. C’est un domaine dans lequel les droits humains sont parfois ignorés et les personnes non respectées et, en cas de traite des êtres humains, contraintes à se plier aux diktats de l’industrie du sexe. La plupart du temps, les hommes sont dominants et les femmes des objets sexuels. Cette vague sexuelle a pour effet de renforcer les tensions entre pairs et d'influer sur le discours, les images, valeurs, normes, comportements, compétences et connaissances de l'être humain. En dépit de l'omniprésence de contenus à caractère sexuel, nombreux sont ceux qui ne savent pas vraiment ce qu'est une attitude saine envers le sexe, la sexualité ou la diversité sexuelle. Au contraire, les jeunes – et même les personnes plus âgées - sont d'autant plus anxieux qu'ils sont supposés tout connaître du sujet et posséder une expérience en la matière. Il leur est de plus en plus difficile d'admettre ce qu'ils ne savent pas et ne font pas, et d'exprimer librement leurs véritables pensées et sentiments.

Tous les éducateurs doivent être capables de participer et de réagir au discours quotidien des apprenants sur le sexe et la sexualité dans les écoles. Lorsqu'il s'agit d'aborder ces sujets, le rôle de l'école et des enseignants/éducateurs est nécessairement complémentaire à celui des parents, des pairs et de la société en général. Ils passent en effet beaucoup de temps avec les apprenants dès leur plus jeune âge et échangent régulièrement avec eux. La plupart d'entre eux possèdent le savoir-faire, ainsi que l'autorité et les compétences pédagogiques nécessaires pour dispenser des cours efficaces en matière de SexEd. Les écoles et éducateurs peuvent coopérer de manière constructive avec les parents, les pairs et le cadre sociétal au sens large. Cependant, nombre d'éducateurs ne traitent pas de la SexEd dans leur travail quotidien, essentiellement en raison d'un manque de compétences ou de formation adéquate. La nécessité de former des éducateurs n'en est que plus cruciale. Mais cela ne suffit pas. Les parents eux aussi ont pour responsabilité d’aider leurs enfants à acquérir les comportements, compétences et connaissances nécessaires pour aborder la question de la sexualité de manière constructive à la maison.

Possibles contestations et résistances à la SexEd

Les normes, traditions, convictions, de même que la morale et le conservatisme de la société, les systèmes éducatifs et les programmes scolaires nationaux à tous les niveaux - et même ce que nous avons dans notre propre tête - sont le terreau de possibles contestations et résistances à la SexEd. C’est pourquoi nous nous efforçons d’éveiller les consciences et insistons sur l’autonomisation des éducateurs, des parents, des enfants et d’autres personnes afin de mener une vie épanouissante. En effet, certains groupes d'intérêts considèrent ce thème comme provocateur et contraire à des valeurs actuelles qu’il nous faut considérer en priorité. Cette tâche revient à certaines écoles et à leurs politiques, ainsi qu’à certains éducateurs, régions et pays.

La SexEd pouvant toucher à des limites ou sentiments intimes chez les apprenants, il se pourrait aussi qu'elle remette en cause la vie privée, l'expression publique ou la confidentialité. Dans ce cas, les apprenants pourraient ne pas prendre le risque de partager leurs expériences ou opinions personnelles. Ceci pourrait en effet créer un climat malsain dans la classe et susciter la crainte ou l'anxiété parmi les éducateurs et les apprenants. Les rapports de pouvoir au sein de divers groupes et dans des contextes variés peuvent également provoquer en classe une certaine résistance, due par exemple à des relations ou à des pratiques abusives, à la pression des pairs, à la religion ou aux médias sociaux.

