http://www.coe.int/t/ngo/Articles/CONF_PRES_SPEECH_2011_01_fr-1.jpg

SESSION D’ETE  

COMMISSION EDUCATION ET CULTURE

CONF/EDUC(2016)SYN2

Strasbourg, le 28 septembre 2016

PROJET DE CARNET DE BORD

DE LA REUNION DU 22 JUIN 2016

A L’ATTENTION DES MEMBRES DE LA COMMISSION EDUCATION ET CULTURE

1.      La Commission Education et culture, sous la présidence de Sabine Rohmann :

-        A adopté le projet d’ordre du jour [CONF/EDUC(2016)OJ2]

-        A adopté le projet de Carnet de bord [CONF/EDUC(2016)SYN1]

Sabine Rohmann a présenté le thème principal de la réunion : « l’inclusion sociale ». L’éducation a un rôle important à jouer dans notre société en évolution « massive » pour assurer son développement inclusif et durable. Il faut une nouvelle compétence pour une culture démocratique.

2.            Exposé 1 « Le cadre européen des compétences pour une culture démocratique : tout se joue au commencement » par Maria Esther Rabasa Grau – Ambassadeur - Représentante permanente d’Andorre auprès du Conseil de l’Europe

Maria Esther Rabasa Grau évoque la Conférence de Bruxelles : « L’éducation, une option sûre pour la démocratie ».

L’importance que donne les andorrans à l’éducation remonte à très longtemps du fait de la situation géographique du pays, territoire exigu et de montagne : apprendre à lire, écrire et compter était primordial.

En 1993 : l’Andorre a adopté une nouvelle constitution avec une loi centrée sur l’existence de trois systèmes éducatifs : andorran, français et espagnol.

Les trois structures éducatives publiques et gratuites forment la clé de la réussite de l’intégration de la population immigrée.

Cette diversité est devenue l’atout de son pays.

L’éducation en Andorre s’est donné plusieurs objectifs, notamment :

·         La préparation à un emploi durable,

·         La préparation à la citoyenneté démocratique.

Il a fallu tout d’abord se poser des questions fondamentales :

·         Quelles sont les compétences nécessaires ? Quels types de savoirs et de savoir- faire ?

·         Vivre ensemble… est-ce que l’on peut enseigner ce « concept » ?

Le Comité des Ministres, sceptique au départ, a fini par se convaincre de l’importance de l’éducation dans la construction d’une société inclusive et démocratique et en a fait un enjeu majeur.

En 2013, la Conférence de Haut niveau du Comité des Ministres en Andorre sur

« L’éducation à la démocratie dans une société interculturelle » insiste sur les objectifs de l’éducation :

·         Développement intégral de la personne dans son développement social et civique ;

·         Apprentissage de 4 langues : catalan, français, anglais, espagnol. A la fin du primaire, les enfants sont capables de s’exprimer dans ces 4 langues. S’y ajoute le portugais.

·         En Andorre, l’éducation est LA Priorité !

En conclusion, Maria Esther Rabasa Grau cite Paul Valéry : « Enrichissons-nous de nos différences »

En Andorre, le vivre ensemble est devenu une réalité par l’éducation.

3.      Exposé 2 « Le Cadre européen des compétences pour une culture démocratique : La mise en pratique » parMatthew Johnson - Directeur pour la citoyenneté démocratique et la participation, DGII

Pourquoi mettre en place un tel cadre ?

Pour préparer les jeunes à participer à la construction d’une citoyenneté démocratique, pour renforcer leurs capacités à la mise en œuvre de ces valeurs essentielles.

Promouvoir l’éducation et les compétences nécessaires à cette culture démocratique.

Les attentats qui ont secoué l’Europe ont révélé ces besoins en éducation.

Le Conseil de l’Europe a redéfini l’éducation:

·           Préparation à l’emploi

·           La citoyenneté démocratique

·           L’épanouissement personnel

Qu’est-ce que l’on entend par démocratie ?Des institutions, des lois, mais aussi une culture démocratique : des comportements qui permettent de fonctionner… une volonté de vivre des relations interculturelles… Que sait-on, que comprend-on ? Quelles limites à la liberté d’expression ? Autant de compétences nécessaires.

Alors quel cadre ? Pas de modèle unique mais un instrument de référence pour les enseignants et tous les autres éducateurs…

Un cadre de référence avec quatre composantes :

·         Les valeurs

·         Les attitudes

·         Les connaissances

·         Les compétences

Un cadre de référence (pas un modèle) qui doit être adapté à chaque pays, à chaque système éducatif…enseignable, accessible

Modèle lancé par le Comité des Ministres en 11-12 avril 2016 à Bruxelles.

Sites web pour plus d’informations :

·         http://www.coe.int/fr/web/education-minister-conference

·         http://www.coe.int/t/democracy/education_fr.asp

Débat :

Plusieurs interventions soulignent :

·         l’importance de proposer aux jeunes et aux formateurs… une expérience… humaine ;

·         qu’il ne faut pas oublier l’éducation informelle ;

·         qu’il s’agit d’appliquer dans le cadre de l’éducation formelle  la démocratie et pas seulement de l’enseigner ;

·         que l’adhésion personnelle est importante: en amont des compétences ne faut-il pas un désir, le désir de dialogue, le désir de démocratie ? Pouvons-nous le susciter ?

·         que l’apprentissage des langues est une nécessité ;

·         qu’il faut une école inclusive… c’est le plus important ! Apprentissage entre égaux (groupes coopératif)

Réponses :

Maria Esther Rabasa Grau cite l’exemple de l’Andorre qui apporte une réponse globale et pertinente à nos interrogations :

·         « La langue n’est jamais un problème, nos enfants apprennent en catalan, en français, en espagnol et en anglais, c’est un atout. Une langue n’est jamais connue au détriment d’une autre. Au contraire c’est un atout. L’école andorrane scolarise tous les enfants quelle que soit leur langue, ou même leur handicap.

