Tout d’abord, je souhaiterais à titre personnel vous souhaiter la bienvenue à Strasbourg ma ville et au Conseil de l’Europe.

Le Conseil de l’Europe est né sur les ruines de la Deuxième Guerre mondiale puisqu’il a été fondé en 1949.

Strasbourg

Héritage européen :

Tous les lieux authentiques de mémoire de l’Holocauste sont en Europe, ils sont des marqueurs culturels symboliques et physiques.

En général, il y a la possibilité de refuser un héritage trop lourd, mais ce n’est pas le cas pour l’Homme né après 1945, ce nouveau paradigme est inhérent à sa naissance. Etre né après l’Holocauste, c’est porter en soi le possible. L’homme ne se trouve plus devant un événement sans précédent, il sait de quoi il est capable et qu’il peut recommencer, demain, ici ou ailleurs.

Très vite, la destruction d’un groupe humain est devenu un paradigme. Les Nazis ont d’abord liquidé les handicapés mentaux ou physiques dans le Reich, puis ils ont utilisé ce savoir faire et cette expérience pour détruire ceux qu’ils ont désignés comme Juifs et après, ils ont commencé à s’attaquer aux Roms (avec le décret Himmler de décembre 1942). Le Samudaripen ou Porrajmos a été la preuve de la dimension exemplaire de la mise en œuvre d’une destruction. Ou se serait arrêté le Nazisme dans son processus de destruction et d’autodestruction ? La dernière catégorie que les Nazis avait prévue de détruire était celle des Hommes laids …

Alors que faire de cet héritage ?  Plus jamais ça est un leitmotiv, certes. Mais comment le mettre en œuvre ?

Réagir … Prévenir …

L’idéologie nazie est totalitaire et à ce titre, elle a imprégné toutes les sphères de la vie, toutes les branches de la culture. La vie privée, la relation entre les individus, le droit d’avoir un chat à la maison, la définition de la sphère privée, le sens de la vie, la perception du temps et de l’espace, la peur de l’autre, le sens de l’absurde…

 

Depuis des années, le programme du Conseil de l’Europe sur la transmission de la mémoire s’est interrogé sur l’impact de la disparition des derniers témoins. Lorsque l’Association les Mémoires vivantes de la Shoah a mis en place ce projet de colloque, le Conseil de l’Europe a souhaité s’y associer pleinement

L’intérêt majeur de ce colloque est d’offrir la possibilité de réunir sur deux jours des experts internationaux qui vont nous offrir un état des lieux

Je vous souhaite un colloque passionnant qui fera date dans l’histoire