Le Programme Pestalozzi

Les activités de formation du Programme Pestalozzi visent à faire acquérir des attitudes, compétences et connaissances transversales permettant de préserver et de consolider les sociétés démocratiques qui valorisent les savoir-faire suivants chez les éducateurs :

·         L'observation critique à partir de différents éclairages;  

·         Les actions fondées sur le respect des droits de l'homme et la dignité humaine;  

·         La capacité d'agir démocratiquement et de coopérer;  

·         La compréhension de la diversité et la capacité de vivre dans la diversité;  

·         La compréhension du passé et du présent et la capacité de se projeter dans l'avenir;  

·         La capacité de communiquer au-delà de tous types de frontières;  

·         L'utilisation critique, responsable et profitable de l'environnement médiatique;  

·         La capacité et la volonté de continuer à apprendre tout au long de la vie.

Au sein des unités de formation, nous fournissons aux formateurs des lignes directrices relatives à la mise en œuvre de l’unité, de nombreuses occasions de réfléchir, d'intégrer les convictions des participants et de partager leurs propres pratiques, ainsi que des idées relatives à leur propre évolution. L’évolution personnelle va de pair avec l’évolution professionnelle. C’est pourquoi nous employons des outils et des méthodes qui autonomisent les éducateurs en vue de leur propre évolution professionnelle. Le document du Programme Pestalozzi intitulé TASK (attitudes, compétences et connaissances transversales en matière de démocratie) est l’un des outils que nous utilisons dans notre communauté à des fins de développement personnel et professionnel.

Nous pratiquons par ailleurs la recherche-action (RA) pour permettre aux éducateurs de modifier leurs pratiques pédagogiques et de fonder tout changement ou transformation sur des éléments de preuve. La RA encourage à la fois l'apprentissage tout au long de la vie et l'apprentissage institutionnel (Johnson et Christensen, 2008) par la réflexion et l'évaluation. Il s'agit là d'un outil efficace pour renforcer l'autonomie des spécialistes (Abrams, 2012), en vue d’une évolution permanente.

Tout au long du processus d’apprentissage, nous réfléchissons à l’apprentissage grâce à des séances de débriefing approfondi. Il s’agit là d’un processus semi structuré qui utilise des questions progressives destinées à pousser les apprenants à s’interroger sur leurs activités et pratiques, voire sur la société en général. Le débriefing vise à aider les participants à analyser plus avant le contexte et à le relier aux difficultés qu’ils sont susceptibles de rencontrer. Il est à la fois important pour l’épanouissement professionnel et le processus d’apprentissage.

Nous travaillons sur la prévention primaire afin de favoriser l'épanouissement personnel et professionnel tout au long de la vie. En suivant les recommandations de l'OMS et en considérant la SexEd comme une approche holistique, nous nous concentrons sur le respect de soi-même et d'autrui, le bien-être, une sexualité variée et épanouissante et une attitude positive vis-à-vis du sexe et de la sexualité, en tant que composantes de notre identité et de nos actions quotidiennes. Un autre de nos objectifs, tout aussi important, consiste à toucher un public hétérogène par l’entremise de professionnels de l’éducation eux aussi d’origines très diverses. Nous avons recours à des méthodes favorisant une relation saine entre corps, esprit et aspects sociaux, dans lesquelles l’apprenant est au centre de notre travail. C’est pourquoi nous utilisons des approches axées sur l’apprenant, telles que l’apprentissage et les principes coopératifs, l'apprentissage expérimental et la capacité à verbaliser et à tenir un discours sain et ouvert sur le sexe et la sexualité afin d’encourager les apprenants à cultiver leur esprit critique en tant que consommateurs responsables et participants actif à tous les niveaux de la société. En outre, nous pratiquons la formation par les pairs et accordons beaucoup d’importance à la dynamique de groupe. Nous insistons par ailleurs sur l’écoute active afin d'acquérir des compétences permettant de renforcer la compréhension, compétences qui représentent un atout important pour le capital social.

Vous trouverez en annexe 1 un supplément d’informations et d’outils de communication relatifs aux thèmes de la SexEd, rassemblés à des fins diverses par les participants et les membres de la Communauté de pratique Pestalozzi