·         Les classes n’ont jamais plus de 20 élèves, les élèves travaillent en groupes  coopératifs de 4 élèves, chaque élève ayant un rôle, pas toujours le même. Les élèves travaillent par projet.

·         Au collège, des élèves volontaires servent de médiateurs à la résolution des conflits.

·         Il faut une volonté politique, nous avons besoin de votre pression sur vos autorités nationales pour promouvoir ces expériences et leur financement. »

4.      Exposé 3 « Forum mondial des femmes francophones » par Yamina Benguigui – Ancienne Ministre française de la Francophonie

Les droits des femmes sont le baromètre de l’évolution des sociétés. Ils ne sont jamais acquis.

Le premier Forum mondial des femmes francophones qui s’est tenu le 20 mars 2013 à Paris a principalement porté sur les violences faites aux femmes dans les conflits armés et les crises politiques.

Le deuxième Forum mondial des femmes francophones, les 3 et 4 mars 2014 à Kinshasa, a porté sur les femmes actrices du développement et la scolarisation des filles.

Yamina Benguigui fait un plaidoyer vibrant pour la libération des femmes par l’éducation :

·           L’école et l’éducation sont les clefs qui ouvrent les portes de tous les savoirs et de tous les pouvoirs ;

·            Il faut faire en sorte que l’école soit obligatoire dans tous les pays francophones jusqu’à 16 ans ;

·            L’éducation est la première des priorités pour que les femmes puissent prendre en mains leur destin ;

·            Les femmes sont « vecteurs de paix et actrices de développement » ;

·           Chaque pays qui accueille le forum doit proposer une avancée législative en faveur des femmes ;

·           La scolarisation des jeunes filles est le seul moyen de s’opposer aux pratiques traditionnelles qui les inféodent et les soumettent ;

·           Le Conseil de l’Europe doit avoir un rôle majeur pour diffuser largement que l’éducation des femmes est un outil majeur du développement et d’émancipation des femmes.

Débat :

Plusieurs interventions soulignent :

·           L’éducation est un combat pour la paix ;

·           Tout commence par l’enseignement des valeurs ;

·           Toute éducation commence par l’universalité des droits humains ;

·           Il faut lutter contre toute tentative de relativiser les droits.

Réponses :

Yamina Benguigui apporte des compléments d’information en rappelant ses deux films :

·           1er film : « Mémoire d’immigrés, héritage maghrébin » sur la migration maghrébine.

En 1974 on est passé d’une immigration de travail à une immigration de peuplement en faisant venir femmes et enfants sans qu’absolument rien n’ait été prévu pour accueillir ces familles.

Lorsqu’on déplace les femmes, elles ne repartent jamais. C’est aussi l’époque du féminisme, mais celui-ci n’a jamais atteint ces femmes maghrébines.

·           2ème film : « Mémoire d’immigrés, héritage musulman » (1998)

Yamina Benguigui a filmé plusieurs femmes en les interrogeant sur leur condition de musulmanes... pour essayer de comprendre leur parcours, leur passé, leur vécu entre traditions familiales et principe républicains, et comment éviter le repli sur soi de toute une communauté.

Yamina Benguigui s’interroge :

·           Pourquoi Israël n’est toujours pas admis à la francophonie ?

Si Israël ne fait pas la démarche d’entrer dans l’OIF, c’est probablement que les règles font que si un pays de l’OIF (Liban, Ligue arabe) refuse, la demande sera rejetée.

5.      Travaux dans les groupes :

·           Les comptes rendus seront transmis par internet ;

·           Le cadre de référence proposé aujourd’hui est un nouveau fil rouge pour notre travail, pour synthétiser tous nos travaux.

·           Nous ne sommes pas seuls et pouvons agir en collaboration avec la DG II.


Annexe

Groupes de travail

A.     « Eduquer au dialogue interculturel ; Vivre ensemble en Europe » animé par Roseline Moreau.

1.        Le point sur nos investigations concernant les pratiques en éducation interculturelle :

-            Fernand JEHL, le point sur l’enquête 
Nous avons reçu une cinquantaine de réponses toutes dignes d’intérêt. Cependant :

.      Certaines actions sont centrées sur une démarche humanitaire sans que la dimension du dialogue interculturel n’apparaisse.

.      D’autres actions visent essentiellement l’intégration, l’adaptation à la culture locale.

A partir de ces constatations, nous avons décidé d’ouvrir 3 nouveaux développements:

1)        prendre appui sur les recherches, les rapports, les préconisations et les actions du C0E pour qui le dialogue interculturel est essentiel (cf. propos de P. Dussère, ci-après)

2)        Mener des entretiens approfondis avec des porteurs de projets ou responsables d’organisations particulièrement significatifs

3)        Faire le choix d’un développement spécifique en direction de la population Rom :

Pierre Dussère, nos références dans la réflexion et les actions du COE :
Le « livre blanc sur le dialogue interculturel » (7 mai 2008) est notre référence première. Il nous concerne dans son ensemble mais soulignons-en ici 3 aspects :

1)        l’analyse : en quoi le modèle du dialogue interculturel se distingue-t-il des autres modèles (ch. 1 et 2, point déjà développé à notre réunion de janvier)

2)        le cadre conceptuel (ch.3) : thème de l’intervention de Lilia Bensédrine, ci-après

3)         les recommandations, en particulier ch.4.3 : apprendre et enseigner les compétences interculturelles. Ce point a fait l’objet d’un travail important qui intègre le dialogue interculturel dans l’éducation à la Démocratie et vient d’aboutir à la proposition d’un modèle : Compétences pour une culture de la Démocratie, vivre ensemble sur un pied d’égalité… (COE, avril 2016, voir en particulier le ch.6).

En fait, c’est l’ensemble du COE qui est concerné par le dialogue interculturel :

Le CPLR (Congrès des pouvoirs locaux et régionaux) : une boite à outils ; L’APCE  (Assemblée Parlementaire) : actions  en direction des décideurs politiques ; le programme Pestalozzi  et surtout le programme « Cités interculturelles » déjà  évoqué à notre réunion de janvier : cf. infra, le propos de Mme Irina Guidikova.

Nous retenons une dizaine d’expériences des Cités interculturelles.

Parallèlement, nous relevons aussi des actions nationales ou régionales (Espagne, Italie, Portugal, Grèce, France…)

Pour toutes ces expériences, P. Dussère observe la difficulté d’entrer directement en contact et désire solliciter l’aide de Mme Irina Guidikova … et celle de nos OING.

2.        Lilia Bensédrine : Les concepts clés qui sous-tendent nos travaux

Le terme « multiculturel » décrit un fait : Une multiplicité de personnes ou de groupes porteurs d'identités différentes se côtoient sans que cela implique des contacts.

L’ « interculturalité »est un processus dynamique de rencontres qui suppose des interactions entre les personnes.

La réciprocité définit l'interculturalité : avoir conscience de ses propres références, chercher à connaître qui est l'autre, quelles sont ses représentations du monde et ses attentes, rechercher la compréhension réciproque. Ce n'est pas un processus à sens unique, pas seulement un qui donne et l'autre qui reçoit.

Le « dialogue », C'est la capacité de regarder en face les différences de l'autre, d'essayer d'articuler davantage de tisser un ensemble de rapports, d'accueillir les intérêts et orientations d'autrui.  (Bruno Étienne in Dialogue interculturel et prévention des conflits).

En conclusion, il convient de nous rappeler que ces concepts  dialogue, culture, interculturel ne sont pas figés mais sont dynamiques. Ils sont en perpétuelle évolution…et les nouvelles réalités ne nous arrivent pas accompagnées de leurs modes d'emploi.

3.        Les conditions d’une éducation au dialogue interculturel : témoignage de  Kari Flornes, Université de Bergen, Norvège.

L’éducation au dialogue interculturel en général et au dialogue interreligieux en particulier fait partie de l’initiation à la Démocratie. Il concerne toute l’école, y compris les parents et implique une solide formation des enseignants. Il suppose aussi un entrainement approfondi à la communication empathique. A la suite de Mme Lisbeth Brudal,  Kari Flornes propose une méthode très rigoureuse débutant par un temps narratif de chacun sur son histoire personnelle dans l’école, prenant en compte sentiments et émotions et incitant à la réciprocité dans le partage de l’expérience personnelle.

4.        Présentation du programme « Cités interculturelles » par Irena Guidikova, Conseil de l’Europe, manager du programme « cités interculturelles ».

Les cités interculturelles, c’est un art du métissage qui suppose de repenser les stratégies d’intégration. Il vise à éviter la marginalisation, la ghettoïsation.

Il s’agit au contraire de chercher à construire la confiance mutuelle avec les gens du pays pour créer un tissu social, ce qu’on appelle « citoyenneté inclusive » avec la participation des étrangers à la vie publique au niveau local.

Parmi les éléments nécessaires à l’interculturalité et donc à une société inclusive :

Assurer le respect des droits et un socle de valeurs communes ; donner une visibilité positive de la diversité ;  Favoriser les compétences interculturelles ; diversifier le personnel politique et technique ;  ne pas éviter ou masquer les conflits mais apprendre à les gérer

Aujourd’hui plus de 90 villes d’Europe participent à ce projet « cités interculturelles » dans lesquelles on constate une confiance accrue entre les groupes, une diminution de l'intensité des conflits, une sécurité plus grande, un sentiment accru que tous les résidents ont des droits égaux.

è Se reporter au guide du  COE : La cité interculturelle pas à pas, guide pratique.

Pierre Dussère

B   L’enseignant en interaction avec son environnement, Animé par Brigitte Besson

Relevé de conclusions de la réunion du 20 juin

Etaient présents :

-       Begona Ocio                ONG Pax Romana

-       Joelle Hauesser           ONG UEF ( Union féminine européenne )

-       Piet Tutenel                  ONG Erasmus

N’avaient pu nous rejoindre 

-       Monique Binda             ONG Eurotalent

-       Annick de Mongolfier   ONG Decere ( Démocratie, construction européenne et religions)

Les enjeux de la réunion :

Deux pistes de travail

·      Point de consensus à la réunion de janvier 2016 : la difficulté principale pour innover dans l’enseignement n’est pas le manque d’idées mais la  difficulté à faire essaimer de nouvelles pratiques qui restent souvent confidentielles. Notre objectif : tenter de caractériser ce qui permettrait une meilleure diffusion des pratiques innovantes

·      Définir les formes que pourrait prendre notre collaboration avec la plate-forme du programme Pestalozzi

Diffusion de l’innovation : principaux points abordés

Les points qui suivent ont été dégagés à partir de l’analyse d’exemples concrets et de supports apportés à la réunion par les participants. Les termes  présentés « »en  sont directement extraits

Consensus dans le groupe sur le point suivant : L’école doit donner à tous les enfants les ressources nécessaires pour réussir et chaque enfant doit y trouver des solutions, des clés pour réussir.

·           Comment les projets innovants sont-ils choisis ?

-        Comment sont-ils reliés au projet de l’école ?

-        Comment sont-ils reliés aux caractéristiques des élèves (profils particuliers, difficultés,) ?

·           Comment les articuler avec les contenus d’enseignement, les programmes ?

-        Certains projets concernent des approches pédagogiques, des « méthodologies actives » qui ne nécessitent pas de mettre en question l’organisation par disciplines ou l’organisation des programmes.

-        D’autres projets nécessitent  de « personnaliser les itinéraires d’apprentissage » et pour cela de  « renforcer la perméabilité » entre les disciplines et de repenser l’organisation de programmes trop étanches voire de proposer pendant une période donnée une organisation complètement différente

·           Comment les projets sont-ils partagés ?

-                 Sont-ils présentés, expliqués à l’ensemble de l’école ?

-                 Quelle implication de la hiérarchie (direction de  l’établissement, inspection….) ?

-                 Quel lien avec les parents : sont-ils consultés ?informés ?  participants aux décisions ( via des conseils d’école par exemple ), participant au projet ? intervenants avec les enseignants dans certains cas ? Une réelle difficulté est soulevée sur le degré d’implication des parents et le  bon positionnement à trouver pour chacun.

-                 Quel lien et quels partenariats avec l’ensemble du quartier : associations ? enseignement non formel ?  :

·             Comment les projets sont-ils conduits ?

-                 Le travail d’équipe/travail collaboratif est absolument indispensable mais souvent difficile à mettre en œuvre. Cela prend du temps de travailler ensemble. C’est plus facile lorsqu’il y a du temps dédié dans l’organisation du travail mais dans tous les cas ce travail en commun doit être préparé

-                 L’autonomie des enseignants conduit souvent à une plus grande autonomie des élèves.

Collaboration avec la plate-forme Pestalozzi

Le groupe est d’accord pour initier une collaboration qui pourrait dans un premier temps avoir la forme suivante

-      Présentation de notre travail

-      Appel à contribution pour des exemples de projets innovants. Le groupe de travail proposera des descripteurs et des critères pour permettre ce recueil d’expériences.  Des descripteurs et des critères permettant un recueil

C  L’enseignement de l’histoire – Une éducation à la citoyenneté 

Animé par Jérôme Grosnon - Compte-rendu de la réunion du groupe de travail du 20 juin 2016

Présents :

Patrick Long, ESAN

Maxim Tovarev, Mission de la Fédération de Russie auprès du Conseil de l’Europe

Maria-Christina Zopff, Soroptimist International

Marie-Louise Van Wijk, Andante

Laurent Grégoire, UNAEC-Europe

Jérôme Grosnon, Pax Romana

La réunion de janvier dernier a posé le cadre qui intéresse notre groupe de travail. L’intersession d’avril nous a permis d’ouvrir des horizons. Pour cette session de juin nous voulons enraciner, projeter & engager concrètement notre travail. Pour cela, nous allons :

• reprendre le projet du Conseil de l’Europe « Histoires partagées » de 2014 – 2015

• décrire le projet 2016-2019

• faire un tour de table sur notre implication dans ce travail en tant qu’OING et comment nous organiser

• présenter les attendus principaux du Vade-Mecum que la Commission Education & Culture élabore, réagir au texte de « déclaration d’intention » que le bureau de la Commission a préparé.

Lors du tour de table, chacun se présente sommairement.

-            Maxim Toparev, représentant de la Fédération de Russie, souligne l’intérêt de la Russie pour l’enseignement de l’Histoire. En 2017 sera célébré le centenaire de la Révolution bolchévique. Il apparaît indispensable aux autorités russes d’avoir une compréhension commune de l’histoire afin de prévenir la radicalisation. Cela doit aussi permettre d’améliorer le dialogue. Le thème de l’histoire est très important actuellement en Russie. M.Toparev a étudié & est diplômé d’histoire à Moscou.

-            Patrick Long, réseau ESAN (en lien avec le secours populaire), travaille dans la traduction en anglais.

-            Maria Christina Zopff, Soroptimist International, propose de mettre au service du groupe de travail son réseau dans les domaines de l’art & de l’histoire.

-            Marie-Louise Van Wijk, Andante, a étudié l’histoire & est très intéressée par ce sujet, mais ne peut pas toujours être des nôtres en raison de son engagement dans de nombreux groupes de travail.

-            Laurent Grégoire, secrétaire général de l’UNAEC-Europe, suit en particulier les questions d’Education au Conseil de l’Europe, la liberté d’enseignement étant un point particulièrement important pour son organisation. Il est aussi engagé auprès du Parlement Européen des Jeunes & peut établir des liens avec lui sur le sujet de l’enseignement de l’histoire.

       • « Histoires partagées » de 2014 – 2015

Jérôme Grosnon présente le projet 2014-2015 en commentant la parution du Conseil de l’Europe. Il existe une version papier en français & une version en anglais mais ce document est aussi accessible sur le site du Conseil de l’Europe en ligne. La méthode utilisée était d’organiser les séminaires régionaux sur des thèmes précis, d’alimenter le débat & de proposer des conclusions pratiques pour les pays du Conseil de l’Europe.

Par exemple :

       -  Talinn, Estonie, 6-7 octobre 2014 : relier l ‘histoire locale, régionale et européenne en utilisant les outils électroniques dans l’enseignement

       -  Ljubljana, Slovénie, 23-24 octobre 2014 : l’utilisation du livre électronique dans les écoles, discussion et partage de nouvelles approches pédagogiques

        -  Lisbonne, Portugal, 25-26 mars 2015 : le rapprochement de l’éducation formelle et de l’éducation non formelle

        -  Belgrade, République de Serbie, 3-4 juin 2015 : l’enseignement et l’apprentissage de l’histoire pour prévenir les conflits et la violence dans les sociétés plurielles européennes actuelles.

Pour chacun de ces séminaires, les concepts clés sont rappelés, les aspects importants du séminaire sont listés, les pratiques clés sont identifiées pour quelques pays.

Des ateliers ont aussi été organisé, par exemple à Nicosie, les 11-12 octobre 2013, sur les questions d’égalité entre les sexes au cours de l’histoire, ou en Serbie les 18-19 juin 2014 sur comment faire face aux stéréotypes et préjugés dans la présentation de l’image de l’autre dans l’enseignement de l’histoire.

Il est à noter que le titre de ce projet est au pluriel : il ne s’agit pas d’une Histoire partagée mais d’histoires partagées. Les deux mots ont leur importance et le pluriel lui-même est signifiant.

            • Projet 2016-2019

Laurent Grégoire présente le projet actuel du Conseil de l’Europe. Pour faire court, le Conseil de l’Europe a eu depuis 50 ans une approche « Top-down ». Depuis 2014, c’est l’approche opposée qui prévaut : on part du terrain pour passer au général, on regarde comment est enseignée l’histoire pour en tirer des règles générales. C’est ainsi que le projet « Histoires partagées » a été élaboré. C’est la même démarche qui est utilisée aujourd’hui.

Le but du projet 2016-2019 est d’aboutir à un document émanant du Conseil des Ministres, peut-être une déclaration. On veut ici décrire une démarche de qualité en matière d’enseignement de l’histoire. Le programme & les documents détaillés sont disponibles sur le site du Conseil de l’Europe. Les liens sont en annexe de ce compte-rendu.

Le thème général est l’éducation à la diversité & la démocratie, enseigner l’histoire dans l’Europe contemporaine.

Les attendus & les considérations générales sont posées au début, dans la première phase : en 2016 – 2017, il s’agit d’écouter le terrain, et cela se tient de façon décentralisée. Dans la deuxième phase, en 2018-2019, il s’agira de regrouper cela & de tirer les conclusions & des recommandations applicables au niveau des 47 Etats du Conseil de l’Europe. Cette phase sera probablement centralisée, mais est à ce jour moins détaillée.

Le questionnaire distribué par Tatiana Milko, en pièce jointe à ce compte-rendu, peut & doit être renseigné par les OING. Une idée serait aussi de le remplir au niveau du groupe de travail & d’en faire le sujet d’une session de travail.

Si les 2 séminaires de 2016 sont programmés de façon claire (Talinn début juin 2016 pour les pays du nord, Alexandropolis les 11-12 octobre pour les pays du sud), les 2 séminaires de 2017 restent encore à préciser en ce qui concerne leurs lieux & dates, pour couvrir les pays de l’ouest & ceux de l’est.

A chaque séminaire, environ 12 pays sont concernés. Il y a pour chaque pays fois un représentant nommé par le gouvernement & un représentant nommé par le Conseil de l’Europe représentant la société civile. C’est à ce titre que nous pouvons aider à collaborer avec la DG2.

Si ce travail aboutit à une recommandation du Comité de Ministres, cela viendra compléter les 3 précédentes.

La première a été adoptée en 2001 sur l’enseignement de l’histoire au XXI° siècle.

La deuxième en 2009 sur l’enseignement de l’histoire pendant & après les conflits.

La troisième en 2011 mettant en lien l’enseignement de l’histoire & le dialogue interculturel.

Jérôme Grosnon prendra contact avec Tatiana Milko pour savoir quand & où auront lieu les 2 séminaires de 2017 & envisager, avec le groupe de travail, comment nous pourrions participer à ces travaux.

       • Notre implication dans ce travail en tant qu’OING

Maria Christina Zopff nous aide à réfléchir sur notre implication dans les travaux du Conseil de l’Europe. Elle souligne la nécessité de structurer notre démarche en la rendant plus concise, point sur lequel elle fera une proposition au groupe de travail dans les mois qui viennent. Il faut fixer une structure, préparer un document de travail clair & concis.

Elle souligne que nous devons participer aux séminaires de 2017. Elle propose que nous présentions l’état des lieux de nos travaux à la Commission Education & Culture lors de la session de janvier 2017 afin d’attirer l’attention des autres OING & de créer le débat sur le sujet qui nous intéresse. L’idée serait d’inviter un expert extérieur afin d’engager le débat avec les membres de la Commission Education  Culture.

Nous reconnaissons que prévoir la réunion du groupe de travail le lundi n’est pas pratique pour nombre de représentants d’OING qui arrivent le lundi sur Strasbourg.

       • Le Vade-Mecum

Jérôme Grosnon présente le Vade-Mecum sur lequel la Commission Education & Culture travaille. C’est un document que nous imaginons avoir une petite quarantaine de pages & qui prend acte des dangers pesant sur la Démocratie & les Droits de l’Homme. Dans le domaine de l’éducation, les pays du Conseil de l’Europe ont-ils quelque chose à dire en commun ? Nous voulons attirer l’attention de la société européenne sur ce sujet.

Le Vade-Mecum a pour objectif de mettre en cohérence des réalités très diverses, nous voulons ouvrir un débat collectif sur ce sujet.

Les chapitres seront courts, les textes brefs & percutants en se basant sur des schémas explicatifs.

Nous étudions en groupe de travail le texte d’intention qui a été préparé en mai par le bureau de la Commission Education & Culture.

Les points suivants sont mentionnés lors de la discussion :

•      il est beaucoup question de révolution numérique, et ce peut d’ailleurs aussi être une fracture numérique.

•      il y a peu d’aspects « culture », c’est très centré sur la notion d’ « éducation ».

•      il faudrait aussi citer la question écologique dans les grands risques pesant sur nos démocraties. Cela touche à l’éducation & à la culture.

•      il faudrait souligner combien l’histoire est écrite par des hommes. La perspective féminine est oubliée ou laissée de côté.

•      il faudrait aussi être attractif pour les jeunes générations.

•      l’éducation est aussi & en premier lieu l’affaire des familles. Nous sommes dans un contexte d’éclatement des familles & d’une grande diversité des formes qu’a pris la famille. Quelles sont les conséquences pour l’éducation ?

•      Il convient de différencier éducation & enseignement.

Liens avec le site du Conseil de l’Europe, de la Commission Education & Culture, du programme qui vient de se terminer.

Bibliographie :

La part de l’Aube, Eric Marchal, Edition Anne Carrière – 2014

Au-revoir là-haut, Pierre Lemaître, Le livre de poche, Prix Goncourt 2013

Penser l’Europe, Edgar Morin, Gallimard – 1987 / Patrick Long fait une fiche de lecture pour nous sur ce libre, la fiche sera jointe au compte-rendu.


D.     «Du bon usage des médias numériques dans les pratiques éducatives – un défi pour l'éducation formelle et non formelle à la citoyenneté démocratique et la participation », animé par Didier Schretter.

1/ Relevé des présences

Un tour de table a été réalisé afin de permettre aux participants de se présenter et d'exposer un projet de leur OING en relation avec la thématique du GT.

Didier Schretter

Coordinateur

[email protected]

Per Thrane

Animateur de la Task Force

[email protected]

Julianne Lagadec

Rapporteur FR

[email protected]

Gilles Roux

Rapporteur EN

[email protected]

Véronique Gaillard

[email protected]

Geert Priem

[email protected]

Paul-Henri Floquet

[email protected]

Grégoire de Fombelle

[email protected]

Heleen Jansen

[email protected]

Niomi Kelly

[email protected]

Anne Kraus

[email protected]

Michel Aguilar

[email protected]

Brigitte Le Gouis

[email protected]

Karl Donert

[email protected]

Monique Binda

[email protected]


2/ Bref historique et CR de la réunion du 27 janvier 2016

  Avant ce GT

Un premier GT a souligné l'importance de l'application des droits humains (DH) aussi bien dans la réalité que dans le monde numérique : nous avons à nous adapter à de nouvelles réalités mais les DH restent fondamentalement les mêmes, et avant de vouloir créer des nouvelles législations spécifiques aux numérique il faut s’appliquer à appliquer les DH actuels. Sinon le développement numérique risque de renforcer un repli de la notion générale des DH.

Le COE, notamment le CDMSI, a créé des outils pédagogiques simples et accessibles pour cela. Ces outils ont étés validés par des Conseils des Ministres. Didier Schretter peut en donner les références aux participants intéressés. Il est indispensable qu'ils soient diffusés largement dans l’enseignement, l'éducation non formelle et continué.  Il fait aussi référence à la publication qui a été présentée par Matthew Johnson – Direction de la citoyenneté démocratique et de la participation, rattachée à la Direction générale de la démocratie du Conseil de l’Europe, les «  Compétences pour une culture de la Démocratie – Vivre ensemble sur un pied d'égalité dans des sociétés démocratiques et culturellement diverses ».

Le groupe de travail à travers la Commission Education et Culture s’efforce à créer d’étroits liens de collaboration avec ces initiatives du Conseil de l’Europe et à anticiper de futures collaborations communes.

Dans ce cadre, le groupe de travail s’ouvre sur les autres Commissions thématiques de la Conférence des OING et souhaite intégrer les résultats communs aux groupes de travail.

→  Exposé de l'ordre du jour

Nous avons le plaisir d’accueillir Michel Aguilar, président de la Commission Droits de L’Homme de la Conférence pour participer aux travaux.

3/ Rappel de la méthodologie de travail et objectifs du GT selon le plan d'action

→  Cadre du GT

La Commission Éducation Culture a décidé de  créer un vade-mecum : un document qui doit permettre de lancer un débat général et d'avoir des apports pour déterminer des cadres de compétences de fond sur l'éducation et le numérique. L’objectif est d’accompagner un changement démocratique de l’éducation.

! Il faudra un focus particulier sur l'éducation formelle car c'est là que les échanges sont le plus urgent.

→  Axes choisis

a- Il a été décidé de créer un répertoire des projets expérimentés ou connus de par nos OING et partenaires.

Il y a des milliers de projets aujourd'hui. Le répertoire va permettre, grâce à ses différentes entrées, de rechercher des expériences qui correspondantes à des champs d'action pour s'inspirer sur des démarches.

Un formulaire électronique a été élaboré pour récolter les descriptions de ces projets.

b- Un index des questions que les acteurs travaillant sur le sujet du GT se posent par rapport au numérique et à l'éducation va aussi être mis en place.

Ce sera aussi un formulaire. Il nous permettra de voir quelles sont les grandes problématiques qui se posent (et pistes de solutions ou de non solutions proposées par la personne qui pose la question) ainsi que de repérer quelles sont les angoisses, peurs et espoirs des répondants.

Grâce à cet index, nous pourront travailler à la préparation du vaste débat public qui doit avoir lieu sur notre sujet dans la société civile.

c- Prochaine étape

Le GT souhaite mettre en place un groupe d'experts extérieurs indépendants qui vont observer notre travail et le critiquer.

L’avis du groupe d’expert sera consultatif.

Cette proposition répond aussi à la nécessité d'assurer une couverture géographique maximale sur les 47 États membres du Conseil de l'Europe à nos recherches et travaux.

Présentation Par Per Thrane :                                                                                                                                                                              

→  À propos de l'influence d'Internet sur l'Éducation

Internet a amorcé un changement de société comparable à ce que les voitures ont fait de la mobilité et leur impact sur le développement de la société.

Son influence est profonde et change tous les aspects de nos vies.

Notre groupe de travail se concentre sur l'impact qu'Internet a sur l'éducation.

Certains aspects remettent en question l'éducation telle qu'elle existe actuellement. Ainsi, on note :

          Une tendance croissante vers l'apprentissage mixte, l'apprentissage en ligne, les technologies d'apprentissage collaboratives;

          Le potentiel croissant des réseaux sociaux pour permettre aux enseignants d'engager les étudiants en ligne;

          L'ouverture des ressources éducatives et technologiques est devenue « une valeur » ;

          BYOD (« Bring your own device » / « apportez vos appareils personnels ») : les étudiants amènent leur propre matériel dans un but éducatif – cette pratique est devenue courante ;

          Le rôle des éducateurs est remis en question comme les ressources sont de plus en plus accessibles sur Internet.

On trouve dans les technologies numériques tout ce qu'il faut pour créer des écoles en ligne. Le changement des modes d'éducation est présent. C'est une réalité et nous avons besoin de l'organiser.

La jeune génération acceptera vraisemblablement l'éducation en ligne comme un choix naturel.

→  Ce que signifient ces constats pour l'organisation de notre GT 

Le GT se concentrera sur 3 facteurs qui changent la manière d'éduquer pour les professeurs et comment ces changements vont impacter notre compréhension d'une société démocratique.

1) Le nouveau rôle d'un professeur

2) Les nouveaux outils et méthodes

3) Les nouvelles pédagogies taillées pour l'éducation en ligne

Nous faisons face à certains défis pour parvenir à la compréhension des nouvelles perspectives qui existent/existeront entre les professeurs et l'école pour l'éducation :

      Challenge 1 : La résistance au changement.

La résistance aux technologies apparaît sous différentes formes. Un des défis principalement identifié est appelé « confort avec le statut quo » : les professeurs et les écoles voient souvent l'expérimentation technologique comme extérieure à la portée des missions qui leurs sont dévolues.

      Challenge 2 : Le développement professionnel.

Le soutien de la direction et de tous les niveaux administratifs pour guider

les enseignants à s'adapter à la nouvelle situation.

Dans notre GT, nous voyons ces développements comme positifs et comme une énorme possibilité de faire avancer nos sociétés en Europe, mais nous sommes aussi concernés par l'impact que va avoir ce nouveau paradigme de l’Éducation sur nos valeurs concernant les Droits Humains, la culture et son héritage, et nos traditions.

Une attention plus particulière doit être accordé aux groupes et individus plus vulnérables et donc plus fragilisés par les évolutions du numérique. Sinon la liste des exclus de numérique risque de rapidement s’étendre.

Il est de notre devoir d'explorer ces aspects et d'évaluer comment nous pouvons contribuer à une perspective générale des OING concernant l'influence d'Internet sur notre société.

Nous pouvons atteindre nos objectifs avec la richesse représentative de nos différentes OING qui travaillent dans le domaine de l'éducation.

La première tâche principale de ce groupe est de planifier un premier webinaire  avec des experts pour le 11 octobre 2016 à 19h.

Il est attendu que nous fassions tous la promotion de ce moment dans notre organisation respective.

La task force se rencontrera avant ce webinaire pour l'organiser dans les détails. Ces réunions seront ouvertes à tous les représentants du GT et seront annoncées sur le groupe LinkedIn.

Les données collectées et produites par ce groupe seront compilées dans un Google Drive ouvert à toutes les OING.

4/ État des lieux du travail en cours et de la Task Force

→  Mise en place d'une task force animée par Per Thrane

Per Thrane a commencé à mettre en place des réunions virtuelles, sur une plateforme d'échanges en ligne, pour qu'une task force travaille sur l'avancée du GT en dehors des sessions.

Une réunion physique de cette task force aura lieu en septembre pour suivre le plan d'action mis en place.

Composition de la task force à indiquer ?

Une réaction d'un participant présent à la réunion :

Intervention de Brigitte Le Gouis : elle raconte une expérience malheureuse à l'UNESCO qui montait un forum pour la Paix – tout se passait sur internet et elle a abandonné car le portail était trop compliqué.

Didier Schretter rappelle que la question a déjà été abordée : nous faisons et ferons attention à empêcher ces exclusions.

→  Présentation des outils de travail de la Task Force par Per Thrane

Nous avons besoin de communiquer en dehors des réunions physiques du GT .

Plusieurs outils sont ou vont être utilisés :

- LinkedIn : Un groupe fermé existe : COMED – Numérique et Éducation – Conseil de l'Europe. Les commentaires peuvent y être lus seulement par les membres du groupe, qui comprend 91 personnes en ce moment.

- Google Drive pour partager les documents et les résumés de discussions.

- Un outil en ligne pour les réunions en ligne

- Des webinaires (en anglais « webinars ») pour faire intervenir des experts, faire des présentations et débattre. Le webinaire permet un format conférence en ligne.

Toute les suggestions sont les bienvenues pour rendre notre groupe de discussion effectif entre ses réunions physiques.

5/ Collaboration avec les autres GT/ Commissions

→ Avec les autres GT/ Commissions

Nos actions doivent être coordonnées et transversales entre les groupes de travail et les commissions de la Conférence des OING.

Michel Aguilar – Président de la Commission Droits de l'Homme - souligne qu'il y a un partenariat à trouver entre ce GT et le GT de sa Commission sur les Droits de l'Homme et  le numérique.

Il met en avant les réseaux et contacts de sa Commission. Il évoque notamment Promo-Lex – qui veille à la protection des DH et au respect de la Démocratie en Moldavie. Il est aussi en contact avec des défenseurs des DH en Ukraine, etc. Sa Commission est constamment en lien avec eux et donc pourrait être un relais pour notre GT.

Les prochaines étapes seront :

- Qu'un représentant de ce GT aille à l'autre GT

- Lorsque les groupes auront de la matière à apporter, à ce moment-là, nous pourrons communiquer vers l'extérieur.

→En dehors de la Conférence des OING

Karl Donert souligne qu'il existe un groupe Parlementaire de l'APCE qui réfléchit à l'utilisation du numérique.

Nous devrions y aller pour construire des ponts. Beaucoup de sujets critiques y sont discutés, parfois avec des propositions et des motions présentées et votées par les parlementaires, notamment sur le contrôle d'Internet.

Problème d'agenda – réunions en même temps que les nôtres

Didier Schretter suggère de définir un plan d'action et de s'assurer que nos agendas sont bien coordonnés.

Karl Donert apporte des détails : la prochaine série de réunions de ce groupe de parlementaires aura lieu la semaine du 10 novembre.

Idée : envoyer quelqu'un. Autre idée : inviter un des membres de leur groupe à un side event ou à une de nos réunions ou à un webinaire.

6/ Discussions et échanges du groupe

Des échanges et discussions en vrac :

Brigitte Le Gouis : réflexion sur les nouvelles technologies : grande famille et donc fractures : ça a brisé les relations, tout ce qui n'est pas mis sur internet n'a pas de valeur donc le numérique rompt les échanges les uns avec les autres. Plus d'échange avec ses petits-enfants par exemple.

Didier Schretter : il faut tenter de réfléchir un peu plus en avant. Nos enfants peuvent tout apprendre et très vite. Il nous revient la responsabilité de les guider vers des valeurs et une société démocratique.

Question : quelle est la vue aujourd’hui de ce que l'on veut, et pouvons, apprendre à nos enfants, aux élevés à l’école, aux adultes, au travail et en général? On peut tout apprendre mais tout c'est aussi rien ! Parce que cela ne détermine en soit rien, donc cela ne donne aucune direction. Il faudrait pouvoir redéfinir de façon suffisamment durable ce que l'on veut comme éducation et culture générale, les objectifs fondamentaux et pour quel type d'humain dans quelle société globale. Quelle est la direction que l'on veut prendre ? Quel est la position de la société civile ?

Avant école avait des objectifs bien définis, aujourd'hui on reconstruit des nouveaux cadres de référence.

Grégoire de Fombelle : numérique utile pour lui pour se connecter aux autres, lui a permis par exemple de mieux connaître ses frères et sœurs. Rapproche et lie les humains.

Important : rapport au numérique à étudier

Heleen Jansen : parle de sa petite fille, elle utilise Skype pour l'aider, par exemple à faire ses devoirs

Véronique Gaillard : Cela fait partie du quotidien jeunes nés avec numérique. Le numérique les fait échanger. Maintenant, on fait des formations parentales sur Facebook, l'utilisation du téléphone portable, des logiciels de base (dont une famille a besoin pour faire le lien avec les administrations, les écoles…)

Un point qu'elle retient de son expérience : là où il n'y a pas de dialogue dans une famille, qu'il y ait une utilisation importante ou pas des technologies numériques, il n'y aura pas plus de dialogue.

Didier Schretter : notions d'éducation aux médias. Ce groupe réfléchit aussi à l'éducation aux médias dans l'éducation et le numérique. Il a réfléchi après avoir assisté à une conférence de Max Schrems, juriste et activiste pour la défense des droits privées sur internet qui a gagné le procès « Safe Harbor » contre Facebook. Il ne croit pas à l’efficacité de l'éducation aux médias dans le contexte actuel car ce serait avant tout un moyen pour faire passer et diffuser tout et n'importe quoi par de la technologie, sans devoir protéger efficacement l’utilisateur. Sous prétexte d’une éducation critique, qui est présumé être dispensé à l’école, et de la liberté d’entreprendre, on justifie tous les usages, mêmes ceux qui ne respectent pas les droits. Nous savons que aujourd’hui les adultes ne sont pas formés pour faire une éducation aux médias critique = il faut réfléchir à comment les libertés et droits sont utilisées par chacun.

Guillaume de Fombelle : devons-nous être éduqués par la technologie ou avec la technologie ?

Heleen Jansen : pas le même usage du numérique à l'école et à la maison, il faut aussi respecter la santé des jeunes et ce n'est pas bon de rester devant son écran au niveau de l'activité physique

Véronique Gaillard : les élèves sont très actifs avec numérique et non passifs, donc ils obtiennent de meilleurs résultats. Ils prennent moins de temps à faire leurs cours, du coup il y a plus de temps pour les activités créatives, sportives, etc.

DS : par exemple on ne va pas dire qu'il faut supprimer les tablettes. On est sur des choses plus essentielles : quel est ce que l'on veut aujourd'hui pour l'éducation ? Quel est le rôle de l'éducation, de l'enseignement, du numérique ? On ne vient pas avec des recettes.

7/ Conclusions et fin de la réunion

Un tour de table a été fait pour recueillir les impressions des participants.